dimanche 19 mai 2024

Animal Radical de Jérôme Segal – avis de lecture

 


Résumé :

« L’antispécisme – la lutte contre toute discrimination fondée sur l’appartenance à une espèce animale – est plus explicitement politique que le végétarisme ou véganisme, qui sont essentiellement des modes de vie. Dès ma fin du XIXe siècle, des communautés végétariennes et des groupes de pression ont lutté contre l’exploitation des animaux, mais c’est en Grande-Bretagne, au milieu du XXe siècle, qu’une autre forme de militantisme radical est née, notamment avec la création du Front de libération animale (ALF).

Le présent ouvrage remonte aux origines de la cause animale et analyse la diversité des mouvements qui s’en réclament en étudiant de plus près l’antispécisme en France, au Canada et en Israël. L’auteur y aborde les points les plus sensibles de centres d’extermination ou encore les liens avec l’esclavage et le sexisme. Il traite aussi du veganwashing, qui consiste à utiliser le véganisme pour occulter des injustices. L’ouvrage évalue ainsi les progrès de la cause animale et, plus globalement, de l’ouverture de nos sociétés aux questions liées à notre rapport aux animaux. Il a été écrit par un militant antispéciste, mais il ne s’agit pas d’un manifeste. C’est un portrait honnête fondé sur une trentaine d’entretiens et qui ne craint pas d’aborder les côtés moins reluisants du mouvement. »

Animal Radical est un livre écrit sur les droits d’animaux, véganisme, les progrès réalisés au niveau mondial dans ces domaines au fil des ans. C’est écrit par le chercheur et journaliste, Jérôme Segal. Le livre parle de l’histoire et sociologie de l’antispécisme.

Le livre est bien structuré, définissant des termes rarement utilisés dans nos conversations quotidiennes et alors, il est important de donner la définition de chacun de ces mots. Il a commencé par expliquer la différence entre végétarisme, végétalisme et véganisme – les deux premiers sont plutôt liés avec l’alimentation mais le champ d’application de véganisme et plus large – c’est un mode de vie, qui rejette toutes les formes d’exploitation, par exemple, soutenir un zoo.

Le deuxième mot qui est important à définir est l’antispécisme qu’il a encore une fois bien fait, un mot qui est utilisé depuis les années 70s qui refuse de mettre les être humain.e.s au-dessus de toutes les autres espèces.

Il y avait plusieurs citations intéressant, et en expliquant le mot « radical », qui est souvent mal utilisé pour classifier quelques végan.e.s, il explique comment même le mot est mal compris :

« La radicalité peut s’accompagner d’un retour au principe fondateur. Pitseys note que, dans ce sense, le Parti chrétien(démocrate allemand est paradoxalement plus radical que le Parti communiste chinois (c’est-à-dire plus en phase avec ses valeurs fondatrices). »

Le livre est divisé en deux parties, le premier qui parle aux origines d’antispécisme radical – aux différents pays et ses origines dans les mouvements anarchistes – où il cite l’activisme de Marie Huot et Louise Michel. La deuxième partie, il parle des mouvements nationaux et internationaux afin de bouger vers une société plus conviviale aux animaux.

J’ai appris beaucoup en lisant ce livre et ça m’a aidé beaucoup à expliquer aux autres gens curi.eux.euse du sujet – vu que les définitions qu’il donne dans le livre sont très clairs. J’ai lu le livre pendant le début de ma phase après être devenu végan (même si j’étais végétarien depuis longtemps) et ça m’a aidé également a être convaincu sur mes propres choix.

La seule partie qui m’a dérangé, est comme il a essayé de traiter le « veganwashing » qui est un problème mais il est un peu coupable lui-même j’ai trouvé, en écrivant un chapitre avec le titre « Israël, l’eldorado des véganes et des antispécistes ? ». C’est important avec toutes les informations qu’on a, l’occupation de Cisjordanie depuis des décennies, les politiques discriminatoires vers la population palestinienne dans les territoire de Cisjordanie et la Bande de Gaza depuis des années – Israël a utilisé ce propagande depuis des années, en disant que le Tsahal est l’armée plus moral du monde parce qu’il y a une brigade végane ou comment Tel-Aviv est la ville plus « végan-friendly » et « LGBTQ+ friendly » dans cette région.

