mercredi 17 avril 2024

Claude Gueux de Victor Hugo – avis de lecture

 


Résumé :

« Paris, XIXème siècle. Claude Gueux est ouvrier et peine à nourrir sa famille. Alors, un jour, il vole pour manger. Ce délit le mène en prison où il partage sa cellule avec Albin. L’amitié et la solidarité qui se nouent très vite entre les deux détenus sont mal vues par le directeur des ateliers de la prison qui, à force d’injustice et de répression, poussera Claude à commettre l’irréparable.

Dans ce réquisitoire contre la peine de mort et le milieu carcéral, Victor Hugo met à nu le mécanisme d’une société qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. »

Claude Gueux est une nouvelle écrite par Victor Hugo, une nouvelle qui montre la cruauté en France au 19ème siècle et même l’absurdité de la peine de mort. Ces sont des débats qui sont pertinents même aujourd’hui, même si la barbarie de peine de mort est éliminée dans une majorité du pays européens, cependant, plus de 50 % de la population mondiale dans un système qui utilise toujours cette pratique (y compris la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, le Japon, etc.).

L’histoire commence avec l’arrestation d’un pauvre ouvrier Claude Gueux, qui n’arrive plus à nourrir sa famille et alors, a été arrêté d’avoir volé des courses. Mais à la prison, il n’a pas eu assez de nourriture pour ses besoins et il a trouvé un ami Albin qui a partagé sa partie du pain avec Claude. Cependant, le directeur des ateliers - appelé comme « M-D » n’a pas aimé cette amitié entre Claude et Albin et a mis son ami dans un autre atelier. Cette réorganisation a trop impacté Claude, et malgré plusieurs demandes pour se réunir avec Albin, le M-D a refusé, qui redirige Claude vers la violence, et de commettre les crimes graves pour lesquels il a été condamné à mort.

Le biais et la cruauté du système français à l’époque a été bien montré par l’auteur, vu que l'écosystème économique force les gens plus précaires à commettre les petits crimes et la prison les force à faire davantage. Aussi, le procureur, le juge, n’écoute pas du tout Claude, et son point de vue autour de provocation, vu qu’il est pauvre et sans influence, mais les mots de procureur sont pris en compte par le juge sans poser beaucoup des questions.

Le seul problème j’ai eu – c'est la maison d’édition, et des légendes ajoutées par Emmanuel Buron. Je comprends que c’est un roman écrit au 19ème siècle et il faut donner le contexte avec les notes. Mais parfois ces sont les définitions des mots assez banals, comme “sinistre” et dans ce cas, je ne suis pas sur qui est le.la lect.eur.ice ciblé.e, des francophones ou les étudiant.e.s de la langue française ? Les légendes ont été parfois importantes, mais je me suis senti coulé par autant des notes, une majorité qui m’a donné l’impression de lire un lexique.

Dans l’ensemble, j’ai bien profité de cette lecture et je trouve que c’est un roman toujours pertinent pour nos jours et on a besoin des réformes autour de justice criminel. J’attribuerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

dimanche 14 avril 2024

Les féministes blanches et l’empire de Félix Boggio Ewanjé-Epée et Stella Magliani-Belkacem

 


Résumé :

« On l’a bien oublié, le spectacle de mesdames Massu et Salan présidant des cérémonies de dévoilement à Alger à la fin des années 1950. Et le temps où les suffragettes vantaient l’œuvre civilisatrice des femmes blanches aux colonies. Portant, à une époque où la loi interdit aux filles voilées d’aller à l’école au nom des droits des femmes, il serait bon de s’en souvenir. Ce livre rappelle l’héritage ambigu du mouvement féministe français, ses affinités stratégiques avec le projet impérial, son aveuglement face à la double oppression de celles qui sont à la fois femmes et non blanches. Autant d’impasses dont il ne s’est pas encore sorti, comme on peut le voir dans l’escalade islamophobe au nom du féminisme, ou encore dans les campagnes internationales contre l'homophobie qui se focalisent sur les pays de "l'axe du mal". Évoquer une actuelle "instrumentalisation du féminisme à des fins racistes" ne suffit pas. Comprendre la collusion d'intérêts entre le mouvement féministe blanc dominant et le pouvoir raciste, tel est le but scandaleusement nécessaire de ce livre. »

Les féministes blanches et l’empire est un essai écrit par les étudiant.e.s Félix Boggio Ewanjé-Epée et Stella Magliani-Belkacem. Elle et il explorent l’histoire du féminisme, particulièrement en France, et sa relation avec l’empire.

Comme n’importe quel mouvement social, les bénéfices d’un reforme va toucher d’abord les personnes privilégiées, ici, ces les femmes blanches de l’empire. Les aut.eur.ice.s montrent également comment la langue utilisée par la média francophone génère une mauvaise perceptions, si c’est une femme blanche tuée par son conjoint.e, c’est un « homicide » et si c’est dans une famille d’origine arabe, c’est un « crime d’honneur ». Il et elle expliquent également comment le féminisme est souvent instrumentalisé pour stigmatiser les minorités, tant que personnes non civilisées qui ne respectent pas des femmes, en ignorant toutes les atroces contre les femmes dans sa propre communauté.

L’essai est divisé en six chapitres facile à lire, qui expliquent comment le féminisme et utilisé pour des fins racistes par certain.e.s, l’hégémonie occidentale sur l’idée, et l’hypocrisie. Comme n’importe quel essai, je ne suis pas complètement d’accord avec tous de ses arguments mais je vais dire qu’ils ont bien construit. Par exemple, un des arguments qu’il et elle ont été fait contre l’instrumentalisation de laïcité dans l’école publique – c’est possible que les personnes plus impactées sont des filles de famille conservatrice de la confession musulmane, mais, pour le moment, toutes les religions sont interdites. Si c’était pour cibler une communauté, c’est un point de débat.

Le livre a introduit quelques idées intéressantes, et je les vois moi-même dans les débats publiques – l’extrême droite utilisent souvent les droits de la communauté LGBTQ+, femmes, etc. tout en ne respectant pas ces droits eux même – mais utilisé uniquement en mauvaise foi pour cibler certaines communautés.

Pour conclure, je vais dire que c’est un essai bien rédigé et facile à lire, dans un sujet politique très important. J’attribuerai une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

vendredi 12 avril 2024

Seul l’espoir apaise la douleur de Simone Veil – avis de lecture

 


Résumé :

« Mai 2006. Pour l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroulée film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l’insouciance, la guerre, l’Occupation… Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d’Auschwitz avec sa mère et sa sœur.

C’est la première fois que, avec une grande liberté, Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois son engagement pour ma mémoire. Seul l’espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur.

Un témoignage pour l’histoire, un récit bouleversant »

Seul l’espoir apaise la douleur est un mémoire de la politique Simone Veil, qui est connue pour ses reformes autour des droits des femmes en France. Elle a survécu la Shoah, et traversé plusieurs camps, y compris l’Auschwitz, avant d’être libérée.

