lundi 1 avril 2024

Ces gens-là de Chico Buarque – avis de lecture

 


Résumé :

« Manuel Duarte est un écrivain sexagénaire en panne d’inspiration dont la vie affective et matérielle part à vau-l’eau. Menacé d’être expulsé de son appartement dont il ne peut payer le loyer, il déambule dans le Leblon, quartier huppé de Rio de Janeiro, tandis qu’autour de lui la ville périclite. Bolsonaro vient d’arriver au pouvoir, porté par une élite violente et égoïste. Duarte pose sur ce monde grotesque, à la fois réel et fantasmé, un regard distancié, qui donne une saveur terriblement comique à son récit.

La narration, entre le roman épistolaire et le journal intime, forme un puzzle exquis que le lecteur prendra sans aucun doute plaisir à faire, assemblant ainsi les morceaux d’une trame qui semble conduire Duarte à sa perte, inexorablement. »

Ces gens-là est un roman écrit par le musicien et romancier brésilien Chico Buarque. L’histoire se déroule immédiatement après l’ancien président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsanaro, a été élu en 2019. Le personnage principal est Manuel Duarte, un écrivain assez vieux, qui a eu grand succès il y a longtemps mais il n’a plus la capacité à écrire des bons romans. Davantage, il s’est séparé avec sa partenaire et s’installé dans un favela (bidonville brésilien) assez pauvre.

C’est présenté par l’auteur comme le journal intime de Manuel, où il écrit la situation de sa vie, les réponses des éditeurs pour son manuscrit, et également les personnes importante dans sa vie, comme son fils, sa copine actuelle, etc. De la vie de Manuel, on voit aussi le changement de société brésilien autour des années, y compris la situation pénible aux favelas. Sa propre personnalité tant qu’un égoïste n’a pas lui aidé beaucoup non plus.

L’idée d’intrigue est intéressant, et même les descriptions de favelas et la vie là-bas, qui m’a aidé à bien visualiser et comprendre la situation. L’histoire commence à se dérouler dans un moment intéressant dans l’histoire du Brésil, avec l’élection d’un des ses pires président.e.s après le tourne de siècle.

Mais j’ai trouvé que l’insertion du nom de Bolsonaro était une façon d’attirer l’attention d’un.e lect.eur.ice moyen.ne francophone, vu que ce n’était pas quelque chose très important. Choisir un personnage comme Duarte, effectivement un anti-héros à cause de sa personnalité était intéressant mais vu qu’il est le narrateur, je n’ai pas trouvé un personnage pour aimer non plus, à la place de Duarte.

Vu que je suis très loin du Brésil, je ne comprends pas quelques subtilités, mais je pouvais quand même apprécier le roman moyennement, avec les descriptions détaillée et la façon de présenter comme un journal intime. Peut-être quelqu’un.e qui a visité Brésil ou connaît le pays mieux que moi pouvait apprécier davantage.

En considérant touts les points au-dessus, j’attribuerai une note de six sur dix pour le livre.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

dimanche 31 mars 2024

Braves Bêtes de Sunaura Taylor – avis de lecture

 


Résumé :

« Petite fille, Sunaura Taylor entend des enfants dire qu’elle marche comme un singe, mange comme un chien et que son handicap la fait ressembler à un animal. Elle, qui aime tant les animaux, s’étonne que cette comparaison soit péjorative car, après tout, l’être humain est un animal.

Bien entourée par sa famille pendant toute son enfance, Sunaura Taylor désire ardemment se mettre en lien avec le monde et vivre sa vie. Mais atteinte d’arthrogrypose, une maladie congénitale qui affecte les articulations, elle va s’apercevoir que la société est pensée par et pour les bien-portants, les seuls qu’elle valide et légitime.