En fait, je n’ai pas un problème en expliquant les choses qui se passent bien en Israël pour promouvoir le véganisme. Je comprends même s'il s'agissait d'un.e citoyen.e lambda tombant dans le panneau de cette propagande. Mais vu qu’il est journaliste, il est raisonnable que je m'attende à ce que le chapitre soit équilibré - et sur ses quelque vingt-cinq pages, la critique n'a pas porté sur plus de deux pages (où il a fait allusion au « veganwashing »). De plus, dans tout le chapitre, la Cisjordanie n'a été mentionnée qu'une seule fois et les palestinien.ne.s ont été mentionnés dans le contexte des objections à l'appropriation par Israël du houmous dans leur gastronomie. Bien que cela puisse être important en temps de paix et d'égalité, je suis raisonnablement certain que dans la liste des préoccupations, cela serait le cadet des soucis des paléstinien.ne.s.

Ma plus grande objection au manque d'équilibre de ce chapitre est que, si l'antispécisme s'oppose à l'exploitation de tous les animaux, il inclut également les êtres humains et qu'un pays connu pour ses violations constantes des droits de l'homme ne pourra jamais être l'« eldorado » pour les végan.e.s.

Pour conclure, c’est un livre très bien écrit et j’ai appris beaucoup de choses – particulièrement avec les définitions claires sur les mots qu’on utilise souvent dans la communauté végane mais on est mal à l’expliquer clairement aux autres. J’ai été prêt à attribuer une note de huit sur dix pour le livre mais à cause d’une manque d’équilibre dans un de ses chapitres (cité dans les paragraphes précédentes), je donne une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

vendredi 17 mai 2024

Voyage au centre de la terre de Jules Verne - avis de lecture

 


Résumé :

« Le professeur Lidenbrock trouve un document dans lequel il apprend l'existence d'un volcan éteint dont la cheminée pourrait le conduire jusqu'au centre de la Terre. Accompagné de son neveu Axel et du guide Hans, il se rend au volcan Sneffels, en Islande, et s'engouffre dans les entrailles de la Terre. Ils ne tarderont pas à faire d'étonnantes découvertes... »

Voyage au centre de la terre est un roman de science-fiction écrit par l’auteur de 19ème siècle, Jules Verne. Le roman est un des plus connus, traduit en plusieurs langues et également plusieurs films basés sur le roman sont sortis à ce jour.

Le personnage principal est Axel, qui est avec son oncle Lidenbrock, un scientifique connu à Hambourg en Allemagne. Lidenbrock qui aime les vieux livres, a trouvé une saga islandaise, écrit au XIIème qui peut être donner la route jusqu’à le centre de la terre, depuis un volcan en Islande. Il décide de partir immédiatement là-bas, et s’arrête à Copenhague pour discuter avec ses collègues sur ce voyage. Axel rejoint son oncle à contrecœur parce qu’il ne veut pas quitter sa fiancée Gräuben à Hambourg seule, mais elle est une pupille de Lidenbrock et elle lui encourage pour rejoindre son oncle. Depuis son arrivés en Islande, ils ont aidé par Hans, un chasseur d’eider qui habite là-bas.

J’ai beaucoup aimé la partie dans la partie réelle, ça veut dire son voyage vers Danemark, puis l’îles Féroé, et finalement Islande. J’ai aimé la relation entre Axel et Lidenbrock aussi, vu que le premier est jeune et ne connaît pas très sur le sujet non plus, mais son oncle Lidenbrock, est un expert et insiste sur les trajets difficiles, qui ne sont pas recommandés par Hans non plus. Lidenbrock est têtu, une chose qui énerve Axel souvent mais on voit également que son oncle s'occupe beaucoup de lui et ne veut pas qu'il soit en danger.

J’ai aussi bien apprécier les conversations que Lidenbrock a eu avec des autres professeurs à l’Université de Copenhague, comment Lidenbrock veut être quelqu’un très connu dans la communauté des scientifiques et il ne partage pas trop d’informations sur sa mission. Alors, j’ai bien compris que la scène universitaire était exactement la même au 19e siècle, les scientifiques se sentant peu sûrs que leurs idées puissent être plagiées par d'autres.

Je vais être honnête, la science-fiction n’est pas mon type, est c’est peut être pour cette raison que j’ai aimé plus la première partie que la deuxième quand ils sont entrés dans un monde fantastique avec les animaux imaginaires (pour le monde réel, pas le roman). Bien, l’aventure est la question s’ils vont survivre est encore intéressante mais il y avait un peu trop de détail sur toutes les différents éléments dans ce monde sous la terre, et l’auteur a perdu mon attention sur cette partie.