Ce mémoire est publié par l’Institut National d’Audiovisuel (INA) et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah dont Simone Veil était elle-même présidente. Le livre est une transcription d’un interview qu’elle a fait en 2006, pour documenter son histoire. Elle commence a raconté sa famille, des parents d’origine juive alsacienne mais laïque et pas pratiquante. Elle raconte son enfance à Nice, où elle a vécu toute de sa vie jusqu’à son arrêt par l’Occupation. La perte d’espoir par la famille dès l’annexion de Nice par l’Italie a été exprimé très bien par l’autrice. Je ne vais pas décrire au profondeur sa souffrance à Drancy, Belsen ou Auschwitz, qui sont bien documentée partout, afin que cette crime contre l’humanité ne se reproduise jamais, quelles que soient l'ethnie et les convictions des personnes.

Le fait de transcrire un interview est puissant lorsqu’elle exprime ses émotions et on se voit très bien sa douleur en étant séparée de sa sœur pendant son arrêt. Cela dit, c’est aussi une faiblesse si on a besoin plus de détails, parce qu’on n’a pas autant de informations qu’on a besoin (même si on peut dire que c’est déjà trop). Ses pensées était bien organisées pour cet interview et la transcription est facile à comprendre, avec les chapitres courts.

Cependant, je ne peux pas qu’éviter voir dans le contexte actuel, où elle parle d’importance de création d’état d’Israël – et comment plusieurs jui.fs.ves polonais.es ne voulaient plus rester en Pologne après la guerre et s’installer à Palestine. Selon le jugement le 26 janvier 2024 de Cour International de Justice au Haye, le cas d'un génocide plausible contre Israël fait l'objet d'une enquête, ce qui semble malheureusement indiquer que nous n'avons pas tiré les leçons de l'histoire. Je ne vais pas commenter sur ce sujet si cet interview avait eu lieu en 1960, mais en 2006, déjà, plusieurs atroces contre le peuple palestinien sont documenté et le fait qu’elle a juste parlé d’importance de cet état sans parler des injustices, a fait preuve d'un certain niveau d'hypocrisie.

Pour conclure, cette une lecture bouleversante mais également nécessaire, et cela ne fait même pas un siècle que ces évènements ont eu lieu. Des livres comme celui-ci documentent les horreurs de la façon dont les humains peuvent apprendre sans fondement à haïr un autre groupe, et nous devons l'éviter à tout prix. Sur ce, j'attribue à ce livre une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

jeudi 11 avril 2024

Ségou : Les Murailles de terre de Maryse Condé – avis de lecture

 


Résumé :

« A la fin du XVIIIe siècle, l’Afrique est un continent noble et sauvage. Entre Bamako et Tombouctou, Ségou est un royaume florissant ; les Bambaras, polythéistes et animistes, un peuple invincible.

Culte des ancêtres, sacrifices rituels, chants des griots... Tout semble immuable. Portant, de grands bouleversements se préparent. L'esclavage fait rage. Les Européens se prennent pour de grands civilisateurs. L'islam, d'abord considéré comme une culture exotique apportée par les caravanes, gagne du terrain... Le temps des malheurs commence. La famille de Dousika Traoé, noble bambara, sera la plus touchée. Quatre de ses fils seront jetés comme des fétus de paille dans le tourmente de l'Histoire et aurant des destinées terribles...”

Ségou : Les murailles de terre est le premier tome de la série d’écrivaine Maryse Condé. L’histoire se déroule en Afrique de l’Ouest (actuel Mali) pendant le XVIIIème siècle, avant l’arrivée des religions organisées, y compris l’islam et le christianisme. Les personnages principaux sont ceux de famille de Dousika Traoré, un noble dans les cercles de pouvoirs chez les Bambaras de la ville de Ségou. C’est pendant cette période que la société et l’histoire de l’Afrique de l’Ouest va changer pour toujours, avec l’arrivé des européen.ne.s et le commerce triangulaire, de “vendre” des esclaves.

L’intrigue commence avec l’introduction sur Dousika Traoré, un noble de la communauté des Bambaras, proche du Mansa (roi). Il a ses fils, Tiékoro, qui a adopté l’islam, Malobali qui a été vendu comme un esclave et l’histoire suis les prochaines générations et l’impact d’esclavage, de européen.ne.s et l’islam. L’histoire se déroule dans les familles européennes (avec des esclaves), le cour de rois actuels dans les royaumes d’Afrique, et ça remonte également les problèmes sociaux, comme les tensions interethniques, comme entres les peul.e.s  et les bambaras. Il y avait aussi le problème que la majorité de la société était analphabète et la seule façon d’apprendre à lire était de rejoindre une des religions, soit le christianisme ou l’islam.

Je n’ai jamais lu un roman historique qui se déroule à Sahel, et j’ai appris beaucoup de choses, y compris le fait que l’entrée des religions organisées est assez récente dans son histoire. L’autrice a bien montré la complicité des rois locaux qui ont participé dans le commerce triangulaire, et comment ça n’a même pas laissé les familles privilégiées (même s'ils.elles l'avaient évité, cela ne justifie pas la pratique, mais dans la plupart des maux sociaux, les privilégié.e.s échappent largement aux pires conséquences).

Ce n’est pas un roman facile à commencer, vu qu’il y a beaucoup des personnages et j’ai dû regarder l’arbre généalogique donné par l’autrice afin que je puissent comprendre les personnages et ses relations familiales – ça m’a rappelé un autre lecture difficile que j’ai fait à l’époque à cause de la même raison – Cent Ans de Solitude de Gabriel García Márquez. La lecture n’est pas très facile non plus, parce qu’il y en a beaucoup des moments de violences (viols contre les femmes, exploitation), exécutions injuste, etc.

J’ai trouvé que le personnage de Tiékoro était le plus intéressant mais parfois, c’était difficile à concentrer aux personnages puisque il y avait trop. Cependant, considérant le fait que c’est le premier tome, on a besoin autant d’informations autour de différents personnages et les lieux.

Pour conclure, je vais dire que ce roman a commencé bien la série, et j’attribuerai une note de sept sur dix. J’ai hâte de lire le prochain tome.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

dimanche 7 avril 2024

Hardi, compagnons ! de Clara Schildknecht – avis de lecture

 


Résumé :

« Cet ouvrage aborde d’une façon novatrice, par le prisme de la domination de genre, un sujet d’études déjà défriché par les historien.nes : la constellation anarchiste française, dans ses diverses composantes (syndicalistes, illégalistes, milieux libres), entre 1871 et 1920.

On y croise Ravachol et la bande à Bonnot, 2mile Pouget, Louise Michel, Rirette Maitrejean, Vigo, Libertad, Madeleine Pelletier, Germaine Berton, E. Armand, Henriette Roussel …

L’autrice analyse le rapport à la violence souvent héroïsée et s’interroge sur la glorification virile, l’homophobie et la phraséologie misogyne qui avaient trait dans le milieu. Elle aborde la réappropriation des marqueurs de virilité par certaines militantes, le paraître libertaire, les tentatives d’égalité. Ce faisant, elle propose une relecture stimulante et passionnante de ces années charnières. »

Hardi Compagnons ! est un livre écrit par le professeur Clara Shildknecht, sur l’évolution d’anarchisme, en Europe et particulièrement en France, pendant la « Bella Epoque » (1870s jusqu’à 1914) et la position des femmes dans cette sociétés anarchistes.

