samedi 23 mars 2024

Le pouvoir des sans-pouvoirs de Václav Havel – avis de lecture

 


Résumé :

« Chaque acte de liberté, chaque expression de la « vie dans la vérité » constitue inévitablement une menace pour le régime et un acte politique par excellence.

Si la « vie dans la vérité » est le point de départ qui permet à tout homme de se défendre devant la pression aliénante du système politique, si c’est le principe fondateur de toute activité politique et par conséquent le fondement même de la « dissidence », on peut difficilement imaginer que le travail des « dissidents » puisse s’appuyer sur autre chose que le service rendu à la vérité, à la vraie vie et à l’ouverture de l’espace des intentions réelles de la vie. »

Le pouvoir de s dans-pouvoirs est un essai écrit par l’ancien président de la République tchèque, qui était également un militant pour les droits civils quand la Tchécoslovaquie se trouvait sous l’influence de la Union soviétique – Václav Havel.

Il commence par décrire la situation actuelle en Tchécoslovaquie, vue que l’essai a été écrit en 1985, avant la chute de mur de Berlin. Il commence a expliquer comment un régime totalitaire fonctionne, et également met en cause la perception de publique occidentale qu’à l’est de rideau du fer, ces sont des pays sous un dictateur classique qui est à la tête de toute les décisions. En revanche, ici, c’est un système post totalitaire dans lequel il y a une automatisation de l’obéissance de la publique générale en raison des institutions et infrastructure créées par ces dictateurs. Il prend un exemple facile à comprendre, avec un marchand des légumes près de chez lui qui a eu un message en indiquant son soutien pour le gouvernement – et comment les tentacules du régime sont allés si profonds que même les marchands des légumes doit exprimer son soutien afin de fonctionner.

Il a parle comment le système peut changer si petit à petit, les marchands des légumes et autres personnes de la publique commence a défier le système, afin que le pays puis avoir un système où les gens peuvent vivre avec la liberté, respect et la dignité. Il a également parlé d’importance de trouver une « second culture », comme les musiciens de jazz ont fait en Pologne, qui avaient des paroles assez radicales dans ses chansons et aider à créer un mouvement. L’auteur a expliqué comment ces petites actions des « sans-pouvoirs » peuvent aller loin pour causer des tremblements dans le système.

J’ai trouvé que l’auteur a bien donné un contexte historique, et même si je ne suis pas un expert de politique tchèque, j’ai pu bien comprendre le livre et le traducteur a donné des notes pour toutes les références de personnalité.e.s et des mouvements tchèques dont l’auteur a utilisé. Même si Havel a parlé dans un contexte des années 70s et 80s, beaucoup de sujets qu’il a parlé sont toujours pertinent aujourd’hui. Le populisme arrive encore une fois en Europe, et il faut garder dans nos esprits que les libertés qu’on a aujourd’hui ne sont pas permanentes et on peut facilement tomber sur ce système de « post-totalitaire » expliqué par Havel dans le livre.

Le postface écrit par Adrian Pabst, un professeur de la politique au Royaume-Uni, a cité la même chose, mais personnellement je n’ai pas été tout a fait d’accord avec lui non plus, vu qu’il a cité l’actions de gouvernements pour contrôler la propagation de la covid-19 comme un des exemples des tendances totalitaires aujourd’hui – un argument souvent utilisé par les vrai.e.s totalitaires comme Marine Le Pen, Donald Trump ou Nigel Farage.

J’ai bien profité de ma lecture et il a exprimé ses idées bien – qui ne me surprend pas vu qu’il a été un dramaturge et poète par profession, et alors, assez doué en communication. J’ai aussi appris beaucoup sur l’histoire politique du pays que j’adore visiter comme un touriste (les deux pays aujourd’hui, la République tchèque et la Slovaquie). Le livre est facile à lire pour tout le monde qui aiment suivre l’actualité politique et pour conclure, je vais dire que c’est bien recommandé par moi. Je donnerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

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