Cependant, j’ai aimé la fin, vu que l’auteur a terminé avec un peu de mystère, que le.la lect.eur.ice peut interpréter la fin – avec l’indication de la boussole.

En gros, j’ai aimé le roman, bien écrit avec une belle histoire d’aventure. Alors, j’attribuerai une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

lundi 13 mai 2024

Les écoptimistes de Dorothée Moisan – avis de lecture

 


Résumé :

« Péril climatique, extinction des espèces, pollutions… N’en jetez plus ! Démoralisée par la litanie des mauvaises nouvelles, la journaliste Dorothée Moisan a décidé de réagir. Refusant de céder à l’éco-anxiété, elle est partie en quête de personnalités qui, bien qu’aux premières loges du désastre, trouvent des raisons de vivre, de lutter, et d’être heureux.

Car effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C’est ce que révèlent ces portraits d’écologistes inspirants : non seulement ils ne se laissent pas abattre, mais rebondissent par l’action, la créativité, le rire, la transmission ou l’engagement. Pleinement conscients de la catastrophe écologique, l’humoriste Guillaume Meurice, le jardinier Gilles Clément, la maire Léonore Moncond’Huy, la glaciologue Heïdi Sevestre, l’ingénieur Corentin de Chatelperron, l’écologue Franck Courchamp, la facilitatrice de transition Anne de Béthencourt, l’étudiante Louise Arrivé ou le père de famille Guillermo Fernandez arrivent encore à s’amuser. Ils ont trouvé l’astuce philosophale pour se battre en gardant le sourire et nous livrent leurs réjouissantes recettes de survie. Afin que nous devenions, nous aussi, des écoptimistes ! »

Les écoptimistes est un livre de la journaliste Dorothée Moisan qui fait un portrait de dix personnalités différentes de horizons variés avec un point commun : ils.elles sont tous optimistes quant à l'avenir de notre environnement et de la planète. On connaît beaucoup ce mot aujourd’hui – l’écoanxiété qui parle d’anxiété chez les gens autour d’avenir de notre planète avec l'augmentation des émissions de carbone et très peu d'actions politiques pour limiter les dégâts. Alors, c’est intéressant et même inspirant de voir des gens qui ont toujours cet optimisme.

Elle a eu l’interactions avec les scientifiques comme Franck Courchamp, politiques comme Maire Léonore Moncond’Huy, et mêmes les humoristes et une étudiante. Elle fait le portrait de leurs convictions et pourquoi ils.elles sont encore optimiste malgré la situation actuelle.

Personnellement, j’ai été intrigué par le titre et l’écoanxiété est un vrai phénomène chez les gens, et j’ai voulu lutter contre cette anxiété. Bien sûr les portraits qu’elle a fait sont intéressants, mais ils sont trop court et on apprend que le métier de son interlocut.eur.ice, et pourquoi ils.elles ont choisi ce chemin et quelles sont ses motivations. Particulièrement avec la politique, Léonore Moncond’Huy, j’ai voulu savoir plus sur les actions qu’elle a pris dans sa ville et ses résultats. Mais on avait tous dans le surface mais allé jamais au profondeur.

Je suis très passionné du sujet moi-même et personnellement je n’ai aucune chose à dire contre ce qu’elle à écrit, mais j’ai eu beaucoup plus d’attente et je crois que ce sujet mérite un livre beaucoup plus détaillé que celui-ci.

Une bonne chose pour quelq’un.e qui est nouveau au sujet, bien sûr, ce livre peut être quand même utile vu que c’est très court et chaque chapitre n’est pas plus de 15 pages qui est très facile à lire. Ce n’est pas mal pour une personne qui ne connaît rien sur le sujet mais ça sera une déception pour ce qui sont déjà anxi.eux.euse de notre environnement. Alors, pour terminer mon avis de lecture, j’attribuerai une note de quatre sur dix pour le livre.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

Note sur la suppression générale des partis politiques de Simone Weil – avis de lecture



Note sur la suppression générale des partis politiques est un essai court écrit par la philosophe française Simone Weil connue pour ses engagements avec des syndicats, anarchistes, etc. Il n’y a que 48 pages dans cet essai, et c’est assez facile à lire.  

Elle donne son argument pour supprimer tous les partis politiques. Elle explique comment ce système, privilège les mensonges et réduit la qualité des discussions politique dans la société, vu que les député.e.s doivent prendre sa position selon son parti politique.  