Qu’est-ce qui nous autorise à déconsidérer certains êtres vivants jusqu’à parfois les déclasser ? Militante de longue date pour la cause animale, Sunaura Taylor montre combien la discrimination envers des personnes non valides procède du même mécanisme social et culturel que la maltraitance et l’exploitation des animaux. Personnes handicapées et animaux sont vus comme des êtres incapables, des fardeaux, dépourvus des facultés qui donneraient valeur à l’existence. »

Click here to read the review in English

Braves Bêtes est un livre écrit l’écrivaine américaine Sunaura Taylor, sur le sujet de validisme – comme notre société privilège les personnes valide, et trouve que les handicapé.e.s ont moins de valeurs à ajouter à la société. L’autrice elle-même, a une maladie dégénérative et alors, elle parle de son expérience personnelle aussi.

En évoquant la bataille pour les handicapé.e.s, elle introduit le sujet de droits des animaux en mêmes temps. Elle explique comment la lutte pour les deux sont exactement la même, vu que selon la société, les animaux sont moins « intelligents » que les êtres humain.e.s valides, et alors, ce n’est pas incorrecte de les exploiter ou maltraiter.

C’est un livre bien recherché, avec autant de citations qui justifient toutes les arguments qu’elle évoque sur le sujet. Vu qu’elle a une maladie chronique et elle est végane également, les deux sujets sont très personnel pour elle et je peux sentir son écriture émouvante. J’ai trouvé l’idée d’intersectionnalité entre les deux combats qu’elle a introduit sur le livre était très intéressant et je n’ai pas réfléchi à ce sujet avant.

Vu que je suis végan comme l’autrice, j’ai réfléchi sur quelque questions également, comme la situation des employé.e.s aux abattoirs vu qu’Ils.elles sont souvent les personnes plus précaires dans la société aussi. Mais le cercle vicieux qu’elle a parlé était intéressant, comment dans les abattoirs, il y a beaucoup d’accidents à cause de conditions de travail là-bas, qui sont une des plus grosses raisons pour laquelle les personnes sont rendues handicapées.

Même si l’idée est très intéressante, je ne suis pas si c’est trop réfléchi non plus, vu qu’il n’y a pas beaucoup de mouvements qui voient cette intersectionnalité, soit chez les mouvements pour les droits des personnes handicapées, soit chez les mouvements pour les droits animaux. Alors, je ne sais pas qui est l’audience ciblé, certaines parties du livre, où elle a décrit le traitement d’animaux aux fermes en détail était très difficile à lire. Choquer les gens, à mon avis, n’est pas la meilleure façon pour changer leur comportement.

Pour conclure, je vais dire que c’est une lecture intéressante, parfois choquante, et j’attribue une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

samedi 30 mars 2024

Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud – avis de lecture


 

Résumé :

« Il est le frère de « l’Arabe » tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXème siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage d’Alger trop ensoleillée.

Soir après soir, dans un bar d’Oran, le vieillard rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d’un dieu, son désarroi face à un pays qui l’a déçu. Etranger parmi les siens, rage et frustration inentamées, il voudrait clore cette histoire et mourir enfin.

Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Etranger d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l’identité et des héritages qui conditionnent le présent. »

On connaît L’Etranger écrit par Albert Camus. Meursault, contre-enquête est un roman qui répond à l’Etranger, écrit par le journaliste et romancier algérien, Kamel Daoud. Le livre commence avec la phrase « Maman est encore vivante », exactement à l’inverse de L’Etranger.

Raymond Meursault, le personnage principal de l’Etranger a tué un « arabe » à Alger, et c’était un détail mineur vu que le personnage n’a eu jamais un nom. Même si Meursault a été condamné à mort, ce n’était pas pour avoir tué un « arabe ». Ici, l’auteur a donné un nom à ce personnage, Moussa, et c’est sa maman qui est encore vivante, et l’histoire est raconté par son frère Haroun.

L’histoire explore l’impact que l’incident a eu sur cette famille, particulièrement sur Haroun - où sa mère n’est pas prête à accepter que son enfant favori soit mort, et lui-même, il essai à gérer ce problème en buvant trop d’alcool au bars.