Il y en a cinq chapitres principaux, en commençant par les origines des mouvements, les position de femmes, et l’évolution et incidents en France, y compris l’exécution de Ravachol, qui est devenue un des icônes pour le mouvement. Elle a aussi parlé la conditions sur quelques société « utopienne » pendant cette période, qui était plutôt un paradis masculin conservateur de cette époque, où il n’y avait pas une place pour les homosexuel.le.s ou très peu des femmes. Puis, l’auteur parle comment les femmes a contribué à ce mouvement pendant la Belle Epoque et à la fin, explore quelques exemples contemporains pour expliquer qu’elle n’a pas constaté beaucoup de changements depuis des siècles.

L’idée de livre était très intéressant, on a tous une impression que les sociétés anarchistes sont très égalitaires mais il y a beaucoup de subtilités dedans, formé par les mêmes contraintes sociétales qui existe autour des hommes anarchistes, comme le patriarcat ou l’homophobie. C’était aussi intéressant pour prendre la Belle Epoque comme la période d’analyse car c’était en ce moment qu’il y avait beaucoup de changements dans la société française.

Cela dit, pour n’importe quelle non-fiction, il faut définir qui est la cible – je comprends bien que c’est un livre recommandé pour les étudiant.e.s d’histoire de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, mais ça veut dire c’est aussi un livre très académique. Pour l’auteur, beaucoup des noms de personnes qu’elle a utilisé sont évidents pour le.la lect.eur.ice mais pour prendre mon exemple personnel, je n’ai jamais entendu une majorité des noms qu’elle a cité. Alors, est-ce que livre est ciblé que pour les historien.ne.s ? Je ne sais pas, mais j’imagine non parce que je trouve le livre est assez accessible dans les librairies progressistes que je fréquente à Paris.

Pour conclure, j’ai eu une lecture intéressant mais c’était difficile à comprendre. J’ai compris globalement mais sinon, c’était hyper théorique. Peut être ça sera mieux pour les gens qui sont déjà bien informé.e.s dans le sujet. En considérant toutes les choses que j’ai cité, j’attribuerai une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

jeudi 4 avril 2024

Une si longue lettre de Mariama Bâ – avis de lecture

 


Résumé :

« Une si longue lettre est une œuvre majeure, pour ce qu’elle dit de la condition des femmes. Au cœur de ce roman, la lettre que l’une d’elle, Ramatoulaye, adresse à sa meilleure amie, pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.

Elle y évoque leurs souvenirs heureux d’étudiantes impatientes de changes le monde, et cet espoir suscité par les Indépendances. Mais elle rappelle aussi les mariages forcés, l’absence de droits des femmes. Et tandis que sa belle-famille vient prestement reprendre les affaires du défunt, Ramatoulaye évoque alors avec douleur le jour où son mari prit une seconde épouse, plus jeune, ruinant vingt-cinq années de vie commune et d’amour. »

Une si longue lettre est un classique de la littérature sénégalaise écrit par Mariama Bâ, et aussi considéré comme une littérature féministe qui vient du continent africain. Notre personnage principal est Ramatoulaye, qui est en deuil à cause de décès de son mari avec qui elle ne vit plus. Elle s’exprime avec sa meilleure amie Aissatou en écrivant une si longue lettre.

Ramatoulaye est déjà séparée de son mari, depuis qu’il a pris un autre femme. Elle est dans un milieu très conservatrice au Sénégal, et la société ne voie même pas pourquoi elle n’est pas contente avec la décision de son mari. Même Aissatou, a divorcé son mari après qu’il a pris une deuxième femme – un pas révolutionnaire à son époque.

Le personnage principal Ramatoulaye avait beaucoup de difficultés, vu qu’elle s’est occupée de tous les enfants de son mariage. Il y a avait plus de 12, chaqu’un.e avec différents besoins et également dans les différents stades de sa vie. Elle exprime toutes ces difficultés bien, et avec sa lettre, on comprend aussi quelque changements dans la société sénégalaise, comme avec ses filles qui sont d’une génération « modernisée » (elles font des soirées avec des garçons, alcool, fument, et portent les jeans, comme des occidentales).

Il y avait beaucoup de pression sur Ramatoulaye pour se remarier et elle a refusé. Il faut prendre en compte que le roman a été écrit en 1979 et considéré comme un roman classique du Sénégal et également, une de ses littérature féministe – vue que les deux femmes principaux étaient puissant en défiant les normes sociétales, Ramatoulaye et Aissatou.

Puisque je ne suis pas très habitué avec la culture sénégalaise, j’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages pour un livre de 176 pages. Déjà, ça m’a pris quelques temps pour m’habituer avec l’environnement et les différents personnages. Par exemple, les deux prénoms « Modou » et « Mawdo » sont très similaires pour moi et il y a autant de personnages comme ça. Lorsque les prénoms avec des similitudes est un problème avec moi, parce que c’est moi qui ne connaît pas la culture du pays de l’autrice. Cependant, j’aurai le même problème s’il y a plus de 15 personnages avec importance dans un livre de 176 pages.

Pour conclure, j’ai bien découvert un nouveau pays avec cette lecture, et je suis content de voir qu’il y a les mouvements locaux comme ceux d’autrice, pour méfier les normes traditionnels du pays. J’attribuerai une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

lundi 1 avril 2024

Ces gens-là de Chico Buarque – avis de lecture

 


Résumé :

« Manuel Duarte est un écrivain sexagénaire en panne d’inspiration dont la vie affective et matérielle part à vau-l’eau. Menacé d’être expulsé de son appartement dont il ne peut payer le loyer, il déambule dans le Leblon, quartier huppé de Rio de Janeiro, tandis qu’autour de lui la ville périclite. Bolsonaro vient d’arriver au pouvoir, porté par une élite violente et égoïste. Duarte pose sur ce monde grotesque, à la fois réel et fantasmé, un regard distancié, qui donne une saveur terriblement comique à son récit.

La narration, entre le roman épistolaire et le journal intime, forme un puzzle exquis que le lecteur prendra sans aucun doute plaisir à faire, assemblant ainsi les morceaux d’une trame qui semble conduire Duarte à sa perte, inexorablement. »

Ces gens-là est un roman écrit par le musicien et romancier brésilien Chico Buarque. L’histoire se déroule immédiatement après l’ancien président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsanaro, a été élu en 2019. Le personnage principal est Manuel Duarte, un écrivain assez vieux, qui a eu grand succès il y a longtemps mais il n’a plus la capacité à écrire des bons romans. Davantage, il s’est séparé avec sa partenaire et s’installé dans un favela (bidonville brésilien) assez pauvre.

C’est présenté par l’auteur comme le journal intime de Manuel, où il écrit la situation de sa vie, les réponses des éditeurs pour son manuscrit, et également les personnes importante dans sa vie, comme son fils, sa copine actuelle, etc. De la vie de Manuel, on voit aussi le changement de société brésilien autour des années, y compris la situation pénible aux favelas. Sa propre personnalité tant qu’un égoïste n’a pas lui aidé beaucoup non plus.

L’idée d’intrigue est intéressant, et même les descriptions de favelas et la vie là-bas, qui m’a aidé à bien visualiser et comprendre la situation. L’histoire commence à se dérouler dans un moment intéressant dans l’histoire du Brésil, avec l’élection d’un des ses pires président.e.s après le tourne de siècle.

Mais j’ai trouvé que l’insertion du nom de Bolsonaro était une façon d’attirer l’attention d’un.e lect.eur.ice moyen.ne francophone, vu que ce n’était pas quelque chose très important. Choisir un personnage comme Duarte, effectivement un anti-héros à cause de sa personnalité était intéressant mais vu qu’il est le narrateur, je n’ai pas trouvé un personnage pour aimer non plus, à la place de Duarte.