Une citation puissante de cet essai que j’aime : "Les partis sont des organismes publiquement, officiellement constitués de manière à tuer dans les âmes le sens de la vérité et de la justice." 

Elle plaide pour un système qui privilégie la justice et la vérité en politique, ce qui, selon elle, n'est pas possible avec l'existence de partis politiques. 

Puisque c’est un essai politique, je dois ajouter mes avis personnels également. Ses arguments sont bien faits mais elle donne une solution trop simple pour un problème assez complexe. Il est vrai que les parti politiques suppriment le pouvoir d'un.e député.e en imposant la ligne du parti. Cependant, dans n’importe groupement il y aura de toute façon une évolution naturelle vers le regroupement d'individus partageant les mêmes idées, ce qui conduira éventuellement à la création d'une sorte de parti politique sous une forme différente. Un exemple serait l'État américain du Nebraska, qui est officiellement non partisan, mais les membres du corps législatif se regroupent encore officieusement en tant que démocrates et républicains.  

Pour conclure, c’est un essai intéressant et une discussion qu’on a besoin dans la société pour améliorer la qualité des discussions politiques, mais ses arguments présentent à la fois des forces et des faiblesses. J’attribue une note de six sur dix.  

La note – 6/10 

Bonne journée 
Andy 

vendredi 10 mai 2024

Les Fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay – avis de lecture


 

Résumé :

« Une résidence pour artistes flambant neuve. Un appartement ultramoderne, au 8e étage avec vue sur tout Paris. Un rêve pour une romancière en quête de tranquillité. Rêve, ou cauchemar ? Depuis qu’elle a emménagé, Clarissa Kastef éprouve un malaise diffus, le sentiment d’être observée. Et le doute s’immisce. Qui se cache derrière CASA ? Clarissa a-t-elle raison de se méfier ou cède-t-ele à la paranoïa, victime d’une imagination trop fertile ? »

Le Fleurs de l’ombre est un roman de Tatiana de Rosnay sorti en 2020. On a notre personnage principal Clarissa Kastef, une vieille écrivaine qui a à peu près 70aines d’années, vient de déménager à Paris. Ce n’est pas Paris d’aujourd’hui mais dans un futur imprécisé, trop impacté par les changements climatiques et l’intelligence artificielle et les attentats terroristes. Il n’existe plus la Tour Eiffel, détruit par un attentat terroriste et la ville a beaucoup changé depuis cet attentat.

Clarissa déménage dans une résidence pour les artistes qui s’appelle CASA et tout est géré par une assistante virtuelle, et Clarissa a donné le nom « Mrs. Dalloway » à la sienne, d’après le roman de Virginia Woolf. Elle vient de quitter son mari également et elle a sa fille et petite fille avec elle. Petit à petit, elle trouve que Mrs Dalloway connaît trop de choses et contrôle tous qui se passe dans l’appartement qui met Clarissa mal à l’aise. Elle tente de le signaler à CASA, mais ses plaintes sont ignorées. Alors, s'agit-il d'une écrivaine qui a des hallucinations ou CASA surveille-t-elle toute sa vie ? Ce la question principal du roman.

Ce n’est pas le premier roman qui parle d’un futur dystopique avec la technologie qui peut nous surveiller tout le temps et contrôler notre vie. Le fait que c’est répétitif n’est pas mon problème, on peut quand même avoir un intrigue intéressant si un.e aut.rice.eur présent.e bien l’histoire. Mais ici, elle a essayé à aborder trop de sujets, les changements climatiques, l’intelligence artificielle, la surveillance, et mêmes les attentats terroristes (qui n’a pas du tout été nécessaire pour cette histoire) et n’est pas allée au profondeur sur aucun de ces sujets qu’elle a choisi.

Je me suis senti comme lire un brouillon et pas un roman publié. Il y avait trop de références vers les livres de Virginia Woolf ou Romain Gary mais je n’ai pas compris la pertinence de ses références. C’était juste pour montrer cette double identité de Clarissa – qui une franco-anglaise – comme l’autrice de ce roman Tatiana de Rosnay (alors, même le personnage principal est une version de l’autrice elle-même).

Pour conclure, j’ai eu une lecture très difficile, pas du tout agréable. L’idée est intéressante mais la narration est horrible. J’attribue une note de deux sur dix pour le roman.