C’était une idée intéressante - jusqu’aujourd’hui, j’ai lu les romans qui font des allusions aux autres romans mais jamais un roman qui est en train de répondre à un roman très connu. Il y a aussi le fait que souvent, dans notre monde dominé par les cultures occidentales, quand souvent même les noms des gens d’autres cultures sont submergés ; que j’ai trouvé que c’est un acte très puissant de la part d’auteur pour donner un nom et un contexte. Derrière chaque personne tuée par un régime coloniale, il existait une famille impactée par cette atrocité et l’auteur a bien montré le phénomène. J’ai lu un peu la biographie de l’auteur et j’ai compris que il veuille que l’histoire d’Afrique et des africain.e.s sont racontées par des africain.e.s – une très bonne initiative.

Lorsque j’ai lu, j’ai peu trouver un peu d’empathie avec Haroun au début, quand il veut la validation de sa mère et également la société, et il a ni un, ni l’autre. Mais le changement de sa personnalité dans la dernière partie était le problème aussi et c’était dans ce moment que je ne pouvais plus soutenir le personnage principale. Davantage, c’était une histoire d’un seul personnage et je n’ai pas vu beaucoup des autres – je comprends qu’il est le narrateur mais par exemple, on pouvait avoir un peu des descriptions détaillées des conversations entre sa mère et lui.

Pour conclure, j’ai bien profité de cette lecture, c’était un livre qui était dans ma bibliothèque depuis longtemps et j’ai le regret que je n’ai pas lu plus tôt. J’attribue une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

dimanche 24 mars 2024

La cigogne d’Akram Musallam – avis de lecture


 

Résumé :

« Dans un village de Palestine, un modeste enfant aux longues jambes grêles, aux épaules tombantes et au nez allongé se retrouve affublé par sa grand-mère d’un malencontreux sobriquet composé en arabe de deux segments identiques – lalaq (« la cigogne ») – , sobriquet qui inoculera à l’enfant la manie d’en inverser les syllabes à l’infini. La vie du personnage sera à l’image de son nom :une suite absurde de séparations, de dislocations, de dédoublements, qui l’amèneront, comme un oiseau déboussolé, à ne plus savoir de quel côté de la ligne il se trouve.

Après L’Histoire du scorpion qui ruisselait de sueur, où il creusait la métaphore du vide et de l’absence, Akram Musallam nous offre un nouvel opus subtilement mené, dans lequel, explorant la figure de la frontière, il s’attache à déconstruire les logiques spatiales de la domination. Avec une ironie mordante, qui n’est pas sans rappeler celle de son compatriote Emile Habibi dans Les Aventures extraordinaires de Sa’îd le Peptimiste, il met à nu leurs effets sur la vie intime de gens paisibles et ordinaires – un grand-mère espiègle, une vieille voisine diseuse de bonne aventure, son fils arriviste – que rien ne destinait à faire face à de telles équivoques ni de tels imbroglios. »

La cigogne est une nouvelle publié en 2013, écrit par l’auteur palestinien connu, Akram Musallam. Avec des actualités d’aujourd’hui, c’est beaucoup plus pertinent à écouter des histoires des palestinien.ne.s avec le génocide plausible (comme jugé par le Cour international de justice) en cours, pour comprendre que le conflit n’a pas commencé l’année dernière.

On a deux parties dans cette nouvelle, qui raconte une histoire de trauma et également d’oppression et de séparation. On a notre personnage principal – « la cigogne », surnommé comme ça par sa famille à cause de forme du son corps. Quand il était enfant, il a écouté l’expérience de son grand-père sous l’armée de Palestine sous mandat britannique – les sentiments de son grand-père aura un diagnostique de TSPT s’il a vu un psychiatre, vu qu’il a tué des gens de sa côté sous l’ordres des britanniques. Dans la deuxième partie, la cigogne est un adulte, et il a un magasin de photocopies. C’est en 2011 et la situation est train de changer – il y a moins en moins des étudiants et il n’y a plus beaucoup de moyens de revenus pour lui. Également, il a une fille qu’il n’a jamais vu, parce que le seul point d’entrée entre la Cisjordanie et la Jordanie – le pont Allenby, est bloqué par l’occupation israélienne.