Vu que je suis très loin du Brésil, je ne comprends pas quelques subtilités, mais je pouvais quand même apprécier le roman moyennement, avec les descriptions détaillée et la façon de présenter comme un journal intime. Peut-être quelqu’un.e qui a visité Brésil ou connaît le pays mieux que moi pouvait apprécier davantage.

En considérant touts les points au-dessus, j’attribuerai une note de six sur dix pour le livre.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

dimanche 31 mars 2024

Braves Bêtes de Sunaura Taylor – avis de lecture

 


Résumé :

« Petite fille, Sunaura Taylor entend des enfants dire qu’elle marche comme un singe, mange comme un chien et que son handicap la fait ressembler à un animal. Elle, qui aime tant les animaux, s’étonne que cette comparaison soit péjorative car, après tout, l’être humain est un animal.

Bien entourée par sa famille pendant toute son enfance, Sunaura Taylor désire ardemment se mettre en lien avec le monde et vivre sa vie. Mais atteinte d’arthrogrypose, une maladie congénitale qui affecte les articulations, elle va s’apercevoir que la société est pensée par et pour les bien-portants, les seuls qu’elle valide et légitime.

Qu’est-ce qui nous autorise à déconsidérer certains êtres vivants jusqu’à parfois les déclasser ? Militante de longue date pour la cause animale, Sunaura Taylor montre combien la discrimination envers des personnes non valides procède du même mécanisme social et culturel que la maltraitance et l’exploitation des animaux. Personnes handicapées et animaux sont vus comme des êtres incapables, des fardeaux, dépourvus des facultés qui donneraient valeur à l’existence. »

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Braves Bêtes est un livre écrit l’écrivaine américaine Sunaura Taylor, sur le sujet de validisme – comme notre société privilège les personnes valide, et trouve que les handicapé.e.s ont moins de valeurs à ajouter à la société. L’autrice elle-même, a une maladie dégénérative et alors, elle parle de son expérience personnelle aussi.

En évoquant la bataille pour les handicapé.e.s, elle introduit le sujet de droits des animaux en mêmes temps. Elle explique comment la lutte pour les deux sont exactement la même, vu que selon la société, les animaux sont moins « intelligents » que les êtres humain.e.s valides, et alors, ce n’est pas incorrecte de les exploiter ou maltraiter.

C’est un livre bien recherché, avec autant de citations qui justifient toutes les arguments qu’elle évoque sur le sujet. Vu qu’elle a une maladie chronique et elle est végane également, les deux sujets sont très personnel pour elle et je peux sentir son écriture émouvante. J’ai trouvé l’idée d’intersectionnalité entre les deux combats qu’elle a introduit sur le livre était très intéressant et je n’ai pas réfléchi à ce sujet avant.

Vu que je suis végan comme l’autrice, j’ai réfléchi sur quelque questions également, comme la situation des employé.e.s aux abattoirs vu qu’Ils.elles sont souvent les personnes plus précaires dans la société aussi. Mais le cercle vicieux qu’elle a parlé était intéressant, comment dans les abattoirs, il y a beaucoup d’accidents à cause de conditions de travail là-bas, qui sont une des plus grosses raisons pour laquelle les personnes sont rendues handicapées.

Même si l’idée est très intéressante, je ne suis pas si c’est trop réfléchi non plus, vu qu’il n’y a pas beaucoup de mouvements qui voient cette intersectionnalité, soit chez les mouvements pour les droits des personnes handicapées, soit chez les mouvements pour les droits animaux. Alors, je ne sais pas qui est l’audience ciblé, certaines parties du livre, où elle a décrit le traitement d’animaux aux fermes en détail était très difficile à lire. Choquer les gens, à mon avis, n’est pas la meilleure façon pour changer leur comportement.

Pour conclure, je vais dire que c’est une lecture intéressante, parfois choquante, et j’attribue une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

samedi 30 mars 2024

Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud – avis de lecture


 

Résumé :

« Il est le frère de « l’Arabe » tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXème siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage d’Alger trop ensoleillée.

Soir après soir, dans un bar d’Oran, le vieillard rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d’un dieu, son désarroi face à un pays qui l’a déçu. Etranger parmi les siens, rage et frustration inentamées, il voudrait clore cette histoire et mourir enfin.

Hommage en forme de contrepoint rendu à L’Etranger d’Albert Camus, Meursault, contre-enquête joue vertigineusement des doubles et des faux-semblants pour évoquer la question de l’identité et des héritages qui conditionnent le présent. »

On connaît L’Etranger écrit par Albert Camus. Meursault, contre-enquête est un roman qui répond à l’Etranger, écrit par le journaliste et romancier algérien, Kamel Daoud. Le livre commence avec la phrase « Maman est encore vivante », exactement à l’inverse de L’Etranger.

Raymond Meursault, le personnage principal de l’Etranger a tué un « arabe » à Alger, et c’était un détail mineur vu que le personnage n’a eu jamais un nom. Même si Meursault a été condamné à mort, ce n’était pas pour avoir tué un « arabe ». Ici, l’auteur a donné un nom à ce personnage, Moussa, et c’est sa maman qui est encore vivante, et l’histoire est raconté par son frère Haroun.

L’histoire explore l’impact que l’incident a eu sur cette famille, particulièrement sur Haroun - où sa mère n’est pas prête à accepter que son enfant favori soit mort, et lui-même, il essai à gérer ce problème en buvant trop d’alcool au bars.

C’était une idée intéressante - jusqu’aujourd’hui, j’ai lu les romans qui font des allusions aux autres romans mais jamais un roman qui est en train de répondre à un roman très connu. Il y a aussi le fait que souvent, dans notre monde dominé par les cultures occidentales, quand souvent même les noms des gens d’autres cultures sont submergés ; que j’ai trouvé que c’est un acte très puissant de la part d’auteur pour donner un nom et un contexte. Derrière chaque personne tuée par un régime coloniale, il existait une famille impactée par cette atrocité et l’auteur a bien montré le phénomène. J’ai lu un peu la biographie de l’auteur et j’ai compris que il veuille que l’histoire d’Afrique et des africain.e.s sont racontées par des africain.e.s – une très bonne initiative.

Lorsque j’ai lu, j’ai peu trouver un peu d’empathie avec Haroun au début, quand il veut la validation de sa mère et également la société, et il a ni un, ni l’autre. Mais le changement de sa personnalité dans la dernière partie était le problème aussi et c’était dans ce moment que je ne pouvais plus soutenir le personnage principale. Davantage, c’était une histoire d’un seul personnage et je n’ai pas vu beaucoup des autres – je comprends qu’il est le narrateur mais par exemple, on pouvait avoir un peu des descriptions détaillées des conversations entre sa mère et lui.

Pour conclure, j’ai bien profité de cette lecture, c’était un livre qui était dans ma bibliothèque depuis longtemps et j’ai le regret que je n’ai pas lu plus tôt. J’attribue une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

dimanche 24 mars 2024

La cigogne d’Akram Musallam – avis de lecture


 

Résumé :

« Dans un village de Palestine, un modeste enfant aux longues jambes grêles, aux épaules tombantes et au nez allongé se retrouve affublé par sa grand-mère d’un malencontreux sobriquet composé en arabe de deux segments identiques – lalaq (« la cigogne ») – , sobriquet qui inoculera à l’enfant la manie d’en inverser les syllabes à l’infini. La vie du personnage sera à l’image de son nom :une suite absurde de séparations, de dislocations, de dédoublements, qui l’amèneront, comme un oiseau déboussolé, à ne plus savoir de quel côté de la ligne il se trouve.

