Résumé :
« Le monologue d`une domestique qui retrace, dans un
récit lucide, impitoyable et brutal, les étapes menant au drame qui fera
s`effondrer le décor d'une vie "propre".
« Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la
Gar-cí-a. »
La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela
commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour
la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s`est
occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée,
grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les
rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l`inéluctable.
Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif,
à travers lequel notre époque se dessine – une société fracturée par les
rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l`ombre des autres. »
Propre est un roman écrit par
l’autrice chilienne Alia Trabucco Zerán, dont j’ai lu la traduction française
réalisée par Anne Plantagenet. Le personnage principal, également narratrice,
est une domestique, Estela Garcia, originaire d’une campagne chilienne. Elle
quitte sa région pour travailler à la capitale chez une famille riche, composée
d’une avocate, d’un chirurgien et de leur fille Julia.
’ai apprécié le fait que le roman
commence immédiatement, mais c’est aussi sa faiblesse. C’est-à-dire, dès le
début, on apprend que la fille de la famille est morte, et la fin nous révèle
comment et pourquoi. Le roman illustre bien les différences de classe sociale
au Chili et le fossé entre les perspectives des personnages.
Cela dit, je n’ai pas d’autres
points positifs à relever. Bien que le roman ne fasse que 270 pages, j’ai eu
l’impression de lire l’un des ouvrages les plus longs de ma vie. e vais être
honnête : je ne suis peut-être pas la meilleure personne pour juger ce livre,
car à mi-parcours, l’autrice m’a perdu. Lorsque l’héroïne rend visite à sa mère
malade dans le sud, j’ai eu du mal à comprendre l’enchaînement des événements.
J’ai trouvé qu’il me manquait des éléments de contexte—notamment les raisons
qui l’ont poussée à quitter la campagne pour Santiago et pourquoi sa vie est
supposée être meilleure dans la capitale.
La narration à la première
personne m’a souvent paru gênante, surtout lorsqu’Estela s’adresse directement
au lecteur et brise le quatrième mur à plusieurs reprises. Une ou deux fois,
cela passe, mais après un certain nombre, j’en suis venu à me demander si le
roman se voulait sérieux.
J’aime bien lire la littérature
étrangère et j’ai eu beaucoup d’attente pour découvrir le pays du Chili. Même
si je n’ai pas compris une moitié du livre, c’est quand même une faute du
roman, et j’ai trouvé qu’elle avait traîné une intrigue qui n'avait pas de
contenu au-delà d'un point. J’aimerais bien d’essayer un autre roman d’un.e aut.eur.ice
chilien.ne mais je n’ai pas eu une bonne expérience en lisant celui-ci. Je
donnerai une note de trois sur dix.
La note – 3/10
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