La note – 2/10

Bonne journée
Andy

Petite Poucette de Michel Serres – avis de lecture

 


Résumé :

« Le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer.

Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, tout aussi décisive, s’accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises.

De l’essor des nouvelles technologies, un nouvel humain est né : Michel Serres le baptise « Petite Poucette » - clin d’œil à la maestria avec laquelle les massages fusent de ses pouces.

Petite Poucette va devoir réinventer une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d’être et de connaître… Débute une nouvelle ère qui verra la victoire de la multitude, anonyme, sur les élites dirigeantes, bien identifiées ; du savoir discuté sur les doctrines enseignées ; d’une société immatérielle librement connectée sur la société du spectacle à sens unique…

Ce livre propose à Petite Poucette une collaboration entre générations pour mettre en œuvre cette utopie, seule réalité possible. »

Petite Poucette est un essai écrit par l'académicien de l'académie française, Michel Serres. Ici, il parle de nouvelle génération et même sur l’avenir, comment la technologie va changer notre compréhension du monde.

Il y a trois parties dans cet essai, d’abord il explique son concept de « petite poucette », comment on a toute l’information qu’on veut dans notre pouce, en cherchant sur notre téléphone ou tablette. Il tente d'attribuer un surnom positif à la nouvelle génération. Puis, il parle l’impact sur les écoles dans la deuxième partie et puis sur la société dans la troisième partie.

L’essai a été écrit en 2012, lorsque les réseaux sociaux n'en étaient qu'à leurs balbutiements, et avant que le monde a été menacé par le « fake news » (fausse nouvelles) et la propagande en utilisant l’internet. J'ai trouvé qu'il était un peu prématuré de sa part de parler de « fin du savoir », compte tenu de ce qui s'est passé par la suite avec l'utilisation des médias sociaux. Les gens ont encore besoin de « savoir » comment identifier les informations correctes et comment vérifier la fiabilité des informations.

J’ai souvent l’impression que l’ancienne génération (normalement les gens qui ont plus de 60 ans) n’ont pas un point de vue positive des nouvelle technologies, et dans ce cas, j’ai trouvé la position de l’auteur rafraichissant. Mais parfois il infantilise trop les jeunes, et vais donner cet exemple :

« Ils (les jeunes) sont formatés par la publicité : comment peut-on leur apprendre que le mot « relais », en langue française, s’écrit « ais » alors qu’il est affiché dans toutes les gares « ay » ? Comment peut-on leur apprendre le système métrique quand, le plus sottement du monde, la SNCF leur fourgue des S’Miles ? » - page 14

Tout d’abord, les enfants sont assez capable pour comprendre que « Relay » qu’ils trouvent aux gares est un nom de marque et pas un mot de dictionnaire. Également, S’Miles est un programme de fidélité de SNCF et il n’y a aucun affichage de distance en « miles » par SNCF aux gares ou ailleurs. J’étais enfant dans un moment également et je n’ai jamais confondu la stratégie utilisé par les entreprises dans leur publicités avec la langue.

Je n'ai pas eu de révélation en lisant cet essai, c’est absolument normal que chaque fois qu’on a une nouvelle technologie, notre société change partout, notre façon de travailler, la pédagogie, etc. Toute a changé avec l’invention de téléphone, également avec les améliorations dans les transports en commun, etc. L’internet ou l’écran dans lequel on peut avoir toute l’information avec notre « pouce » n’est pas une exception du tout.

Pour conclure, c'était un effort sincère de la part de l'auteur pour présenter une vision positive de la technologie et de la jeune génération. Mais en ce qui concerne les informations sur l'internet, il a parlé trop tôt (en 2012) et en ce qui concerne la jeune génération, il a parfois été positif à leur égard et à d'autres moments, tout au long de l'essai, il les a traités comme des personnes trop naïves qui ne peuvent rien faire sans « conseils ». Alors, j’attribuerai une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

mercredi 8 mai 2024

La Sterne rouge d’Antonythasan Jesuthasan – avis de lecture

 


Résumé :

« Ala n’est qu’une jeune fille lorsqu’elle rejoint les Tigres tamouls. A  quinze ans, amoureuse de son général, la voici prête à mourir au combat. Mais l’attentat-suicide qu’Ala s’apprête à commettre n’aura pas lieu et elle se fait arrêter. Condamnée à trois ans de prison dans les geôles sri-lankaises, elle tente e se maintenir vivante, forte d’une sensualité inextinguible et du désir de raconter son histoire. Miraculeusement libérée, elle n’a d’autre choix que l’exil et file pour l’Europe. Une autre vie commence. Mais la capitaine Ala, surnommée la sterne, est-elle vraiment celle qu’elle prétend être ?

Par une audacieuse mise en abyme, La Sterne rouge explore avec subtilité la question des origines, de l’engagement, de la violence et de la liberté. C’est aussi un magnifique hommage aux traditions et à la culture des Tamouls de l’est du Sri Lanka. »

La Sterne rouge est un roman écrit en tamoul par l’auteur d’origine tamoule-srilankaise, Antonythasan Jesuthasan. Elle parle d’une jeune fille Ala, qui est de l’est de l’île de Sri Lanka, qui est une région  historiquement entièrement tamoule mais avec la politique du gouvernement srilankais, dominé par le peuple majorité de l’île, les cinghalais.es, ça change peu à peu, avec l’aide des milices cinghalaises là-bas. Après une tragédie personnelle dans sa famille, Ala n’a plus le choix que rejoindre le groupe rébellion tamoul – le LTTE (Tigres de libération de l'Îlam tamoul – ou Libération Tigers for the Tamil Eelam (LTTE) en anglais) surnommé comme « Les Tigers ».

Il y a plusieurs sous-intrigues, comme l’histoire d’amour d’Ala avec son commandant Sultan Baba, la mission d’Ala tant qu’une militante kamikaze, et également ses expériences dans les geôles srilankaises et l’amitié qu’elle a eu sous ces conditions pénibles. Il y a aussi une partie du roman qui parle de son exil en Europe dans un pays nordique fictif créé par l’auteur avec également une langue fictive qui s’appelle urövan (qui a l’air comme finlandais ou estonien). 

J’ai beaucoup apprécié le livre, j’ai beaucoup réfléchi sur la question comment se passe la vie d’un.e kamikaze qui abandonne sa mission, vu qu’il.ellle est prêt.e à être mort.e et soudainement, il y a une deuxième vie et cet aspect d’Ala est très intéressant. Je dois préciser ici que j’ai d’origine tamoule indienne moi-même, et alors, je comprends la lutte de tamoul.e.s srilankais.es plus que quelqu’un.e qui ne sont pas très au courant de cette partie du monde (et c’est quelque chose importante dans un des paragraphe à venir).

L’histoire se déroule pendant la guerre civile srilankaise, qui s’est terminée en 2009. On voit comment pour Ala, sa famille et ses relations avec des gens sont très importantes, mais la situation ne le permet pas et tout le temps, elle perd quelq’un.e qui est important.e dans sa vie (jusqu’au fin). Elle est un personnage complexe et bien développé - qui est sympa mais qui est aussi prête à accepter n'importe quelle mission pour le bien de son peuple.  

Dans la partie du roman qui se déroule en Europe, personnellement, je n’aime jamais quand un.e aut.eur.ice introduit un pays / concept imaginaire dans un monde réel, particulièrement dans un roman qui sont beaucoup lié avec l’actualités de Sri Lanka dans les années 2000s. Cela dit, ce roman est une exception, vu que j’ai bien aimé la partie fictive, et je ne vais pas révéler pourquoi car ça va gâcher votre plaisir de lecture, mais, je vais préciser que l’auteur a bien utilisé ce fait dans le roman.

Je n’aime pas parler trop de moi sur les identités que je n’ai pas choisi dans mes avis, mais ici, c’est important à préciser – j’ai bien compris le roman parce que j’ai d’origine tamoule. Mais je ne comprends pas pourquoi la maison d’édition Zulma ou la traductrice Léticia Ibanez n’a pas donné de notes de bas de page pour expliquer le contexte. Je vais préciser deux exemples :

« L’information nous est parvenue le 26 décembre … » quelques lignes plus tard  « elle est venue me demander si « tsunami » était un mot cinghalais. A ses yeux, ce peuple était responsable de tous les maux de la terre. » - page 146 et 147

Pour moi ou une majorité de gens qui ont une connexion avec un des pays à l’océane indienne savent que le 26 décembre 2004 est la date de cette tragédie horrible – de tsunami, mais la traduction a manqué ce contexte, qui peut être difficile pour quelqu’un.e qui ne connaît pas cette région.

« … crient des slogans « Vive monsieur Mahinda ! » » - page 190

Encore une fois, pour moi c’est très évident que le roman parle d’ancien président srilankais, Mahinda Rajapaksa, un politique controversé soutenue par la majorité cinghalaise pour avoir mis fin à la guerre civile et largement condamné par les tamouls pour les tactiques brutales et les crimes de guerre qui ont été commis. Mais encore une fois, je ne sais pas si ça sera clair pour les autres.

J’ai plusieurs autres exemples mais je crois que la maison d’édition devrait ajouter un glossaire. Si vous avez lu, veuillez laisser un commentaire sur ce que vous avez ressenti en lisant ces références.

Pour conclure, ce n’est pas un roman facile à lire, il y a beaucoup de violence – contre les gens, y compris les femmes et des enfants, etc. qui nous perturbent beaucoup en le listant. Cela dit, ça peut être une belle découverte pour les lect.eur.ice.s qui sont intéressé.e.s de voyager autour de monde en bouquinant et apprendre de notre monde. J’attribue une note de neuf sur dix.

La note – 9/10

Bonne journée
Andy

lundi 6 mai 2024

Imaginer la pluie de Santiago Pajares – avis de lecture

 


Résumé :

« Il n’a jamais connu que les dunes et le désert, et pour toute compagnie sa mère qui lui raconte un monde détruit par la folie des hommes. Ici point de rose à soigner, point de renard ou de planète à chérir, seul compte l’essentiel : un appentis pour s’abriter des tempêtes de sable ; quelques palmiers et un puits ; beaucoup de lézards – et de rares légumes.

Consciente que son petit prince devra un jour désirer autre chose, la mère fait de lui le dépositaire de ses souvenirs. Elle lui représente ce qui composait l’existence d’avant : le goût du café fumant, l’arôme des fleurs, la rosée du matin sur les fougères, les notes d’un piano – mas aussi la haine, la cupidité et la guerre. Elle sait qu’un jour il faudra partir. Ainsi, lorsqu’elle meurt, le garçon, terrassé par le silence, entreprend un long voyage pour revenir vers les hommes.

Avec cette fable postapocalyptique d’une rare poésie, Santiago Pajares interroge ce qu’il reste de nous lorsque les corps sont soumis à la survie et à la solitude et s’attache à l’inventaire de ce qui est réellement indispensable à notre bonheur. »

Imaginer la pluie est un roman dystopique de l’auteur Santiago Pajares. Originalement écrit en espagnol, le personnage principal est un jeune garçon, Ionah, qui vit avec sa mère dans son appentis au désert. On ne sait pas ni l’époque, ni où l’histoire se passe, j’ai supposé qu’il s’agît d’au moins deux siècles après notre époque.

Le titre est pertinent pour le roman, vu qu’Ioanh ne peut qu’imaginer la pluie, ce n’est que le désert partout, et lui et sa mère survivent en mangeant des lézards. Cependant, il arrive à imaginer car sa mère a vécu dans une époque mieux et elle a documenté la pluie, des arbres, etc. La tragédie arrive un jour quand sa mère est décédée et il n’a pas le choix que quitter l’appentis. Il rencontre un homme chinois Shui, et avec ses manuscrits, il arrive à confirmer le journal de sa mère. Une amitié développe entre eux pendant son voyage à travers le désert.

Après le 50ème page, j’ai su que ce n’est pas un roman pour moi – il y avait trop de tristesse, et j’ai compris également d’après le monde créé par l’auteur que les personnages n’avaient aucun moyen pour sortir de cet enfer. C’était une lecture pénible pour moi, et petit à petit, on voit les personnages se faiblir pendant le voyage.

Je vais résumer le livre comme un roman sans un intrigue, vu que l’auteur a décrit ce monde dystopique et c’est tout. Pour moi, le « personnage » plus développé et décrit par l’auteur dans ce roman est le désert.

Ces sont de types de romans qui s’adresse à un public spécifique et alors, je trouve que soit il y a des personnes qui adorent le roman, soit les gens qui le détestent mais personne n’a un avis mitigé. Malheureusement, je fais partie de cette dernière catégorie et alors, je n’ai pas eu une lecture agréable.

Mais si vous êtes quelqu’un.e qui adore les romans dystopiques qui se concentre sur un voyage et la construction de ce monde, peut-être vous allez aimer le livre. Mais ce n’est pas mon type et alors, j’attribuerai une note de trois sur dix.

La note – 3/10

Bonne journée
Andy