Après L’Histoire du scorpion qui ruisselait de sueur, où il creusait la métaphore du vide et de l’absence, Akram Musallam nous offre un nouvel opus subtilement mené, dans lequel, explorant la figure de la frontière, il s’attache à déconstruire les logiques spatiales de la domination. Avec une ironie mordante, qui n’est pas sans rappeler celle de son compatriote Emile Habibi dans Les Aventures extraordinaires de Sa’îd le Peptimiste, il met à nu leurs effets sur la vie intime de gens paisibles et ordinaires – un grand-mère espiègle, une vieille voisine diseuse de bonne aventure, son fils arriviste – que rien ne destinait à faire face à de telles équivoques ni de tels imbroglios. »

La cigogne est une nouvelle publié en 2013, écrit par l’auteur palestinien connu, Akram Musallam. Avec des actualités d’aujourd’hui, c’est beaucoup plus pertinent à écouter des histoires des palestinien.ne.s avec le génocide plausible (comme jugé par le Cour international de justice) en cours, pour comprendre que le conflit n’a pas commencé l’année dernière.

On a deux parties dans cette nouvelle, qui raconte une histoire de trauma et également d’oppression et de séparation. On a notre personnage principal – « la cigogne », surnommé comme ça par sa famille à cause de forme du son corps. Quand il était enfant, il a écouté l’expérience de son grand-père sous l’armée de Palestine sous mandat britannique – les sentiments de son grand-père aura un diagnostique de TSPT s’il a vu un psychiatre, vu qu’il a tué des gens de sa côté sous l’ordres des britanniques. Dans la deuxième partie, la cigogne est un adulte, et il a un magasin de photocopies. C’est en 2011 et la situation est train de changer – il y a moins en moins des étudiants et il n’y a plus beaucoup de moyens de revenus pour lui. Également, il a une fille qu’il n’a jamais vu, parce que le seul point d’entrée entre la Cisjordanie et la Jordanie – le pont Allenby, est bloqué par l’occupation israélienne.

Akram a bien montrer la doleur sentie par une famille moyenne palestinienne, qui sont sous l’occupation depuis des siècles, soit les britanniques, soit les israélien.ne.s et cette nouvelle raconte l’histoire des mêmes expériences vécu par deux différentes générations. Il y avait bien un aspect politique même si il a rarement cité les forces occupantes. On a une belle découverte d’un village palestinien et même des paysages autour du village. J’ai aussi eu une aperçu des relations familiales en Palestine, et comment c’est impacté par l’occupation, vu que la cigogne n’a pas le moyen de voir sa propre fille à Amman, en Jordanie.

En revanche, j’aurais aimé un peu de profondeur sur les autres personnages comme Tamim ou sa mère, qui sont cité.e.s fréquemment mais ne sont pas trop exploré.e.s. Il est vrai qu’on sache beaucoup sur la cigogne et son grand-père mais la nouvelle aurait être mieux s’il y avait plus de détails.

A la fin, en considérant le géopolitique actuelle, je recommande cette nouvelle fortement. J’ai eu une bonne expérience et je attribuerai une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

samedi 23 mars 2024

Le pouvoir des sans-pouvoirs de Václav Havel – avis de lecture

 


Résumé :

« Chaque acte de liberté, chaque expression de la « vie dans la vérité » constitue inévitablement une menace pour le régime et un acte politique par excellence.

Si la « vie dans la vérité » est le point de départ qui permet à tout homme de se défendre devant la pression aliénante du système politique, si c’est le principe fondateur de toute activité politique et par conséquent le fondement même de la « dissidence », on peut difficilement imaginer que le travail des « dissidents » puisse s’appuyer sur autre chose que le service rendu à la vérité, à la vraie vie et à l’ouverture de l’espace des intentions réelles de la vie. »

Le pouvoir de s dans-pouvoirs est un essai écrit par l’ancien président de la République tchèque, qui était également un militant pour les droits civils quand la Tchécoslovaquie se trouvait sous l’influence de la Union soviétique – Václav Havel.

Il commence par décrire la situation actuelle en Tchécoslovaquie, vue que l’essai a été écrit en 1985, avant la chute de mur de Berlin. Il commence a expliquer comment un régime totalitaire fonctionne, et également met en cause la perception de publique occidentale qu’à l’est de rideau du fer, ces sont des pays sous un dictateur classique qui est à la tête de toute les décisions. En revanche, ici, c’est un système post totalitaire dans lequel il y a une automatisation de l’obéissance de la publique générale en raison des institutions et infrastructure créées par ces dictateurs. Il prend un exemple facile à comprendre, avec un marchand des légumes près de chez lui qui a eu un message en indiquant son soutien pour le gouvernement – et comment les tentacules du régime sont allés si profonds que même les marchands des légumes doit exprimer son soutien afin de fonctionner.

Il a parle comment le système peut changer si petit à petit, les marchands des légumes et autres personnes de la publique commence a défier le système, afin que le pays puis avoir un système où les gens peuvent vivre avec la liberté, respect et la dignité. Il a également parlé d’importance de trouver une « second culture », comme les musiciens de jazz ont fait en Pologne, qui avaient des paroles assez radicales dans ses chansons et aider à créer un mouvement. L’auteur a expliqué comment ces petites actions des « sans-pouvoirs » peuvent aller loin pour causer des tremblements dans le système.

J’ai trouvé que l’auteur a bien donné un contexte historique, et même si je ne suis pas un expert de politique tchèque, j’ai pu bien comprendre le livre et le traducteur a donné des notes pour toutes les références de personnalité.e.s et des mouvements tchèques dont l’auteur a utilisé. Même si Havel a parlé dans un contexte des années 70s et 80s, beaucoup de sujets qu’il a parlé sont toujours pertinent aujourd’hui. Le populisme arrive encore une fois en Europe, et il faut garder dans nos esprits que les libertés qu’on a aujourd’hui ne sont pas permanentes et on peut facilement tomber sur ce système de « post-totalitaire » expliqué par Havel dans le livre.

Le postface écrit par Adrian Pabst, un professeur de la politique au Royaume-Uni, a cité la même chose, mais personnellement je n’ai pas été tout a fait d’accord avec lui non plus, vu qu’il a cité l’actions de gouvernements pour contrôler la propagation de la covid-19 comme un des exemples des tendances totalitaires aujourd’hui – un argument souvent utilisé par les vrai.e.s totalitaires comme Marine Le Pen, Donald Trump ou Nigel Farage.