Akram a bien montrer la doleur sentie par une famille moyenne palestinienne, qui sont sous l’occupation depuis des siècles, soit les britanniques, soit les israélien.ne.s et cette nouvelle raconte l’histoire des mêmes expériences vécu par deux différentes générations. Il y avait bien un aspect politique même si il a rarement cité les forces occupantes. On a une belle découverte d’un village palestinien et même des paysages autour du village. J’ai aussi eu une aperçu des relations familiales en Palestine, et comment c’est impacté par l’occupation, vu que la cigogne n’a pas le moyen de voir sa propre fille à Amman, en Jordanie.

En revanche, j’aurais aimé un peu de profondeur sur les autres personnages comme Tamim ou sa mère, qui sont cité.e.s fréquemment mais ne sont pas trop exploré.e.s. Il est vrai qu’on sache beaucoup sur la cigogne et son grand-père mais la nouvelle aurait être mieux s’il y avait plus de détails.

A la fin, en considérant le géopolitique actuelle, je recommande cette nouvelle fortement. J’ai eu une bonne expérience et je attribuerai une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

samedi 23 mars 2024

Le pouvoir des sans-pouvoirs de Václav Havel – avis de lecture

 


Résumé :

« Chaque acte de liberté, chaque expression de la « vie dans la vérité » constitue inévitablement une menace pour le régime et un acte politique par excellence.

Si la « vie dans la vérité » est le point de départ qui permet à tout homme de se défendre devant la pression aliénante du système politique, si c’est le principe fondateur de toute activité politique et par conséquent le fondement même de la « dissidence », on peut difficilement imaginer que le travail des « dissidents » puisse s’appuyer sur autre chose que le service rendu à la vérité, à la vraie vie et à l’ouverture de l’espace des intentions réelles de la vie. »

Le pouvoir de s dans-pouvoirs est un essai écrit par l’ancien président de la République tchèque, qui était également un militant pour les droits civils quand la Tchécoslovaquie se trouvait sous l’influence de la Union soviétique – Václav Havel.

Il commence par décrire la situation actuelle en Tchécoslovaquie, vue que l’essai a été écrit en 1985, avant la chute de mur de Berlin. Il commence a expliquer comment un régime totalitaire fonctionne, et également met en cause la perception de publique occidentale qu’à l’est de rideau du fer, ces sont des pays sous un dictateur classique qui est à la tête de toute les décisions. En revanche, ici, c’est un système post totalitaire dans lequel il y a une automatisation de l’obéissance de la publique générale en raison des institutions et infrastructure créées par ces dictateurs. Il prend un exemple facile à comprendre, avec un marchand des légumes près de chez lui qui a eu un message en indiquant son soutien pour le gouvernement – et comment les tentacules du régime sont allés si profonds que même les marchands des légumes doit exprimer son soutien afin de fonctionner.

Il a parle comment le système peut changer si petit à petit, les marchands des légumes et autres personnes de la publique commence a défier le système, afin que le pays puis avoir un système où les gens peuvent vivre avec la liberté, respect et la dignité. Il a également parlé d’importance de trouver une « second culture », comme les musiciens de jazz ont fait en Pologne, qui avaient des paroles assez radicales dans ses chansons et aider à créer un mouvement. L’auteur a expliqué comment ces petites actions des « sans-pouvoirs » peuvent aller loin pour causer des tremblements dans le système.

J’ai trouvé que l’auteur a bien donné un contexte historique, et même si je ne suis pas un expert de politique tchèque, j’ai pu bien comprendre le livre et le traducteur a donné des notes pour toutes les références de personnalité.e.s et des mouvements tchèques dont l’auteur a utilisé. Même si Havel a parlé dans un contexte des années 70s et 80s, beaucoup de sujets qu’il a parlé sont toujours pertinent aujourd’hui. Le populisme arrive encore une fois en Europe, et il faut garder dans nos esprits que les libertés qu’on a aujourd’hui ne sont pas permanentes et on peut facilement tomber sur ce système de « post-totalitaire » expliqué par Havel dans le livre.

Le postface écrit par Adrian Pabst, un professeur de la politique au Royaume-Uni, a cité la même chose, mais personnellement je n’ai pas été tout a fait d’accord avec lui non plus, vu qu’il a cité l’actions de gouvernements pour contrôler la propagation de la covid-19 comme un des exemples des tendances totalitaires aujourd’hui – un argument souvent utilisé par les vrai.e.s totalitaires comme Marine Le Pen, Donald Trump ou Nigel Farage.

J’ai bien profité de ma lecture et il a exprimé ses idées bien – qui ne me surprend pas vu qu’il a été un dramaturge et poète par profession, et alors, assez doué en communication. J’ai aussi appris beaucoup sur l’histoire politique du pays que j’adore visiter comme un touriste (les deux pays aujourd’hui, la République tchèque et la Slovaquie). Le livre est facile à lire pour tout le monde qui aiment suivre l’actualité politique et pour conclure, je vais dire que c’est bien recommandé par moi. Je donnerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

lundi 18 mars 2024

Open Water de Caleb Azumah Nelson – avis de lecture

 


Résumé :

« Deux jeunes gens se cherchent du regard dans un pub londonien, échangent quelques mots, se revoient. Lui tente de percer dans la photographie, elle est danseuse. Ils partagent la même ambition, les mêmes blessures et bientôt un amour aussi fusionnel que tendre. "Open Water" raconte ce que c'est d'être noir dans une ville qui tantôt vous acclame, tantôt vous rejette. Une ville où l'on vous regarde plutôt que l'on vous voit. Le racisme insidieux qui abîme et la peur qui étreint lorsqu'on sort de chez soi. La violence à laquelle on ne peut échapper et l'amour qui n'y résiste pas.

Histoire d'une passion déchirante et réflexion sur la condition noire et la masculinité, "Open Water" éblouit par la puissance de sa langue, musicale et sensorielle. »

A noter : J’ai lu le livre en anglais. Click here to read my review in English.

Open Water est le premier roman écrit par Caleb Azumah Nelson. Il raconte une histoire d'amour entre un jeune homme et une jeune femme noir.e.s au Royaume-Uni, le premier étant photographe et la seconde danseuse. Alors que l'homme est basé à Londres, la femme étudie à Dublin et ne rencontre le « narrateur » qu'occasionnellement.

La narration est faite d'une manière intéressante : elle est faite à la deuxième personne et chaque fois que le narrateur (l'homme) est appelé « vous », cela aide le lecteur à mieux se mettre à leur place et à imaginer leur point de vue. Alors que nous pourrions lire sur les préjugés inhérents à une personne à la peau foncée au Royaume-Uni, c'est une expérience différente que de se mettre à la place de cette personne en lisant ce livre.

Cela dit, j'ai également compris que le livre était quelque peu autobiographique, étant donné que l'auteur est lui-même d'ascendance britannique et ghanéenne, et que le narrateur est un Britannique d'ascendance ghanéenne également. En outre, le personnage principal vit à Bellingham, dans le sud-est de Londres, comme l'auteur lui-même. Il peut donc être judicieux de lire la section "À propos de l'auteur" avant de commencer le livre.

Certains thèmes ont également été analysés - l'intimité entre les deux personnages principaux et les doutes qu'ils avaient sur l'état de leur relation. En outre, alors que plusieurs livres sont écrits sur les minorités ethniques confrontées à la discrimination, ici, les deux personnages principaux menaient une vie normale, tandis que l'auteur a abordé les aspects subtils des luttes d'une personne noire au Royaume-Uni, y compris le fait que le narrateur a vécu un épisode traumatisant dont il ne souhaite pas parler.

L'auteur a adopté une approche poétique et entre les deux personnages principaux, plusieurs conversations étaient intéressantes. Malgré la petite taille du roman, je dirais qu'il s'agit d'une lecture lente, car il faut prendre son temps pour absorber tout le contenu du livre.

Cela dit, le fait qu'il s'agisse d'une nouvelle a également posé problème, car l'auteur a abordé superficiellement de nombreux aspects, mais n'a jamais pu aller en profondeur. Nous en savons beaucoup sur « vous », le narrateur, mais encore une fois, j'aurais aimé en savoir plus sur l'événement qui a conduit à son traumatisme. L'autre personnage qui a été mentionné à un certain niveau est sa partenaire, mais nous n'avons appris que très peu de choses à son sujet. Peut-être que ce roman aurait pu être plus long, mais c'est tout de même un bon début qui m'encourage à essayer d'autres œuvres de l'auteur.

Sur ce, je donne à ce livre une note de sept sur dix.

vendredi 8 mars 2024

Vladivostok Circus d’Elisa Shua Dusapin – avis de lecutre

 


Résumé :

« « Moi je pense que le public vient surtout pour voir si ça fonctionne. Jusqu’où on tient. On peut dire qu’on veut du rêve mais en vrai, c’est la faille qu’on espère. En voir chez les autres, ça rassure. »

A Vladivostok, dans un cirque déserté, l’un des meilleurs trios de barre russe au monde prépare un numéro exceptionnel : quatres triples sauts périlleux d’affilée. Nathalie, leur costumière, les observe s’entraîner inlassablement. Mais à mesure que la lumière du jour pâlit, la tension monte. Chacun doit lutter contre ses peurs pour bâtir la confiance nécessaire en l’autre, car à la moindre erreur, la chute peut s’avérer fatale. »

Vladistok Circus raconte une histoire d’amitié et aussi un peu d’aventure et découverte d’un nouveau pays par le personnage principal, Nathalie, une costumière qui est allée en Russie de la France pour rejoindre ce groupe de cirque avec ses membres – Leon, Anton, Anna et Nino. Ce n’est pas dans une grande ville de la Russie qu’on lit souvent – c’est dans un coin à l’est de Sibérie, à Oulan-Oude proche de la frontière avec Mongolie et également à Vladivostok, la lieu du cirque, qui est une ville littoral au pacifique.

Chaque personnage principaux ont des origines différents, comme Nino qui a servi l’armée soviétique, Anna qui est ukrainienne de Kyiv (oui, je vais utiliser l’orthographe préférée par l’ukrainien.ne.s à la place d’un occupant). Chacun.e explore ses propres insécurités et incertitudes lié au spectacle et souvent il y a quelqu’un pour les réconforter, qui est souvent l’étrangère dans le groupe, Nathalie.

J’ai aimé également la simplicité de l’intrigue, que c’est au tour d’un cirque qu’un groupe déjà doué est en train de se préparer mais comme tout le monde, même si on est doué.e sur quelque chose, on a notre nervosité jusqu’au dernier moment et c’était bien montré par l’auteur ici.

Un autre aspect aimable pour moi était le paysage, autour d’Oulan-Oude décrit par l’auteur, quand j’ai voyage dans ces parties avec Nathalie, autour des montagnes et la neige.

Cependant, cette simplicité était aussi un petit problème vu qu’on a cinq personnages principaux dans un livre assez court et j’ai commencé à entrer dans l’intrigue et le monde créé par l’auteure après avoir lu presque 90 pages – qui et plus de deux tiers du livre malheureusement. Alors, dès que j’ai commencé à vraiment profiter du différents personnages et le spectacle à la fin, c’était déjà terminé.

Aussi, je n’ai pas vraiment compris le but d’auteure d’avoir quelques dialogues écrit en anglais entre Nathalie et les autres, vu que c’est évident depuis le début que Nathalie ne parle pas russe et les russes et la ukrainienne ne parle pas français, et alors, ils et elle ont lui parlé en anglais. Personnellement, je parle anglais et alors, avoir des dialogues écrits en anglais n’est pas grave pour moi mais j’imagine que ça sera difficile pour quelqu’un qui n’est pas à l’aise en anglais.

Alors, c’est un roman court, extrêmement facile à lire (j’ai lu que pendant le trajet métro à Paris). Si vous voulez lire un roman qui fait chaud au cœur, vous pouvez le choisir. Je donnerai une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy