samedi 30 mars 2024

Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud – avis de lecture


 

Résumé :

« Il est le frère de « l’Arabe » tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXème siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage d’Alger trop ensoleillée.

Soir après soir, dans un bar d’Oran, le vieillard rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d’un dieu, son désarroi face à un pays qui l’a déçu. Etranger parmi les siens, rage et frustration inentamées, il voudrait clore cette histoire et mourir enfin.

Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Etranger d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l’identité et des héritages qui conditionnent le présent. »

On connaît L’Etranger écrit par Albert Camus. Meursault, contre-enquête est un roman qui répond à l’Etranger, écrit par le journaliste et romancier algérien, Kamel Daoud. Le livre commence avec la phrase « Maman est encore vivante », exactement à l’inverse de L’Etranger.

Raymond Meursault, le personnage principal de l’Etranger a tué un « arabe » à Alger, et c’était un détail mineur vu que le personnage n’a eu jamais un nom. Même si Meursault a été condamné à mort, ce n’était pas pour avoir tué un « arabe ». Ici, l’auteur a donné un nom à ce personnage, Moussa, et c’est sa maman qui est encore vivante, et l’histoire est raconté par son frère Haroun.

L’histoire explore l’impact que l’incident a eu sur cette famille, particulièrement sur Haroun - où sa mère n’est pas prête à accepter que son enfant favori soit mort, et lui-même, il essai à gérer ce problème en buvant trop d’alcool au bars.

C’était une idée intéressante - jusqu’aujourd’hui, j’ai lu les romans qui font des allusions aux autres romans mais jamais un roman qui est en train de répondre à un roman très connu. Il y a aussi le fait que souvent, dans notre monde dominé par les cultures occidentales, quand souvent même les noms des gens d’autres cultures sont submergés ; que j’ai trouvé que c’est un acte très puissant de la part d’auteur pour donner un nom et un contexte. Derrière chaque personne tuée par un régime coloniale, il existait une famille impactée par cette atrocité et l’auteur a bien montré le phénomène. J’ai lu un peu la biographie de l’auteur et j’ai compris que il veuille que l’histoire d’Afrique et des africain.e.s sont racontées par des africain.e.s – une très bonne initiative.

Lorsque j’ai lu, j’ai peu trouver un peu d’empathie avec Haroun au début, quand il veut la validation de sa mère et également la société, et il a ni un, ni l’autre. Mais le changement de sa personnalité dans la dernière partie était le problème aussi et c’était dans ce moment que je ne pouvais plus soutenir le personnage principale. Davantage, c’était une histoire d’un seul personnage et je n’ai pas vu beaucoup des autres – je comprends qu’il est le narrateur mais par exemple, on pouvait avoir un peu des descriptions détaillées des conversations entre sa mère et lui.

Pour conclure, j’ai bien profité de cette lecture, c’était un livre qui était dans ma bibliothèque depuis longtemps et j’ai le regret que je n’ai pas lu plus tôt. J’attribue une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

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