J’ai bien profité de ma lecture et il a exprimé ses idées bien – qui ne me surprend pas vu qu’il a été un dramaturge et poète par profession, et alors, assez doué en communication. J’ai aussi appris beaucoup sur l’histoire politique du pays que j’adore visiter comme un touriste (les deux pays aujourd’hui, la République tchèque et la Slovaquie). Le livre est facile à lire pour tout le monde qui aiment suivre l’actualité politique et pour conclure, je vais dire que c’est bien recommandé par moi. Je donnerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

lundi 18 mars 2024

Open Water de Caleb Azumah Nelson – avis de lecture

 


Résumé :

« Deux jeunes gens se cherchent du regard dans un pub londonien, échangent quelques mots, se revoient. Lui tente de percer dans la photographie, elle est danseuse. Ils partagent la même ambition, les mêmes blessures et bientôt un amour aussi fusionnel que tendre. "Open Water" raconte ce que c'est d'être noir dans une ville qui tantôt vous acclame, tantôt vous rejette. Une ville où l'on vous regarde plutôt que l'on vous voit. Le racisme insidieux qui abîme et la peur qui étreint lorsqu'on sort de chez soi. La violence à laquelle on ne peut échapper et l'amour qui n'y résiste pas.

Histoire d'une passion déchirante et réflexion sur la condition noire et la masculinité, "Open Water" éblouit par la puissance de sa langue, musicale et sensorielle. »

A noter : J’ai lu le livre en anglais. Click here to read my review in English.

Open Water est le premier roman écrit par Caleb Azumah Nelson. Il raconte une histoire d'amour entre un jeune homme et une jeune femme noir.e.s au Royaume-Uni, le premier étant photographe et la seconde danseuse. Alors que l'homme est basé à Londres, la femme étudie à Dublin et ne rencontre le « narrateur » qu'occasionnellement.

La narration est faite d'une manière intéressante : elle est faite à la deuxième personne et chaque fois que le narrateur (l'homme) est appelé « vous », cela aide le lecteur à mieux se mettre à leur place et à imaginer leur point de vue. Alors que nous pourrions lire sur les préjugés inhérents à une personne à la peau foncée au Royaume-Uni, c'est une expérience différente que de se mettre à la place de cette personne en lisant ce livre.

Cela dit, j'ai également compris que le livre était quelque peu autobiographique, étant donné que l'auteur est lui-même d'ascendance britannique et ghanéenne, et que le narrateur est un Britannique d'ascendance ghanéenne également. En outre, le personnage principal vit à Bellingham, dans le sud-est de Londres, comme l'auteur lui-même. Il peut donc être judicieux de lire la section "À propos de l'auteur" avant de commencer le livre.

Certains thèmes ont également été analysés - l'intimité entre les deux personnages principaux et les doutes qu'ils avaient sur l'état de leur relation. En outre, alors que plusieurs livres sont écrits sur les minorités ethniques confrontées à la discrimination, ici, les deux personnages principaux menaient une vie normale, tandis que l'auteur a abordé les aspects subtils des luttes d'une personne noire au Royaume-Uni, y compris le fait que le narrateur a vécu un épisode traumatisant dont il ne souhaite pas parler.

L'auteur a adopté une approche poétique et entre les deux personnages principaux, plusieurs conversations étaient intéressantes. Malgré la petite taille du roman, je dirais qu'il s'agit d'une lecture lente, car il faut prendre son temps pour absorber tout le contenu du livre.

Cela dit, le fait qu'il s'agisse d'une nouvelle a également posé problème, car l'auteur a abordé superficiellement de nombreux aspects, mais n'a jamais pu aller en profondeur. Nous en savons beaucoup sur « vous », le narrateur, mais encore une fois, j'aurais aimé en savoir plus sur l'événement qui a conduit à son traumatisme. L'autre personnage qui a été mentionné à un certain niveau est sa partenaire, mais nous n'avons appris que très peu de choses à son sujet. Peut-être que ce roman aurait pu être plus long, mais c'est tout de même un bon début qui m'encourage à essayer d'autres œuvres de l'auteur.

Sur ce, je donne à ce livre une note de sept sur dix.

vendredi 8 mars 2024

Vladivostok Circus d’Elisa Shua Dusapin – avis de lecutre

 


Résumé :

« « Moi je pense que le public vient surtout pour voir si ça fonctionne. Jusqu’où on tient. On peut dire qu’on veut du rêve mais en vrai, c’est la faille qu’on espère. En voir chez les autres, ça rassure. »

A Vladivostok, dans un cirque déserté, l’un des meilleurs trios de barre russe au monde prépare un numéro exceptionnel : quatres triples sauts périlleux d’affilée. Nathalie, leur costumière, les observe s’entraîner inlassablement. Mais à mesure que la lumière du jour pâlit, la tension monte. Chacun doit lutter contre ses peurs pour bâtir la confiance nécessaire en l’autre, car à la moindre erreur, la chute peut s’avérer fatale. »

Vladistok Circus raconte une histoire d’amitié et aussi un peu d’aventure et découverte d’un nouveau pays par le personnage principal, Nathalie, une costumière qui est allée en Russie de la France pour rejoindre ce groupe de cirque avec ses membres – Leon, Anton, Anna et Nino. Ce n’est pas dans une grande ville de la Russie qu’on lit souvent – c’est dans un coin à l’est de Sibérie, à Oulan-Oude proche de la frontière avec Mongolie et également à Vladivostok, la lieu du cirque, qui est une ville littoral au pacifique.

Chaque personnage principaux ont des origines différents, comme Nino qui a servi l’armée soviétique, Anna qui est ukrainienne de Kyiv (oui, je vais utiliser l’orthographe préférée par l’ukrainien.ne.s à la place d’un occupant). Chacun.e explore ses propres insécurités et incertitudes lié au spectacle et souvent il y a quelqu’un pour les réconforter, qui est souvent l’étrangère dans le groupe, Nathalie.

J’ai aimé également la simplicité de l’intrigue, que c’est au tour d’un cirque qu’un groupe déjà doué est en train de se préparer mais comme tout le monde, même si on est doué.e sur quelque chose, on a notre nervosité jusqu’au dernier moment et c’était bien montré par l’auteur ici.

Un autre aspect aimable pour moi était le paysage, autour d’Oulan-Oude décrit par l’auteur, quand j’ai voyage dans ces parties avec Nathalie, autour des montagnes et la neige.

Cependant, cette simplicité était aussi un petit problème vu qu’on a cinq personnages principaux dans un livre assez court et j’ai commencé à entrer dans l’intrigue et le monde créé par l’auteure après avoir lu presque 90 pages – qui et plus de deux tiers du livre malheureusement. Alors, dès que j’ai commencé à vraiment profiter du différents personnages et le spectacle à la fin, c’était déjà terminé.

Aussi, je n’ai pas vraiment compris le but d’auteure d’avoir quelques dialogues écrit en anglais entre Nathalie et les autres, vu que c’est évident depuis le début que Nathalie ne parle pas russe et les russes et la ukrainienne ne parle pas français, et alors, ils et elle ont lui parlé en anglais. Personnellement, je parle anglais et alors, avoir des dialogues écrits en anglais n’est pas grave pour moi mais j’imagine que ça sera difficile pour quelqu’un qui n’est pas à l’aise en anglais.

Alors, c’est un roman court, extrêmement facile à lire (j’ai lu que pendant le trajet métro à Paris). Si vous voulez lire un roman qui fait chaud au cœur, vous pouvez le choisir. Je donnerai une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

Woke Washing d’Audrey Millet – avis de lecture

 


Résumé :

« On connaissait le greenwashing, on parle maintenant de woke washing, soit la récupération des causes progressistes par le capitalisme.

Les marques se disent aujourd’hui green, pink et inclusives. Alors qu’elle est généralement associée à l’anticapitalisme, la supposée idéologie woke se retrouve au cœur de la stragégie de nombreuses entreprises. Faut-il y voir une victoire politique et sociétale du wokisme, ou plutôt un dévoiement commercial et consumériste de ce mouvement militant ? Après tout, cet activisme de marque est bien souvent inauthentique et opportuniste, quand il n’est pas carrément trompeur.

De la révole romantique du XIXesiècle à l’émergence du développement durable et de la RSE, en passant par les luttes pacifistes, féministes, anticolonialistes, anti-racistes et LGBTQIA+, Audrey Millet analyse la façon dont le wokisme industriel s’approprie et vide de leur sens les revendications populaires depuis deux siècles pour nous pousser à consommer toujours plus. Elle propose ainsi une lecture inédite des évolutions sociales, économiques et politiques en Occident. »

Woke Washing: Capitalisme, consumérisme, opportunisme est un livre écrit par l’historienne Audrey Millet. Elle explore ici le phénomène d’utiliser la « vertu » comme un marché. Le livre contient trois parties, la première qui explique l’origine du capitalisme et également le mot « woke »; après elle introduit l’évolution de capitalisme et consumérisme dans le siècle et c’est vraiment dans la troisième partie qu’elle parle de son sujet – comment les grands entreprises utilisent la vertu – comme être contre le racisme, contre l’exploitation, pour féminisme, action pour le climat et la planète, etc.

J’ai trouvé l’analyse elle a fait sur les marques connus, comme Balenciaga ou L’Oréal – comment ses produits « durable » et mêmes ses certifications ont des normes trop douteuses. Même les fameux « Made in France » ou « Made in Italy » ont plusieurs problèmes, comme l’exploitation des salarié.e.s sans papiers par un.e ou plusieurs sous-trait.eur.euse.s. L'auteur montre également comment plusieurs de ces entreprises utilisent leur responsabilité sociale d'entreprise (RSE) comme une simple façade tout en poursuivant les mêmes pratiques d'exploitation.

Alors, les termes pertinents et également la dernière partie où elle a vraiment traité le sujet était très intéressant. Cependant, j’ai trouvé que les premiers deux chapitres étaient assez répétitifs et j’ai lu la définition de woke, RSE, et l’histoire de consumérisme et capitalisme plusieurs fois.

Au niveau politique, j’imagine que je suis assez proche de l’auteure, et mêmes des idées qu’elle a exprimé. Mais j’ai eu un gros problème avec le titre du livre. Déjà, je ne suis pas un trop grand fan de mot « woke » vu qu'il s'agit simplement d'un terme péjoratif utilisé par l'écosystème de droite pour faire taire les gens. Personnellement, si plaidoyer pour le climat, contre les injustices, pour l’égalité et justice ça veut dire « woke », je prends ce titre avec fierté. Mais cela dit, c’est aussi un mot souvent utilisé pour distraire les gens et jusqu’aujourd’hui, je n’ai vu personne qui est arrivée à définir le mot. Je n’ai pas un problème avec le mot dans le livre, mais ne que dans le titre.

Pour conclure, c’est un livre avec les arguments bien construits par l’auteur. Peut être son message aurait être plus clair si elle n’a fait qu’un essai avec les contenus de son troisième chapitre. Je donnerai le livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

mercredi 6 mars 2024

Tout est silence de Manuel Rivas – avis de lecture

 


Résumé :

« Au nord de l’Espagne, sur la côte galicienne, la contrebande est pratique courante chez les pêcheurs depuis le Moyen Âge. Mais quand le petit village de Noitia se transforme en l’un des centres les plus importants du trafic mondial de drogue, on change brutalement d’échelle, de lange et de coutumes. Désormais l’argent, l’amour et la mort n’ont plus le même sens ni les mêmes dimensions.

Manuel Rivas nous raconte ici ce bouleversement qui marque l’écart entre deux générations. Adolescents, Fins, Leda et Brinco comprennent que leur village sont en train de changer. Alors que Leda et Brinco rejoignent son bord et deviennent de riches trafiquants, Fins, à l’opposé, entre dans la police judiciaire et n’aura de cesse de les traquer, comme s’l courait secrètement derrière son ombre la plus obscure et sur les traces de son bonheur perdu.

Dès lors, leurs trois destins seront définitivement liés à l’évolution de la Galice dans ce monde global : en trente ans, ce qui n’était qu’une bande de contrebandiers se transformera en une mafia implacable, les vieilles barques deviendront des bateaux ultrarapides, le tabac de la cocaïne et la petite délinquance se rapprochera nettement du grand crime mondialisé.

Les rires, les cris, les conversations s’arrêtent un jour sur cette pointe extrême de l’Europe, car, quand à parler on joue sa vie, tout est silence… »

Tout est silence est un roman écrit en galicien par l’auteur espagnol Manuel Rivas, très connu pour avoir promu la littérature galicienne. Ici, il raconte d’histoire d’une petit village, Noitia en Galice, nord-ouest de l’Espagne, sous l’emprise de Mariscal, le patron de l’économie contrebande du village.

Dans l’intrigue, ils commencent avec l’histoire de trois jeunes, Fins, Leda et Brinco – qui sont adolescents et l’histoire son trajet de grandir. Leda et Brinco suit le patron du village Mariscal et en revanche, Fins devient policier. L’histoire raconte le changement de leur vie, et également de l’économie du village, avec la mondialisation, y compris l’activités de contrebande.

La description du paysage galicien par l’auteur était bonne. Avec un peu d’aide de la photo de la couverture choisi par la maison d’édition, je suis bien arrivé à visualiser Noitia et même les autres villages et villes dans sa route, comme La Corogne, les montagnes et la mer. L’écrivain a aussi utilisé beaucoup d’allusions latines, grecques, françaises et également à des contes galiciens qui a ajouté un aspect poétique de son écriture.

Malgré la belle écriture et un voyage en Galice par ses mots, ce n’est pas assez souvent que je lis 295 pages et je ne comprends rien ce que l’aut.eur.ice a voulu dire. Ici, Manuel Rivas a parlé d’un village galicien, introduit beaucoup de personnages tout au début, sans me donner beaucoup de temps pour comprendre la situation de chacun et chacune. En revanche, le résumé écrit par la maison d’édition est incroyable, qui m’a immédiatement attiré vers le livre, parce que c’est une histoire assez intéressante ou il y en a trois adolescent.e.s en précarité dans un village qui a presque une seule option pour gagner sa vie ; cependant, elle et ils ont choisi un chemin très différent.

On connait que Fins est un policier mais durant l’intrigue, je n’ai le jamais vu en posant des questions ou faire une enquête, il a pris quelques photos qui n’a eu aucun impact sur l’histoire. Même si le résumé m’a donné l’impression que Fins, Leda et Brinco sont des personnages principaux, on n’a vu que Mariscal partout.

Dans un roman, chaque aut.eur.ice crée un monde et a but pour attirer ses lect.eur.ice.s dedans. Mais avec cette intrigue, Manuel Rivas a laissé la porte verrouillée et je n’ai pu jamais entrer. J’aimerais bien donner un bénéfice de doute à cause d’une mauvaise traduction mais vu que je n’ai eu presque rien de positive à raconter, c’est vraiment difficile pour moi de garder ce bénéfice de doute.

