Résumé :
« On connaissait le greenwashing, on parle
maintenant de woke washing, soit la récupération des causes progressistes par
le capitalisme.
Les marques se disent aujourd’hui green, pink et
inclusives. Alors qu’elle est généralement associée à l’anticapitalisme, la
supposée idéologie woke se retrouve au cœur de la stragégie de nombreuses
entreprises. Faut-il y voir une victoire politique et sociétale du wokisme, ou
plutôt un dévoiement commercial et consumériste de ce mouvement militant ?
Après tout, cet activisme de marque est bien souvent inauthentique et
opportuniste, quand il n’est pas carrément trompeur.
De la révole romantique du XIXesiècle à
l’émergence du développement durable et de la RSE, en passant par les luttes
pacifistes, féministes, anticolonialistes, anti-racistes et LGBTQIA+, Audrey
Millet analyse la façon dont le wokisme industriel s’approprie et vide de leur
sens les revendications populaires depuis deux siècles pour nous pousser à
consommer toujours plus. Elle propose ainsi une lecture inédite des évolutions
sociales, économiques et politiques en Occident. »
Woke Washing: Capitalisme, consumérisme, opportunisme est un livre écrit
par l’historienne Audrey Millet. Elle explore ici le phénomène d’utiliser la « vertu »
comme un marché. Le livre contient trois parties, la première qui explique
l’origine du capitalisme et également le mot « woke »; après elle
introduit l’évolution de capitalisme et consumérisme dans le siècle et c’est
vraiment dans la troisième partie qu’elle parle de son sujet – comment les
grands entreprises utilisent la vertu – comme être contre le racisme, contre
l’exploitation, pour féminisme, action pour le climat et la planète, etc.
J’ai trouvé l’analyse elle a fait sur les marques connus, comme Balenciaga
ou L’Oréal – comment ses produits « durable » et mêmes ses certifications
ont des normes trop douteuses. Même les fameux « Made in France » ou « Made
in Italy » ont plusieurs problèmes, comme l’exploitation des salarié.e.s
sans papiers par un.e ou plusieurs sous-trait.eur.euse.s. L'auteur montre
également comment plusieurs de ces entreprises utilisent leur responsabilité
sociale d'entreprise (RSE) comme une simple façade tout en poursuivant les
mêmes pratiques d'exploitation.
Alors, les termes pertinents et également la dernière partie où elle a
vraiment traité le sujet était très intéressant. Cependant, j’ai trouvé que les
premiers deux chapitres étaient assez répétitifs et j’ai lu la définition de
woke, RSE, et l’histoire de consumérisme et capitalisme plusieurs fois.
Au niveau politique, j’imagine que je suis assez proche de l’auteure, et mêmes
des idées qu’elle a exprimé. Mais j’ai eu un gros problème avec le titre du
livre. Déjà, je ne suis pas un trop grand fan de mot « woke » vu
qu'il s'agit simplement d'un terme péjoratif utilisé par l'écosystème de droite
pour faire taire les gens. Personnellement, si plaidoyer pour le climat, contre
les injustices, pour l’égalité et justice ça veut dire « woke », je prends
ce titre avec fierté. Mais cela dit, c’est aussi un mot souvent utilisé
pour distraire les gens et jusqu’aujourd’hui, je n’ai vu personne qui est
arrivée à définir le mot. Je n’ai pas un problème avec le mot dans le livre,
mais ne que dans le titre.
Pour conclure, c’est un livre avec les arguments bien construits par l’auteur.
Peut être son message aurait être plus clair si elle n’a fait qu’un essai avec
les contenus de son troisième chapitre. Je donnerai le livre une note de sept
sur dix.
La note – 7/10
Bonne journée
Andy