Alors, pour conclure, c’était une lecture pénible, qui a quand même eu une belle écriture sans une intrigue. Je donnerai le livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

dimanche 11 février 2024

Pensées végétariennes de Voltaire – avis de lecture

 


Résumé :

« La philosophe condamne la responsabilité des hommes dans la souffrance des bêtes. Elle révérait le rapport que nous avons au mal et à la douleur de l’autre.

Cet ensemble de textes constitue un plaidoyer percutant qui rejoint nos préoccupations actuelles, en questionnant nos modes de vie et nos pratiques alimentaires. »

Pensées végétariennes est une collection des textes écrits par le philosophe français de 18ème siècle, Voltaire. France, un pays connu pour ses viandes – parfois ce qui sont un produit de cruauté, beaucoup plus d’autres types de viande comme la foie gras. Alors, j’ai trouvé que c’est intéressant que un philosophe de 18ème siècle était végétarien, quelqu’un qui est considéré comme un des symboles de la culture et pensée française. Ces pensées de Voltaire peuvent également être utilisées pour contraire des arguments de « traditionalistes » en France qui disent que plaidoyer pour les animaux et également une alimentation végétarienne est une nouvelle idée des « bobos parisien.ne.s » qui n’est pas du tout vrai.

Ici, Voltaire commence par décrire la souffrance des animaux et parle sur les anciennes traditions qui étaient végétariennes, y compris l’école de Pythagore en Grèce ancienne et aussi la tradition de végétarisme entre les brahmanes hindous en Inde. Il a aussi contredit sur ces articles des autres philosophes de son époque comme René Descartes, qui a vu des animaux comme des machines. A la fin, on a une note ajouté par l’éditeur de cette édition, quand Voltaire a écrit à son amie en 1769 en disant qu’il ne mangeaient plus ni la viande ni la poisson. Ca a répondu à ma question si Voltaire était un végétarien lui-même ou il n’a qu’introduit le débat.

C’était une collection intéressantes des textes pour moi, et également à savoir qu’il y avait ces débats même au 18ème siècle et n’est pas une nouvelle idée. Je vais également dire que même si je suis personnellement végan et alors, les contenus de ce livre ne sont pas forcement nouveau pour moi au niveau d’information, mais ça peut être un bon livre pour commencer, pour quelqu’un.e qui a des questions sur le sujet en bonne foi.

Peut être cette édition du livre pourrait être meilleure s’il y avait un peu plus d’articles ajoutés, soit de Voltaire ou des autres philosophes du même époque. Mais cela dit, ça vaut le coût de 3€ que j’ai payé pour ce livre.

Pour conclure, j’ai trouvé que c’était très intéressant à lire les débats sur ce sujet en 18ème siècle. Je donnerai le livre une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

mercredi 7 février 2024

Végan Propaganda d’Ed Winters – avis de lecture

 


Résumé :

« Nos choix peuvent contribuer à atténuer les problèmes les plus urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui : la crise climatique, les maladies infectieuses et chroniques, l’exploitation humaine et, bien sûr, l’exploitation animale.

Ces questions et réflexions sont difficiles, mais elles sont une question de vie ou de mort. En explorant la manière dont notre système actuel d’élevage affecte le monde qui nous entoure, aussi bien les milieux naturels que les animaux exploités, ainsi que les facteurs culturels et psychologiques qui déterminent nos comportements, cet ouvrage répond à la question la plus urgente qui soit : existe-t-il une solution qui serait plus juste pour l’environnement et les animaux ?

S’appuyant sur des années de recherche auprès d’employés d’abattoirs, d’agriculteurs, d’éleveurs, de philosophes des droits des animaux, d’écologistes et de consommateurs ordinaires, Ed Winters nous montre la réelle ampleur des problèmes en jeu et, surtout, ce que nous pouvons faire pour y remédier.

Vegan Propaganda ne laissera personne indifférent, que vous soyez déjà vegan, en passe de le devenir ou encore sceptique sur ces sujets. »

Note : J’ai lu le livre en anglais. Click here to read the review in English

Végan Propaganda est un livre sur la propagande faite par l'industrie de la viande et l'industrie laitière au fil des ans, et d'autres arguments courants contre le mode de vie végétalien, argumentés et compilés par l'activiste végan Ed Winters.

Il commence par expliquer l'environnement dans lequel il a grandi et sa transition vers le véganisme. Il parle ensuite des pratiques de l'industrie de la viande et des produits laitiers et explique pourquoi, pour des raisons à la fois morales et scientifiques, il est nécessaire d'adopter le véganisme. Il poursuit en décrivant plus en détail ce qui se passe lorsqu'il s'agit du traitement des animaux, que ce soit dans les abattoirs ou les fermes laitières. Il y a également une partie du livre où il démonte les arguments fréquemment utilisés par l'industrie de la viande et la société en général, y compris la fameuse question « comment obtenez-vous vos protéines ? », et bien qu'il aborde les arguments dans ce livre, je crois savoir qu'il a écrit un livre entier sur le sujet.

Le livre est très bien documenté et fournit de nombreuses statistiques (dûment référencées pour étayer ses affirmations). On peut avoir l'impression que ses statistiques sont très centrées sur le Royaume-Uni, mais c'est normal puisque l'auteur est originaire de ce pays. En outre, la tendance dans notre monde globalisé est la même partout, à quelques exceptions près. Ce livre tente donc de satisfaire plusieurs parties, celles qui sont convaincues par les statistiques et celles qui sont convaincues par la morale. J'ai trouvé certaines informations assez intéressantes, par exemple sur la superficie des terres occupées par les fermes de soja (un argument courant contre les végan.e.s) et qui ne ferait qu'augmenter si nous devenions tous végan.e.s ; même si, aujourd'hui, 80 % du soja est destiné à la consommation des animaux d'élevage qui sont ensuite abattus pour leur viande.

Je n'étais pas sûr de savoir à qui l'auteur s'adressait. Étant donné que je suis végan, je ne suis pas choqué par ce que l'auteur a écrit et mes choix personnels ne sont pas mis à l'épreuve ici. Mais si l'intention est d'aller au-delà de la base, j'ai trouvé que le langage utilisé par l'auteur était parfois trop fort - il y a différentes écoles de pensée quant à savoir si c'est nécessaire mais, à mon avis, rendre les gens coupables de leurs choix actuels ne va pas fonctionner. J'ai eu particulièrement du mal à lire les chapitres du livre où il décrit en détail comment différents animaux sont torturés par l'industrie de la viande et des produits laitiers.

Cependant, ce livre pourrait certainement aider les personnes en transition et, comme je l'ai mentionné précédemment, je suis végan et j'organise également un groupe de végan.e.s dans ma ville actuelle. L'un des participants a fait remarquer qu'il était déjà végétarien, mais qu'après avoir lu ce livre, il avait décidé de devenir entièrement végan, en renonçant aux produits laitiers et aux œufs. Cependant, davantage de témoignages, en particulier de ceux qui consomment aujourd'hui un régime à base de viande, pourraient m'aider à mieux juger cet aspect.

En conclusion, j'ai trouvé ce livre instructif et, comme indiqué plus haut, il pourrait aider les personnes en transition. Cependant, pour ceux qui ne peuvent pas lire les descriptions détaillées des tortures infligées aux animaux dans les « fermes industrielles », ces sections peuvent être évitées. Compte tenu de cela, je donnerais à ce livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy