Résumé :
“En chacun de
nous un petit enfant appelle au secours et souffre quand on ne l'entend pas.
Cet enfant, nous faisons comme s'il n'existait pas: nous ignorons délibérément
ses désirs, ses frustrations, ses craintes et son besoin d'amour. Résultat?
Nous croyons être des adultes, alors que nous ne sommes que de grands enfants
éternellement insatisfaits, alcooliques, dépendants de toutes sortes de
drogues, incapables d'entretenir des relations épanouies. Ce tableau peu
réjouissant du monde adulte, il n'en tient qu'à vous de le mettre de côté pour
peindre le vôtre avec des couleurs plus gaies. Comment? En vous réconciliant
avec votre enfant intérieur. Retrouver l'enfant en soi est la synthèse des
ateliers que l'auteur a mis sur pied à l'intention de tous les adultes
malheureux et mésadaptés de la société. En tendant la main à votre enfant
intérieur, vous l'aidez à terminer sa croissance et vous devenez un adulte
épanoui qui s'abreuve à la source même de son équilibre.”
A noter : J’ai
lu le livre en anglais
Retrouver l'enfant en soi est un livre de psychologie écrit par l'orateur motivant John Bradshaw - connu pour son célèbre programme en 12 étapes, utilisé par les Alcooliques Anonymes. Le livre présente une idée intéressante, à savoir que pour mener à bien un processus de guérison, nous devons guérir notre enfant intérieur et le livre parle de la récupération de cet enfant à différents stades, le "moi-nourrisson", le "moi-tout-petit", etc. L'auteur raconte des anecdotes personnelles concernant de nombreuses personnes qu'il connaît, afin de présenter les problèmes auxquels elles étaient confrontées et la manière dont elles ont pu se réapproprier cet "enfant intérieur".
J'ai essayé de lire
ce livre avec un esprit très ouvert - étant donné que dès les premières pages,
j'ai réalisé que si cet auteur et moi devions avoir une conversation
hypothétique, nous serions en désaccord sur la plupart des points. Pour
commencer, je n'ai pas aimé son style d'écriture, qui n'est pas inclusif et qui
va même jusqu'à dire que lorsqu'il écrit "il", il se réfère à tout le
monde, quelle que soit la façon dont ils s'identifient ; même pour la brièveté,
il y a des alternatives parfaitement raisonnables de genre neutre en anglais,
que l'auteur n'a pas prises en compte.
Mais c'était le point le moins litigieux. Personnellement, cela ne me dérange
pas de lire des livres de personnes religieuses ou même des livres sur la
religion - tant que j'ai l'impression qu'ils peuvent m'apporter quelque chose,
même si je ne suis pas d'accord avec beaucoup de leurs déclarations. Le livre
fait souvent référence à dieu, et je dois dire que je suis athée et qu'il était
donc important que je lise ce livre avec un esprit ouvert. Cela dit, l'auteur a
tiré de nombreuses conclusions à l'emporte-pièce, comme le fait que les enfants
sont naturellement croyants et religieux. Dans sa tentative d'inclusion, il a
écrit à plusieurs reprises (il ne s'agissait pas d'une citation isolée du
livre, si cela avait été le cas, il m'aurait été facile de l'oublier) que,
quelle que soit la relation actuelle du lecteur avec "dieu", l'enfant
qui est en lui est un croyant naturel.
Ce livre ne contient pratiquement aucune citation ou référence et la plupart de
ses conclusions sont basées sur des anecdotes qu'il a partagées. J'aimerais
donc partager mon anecdote personnelle : je n'ai jamais été religieux, bien que
j'aie grandi dans une famille religieuse et conservatrice, et je n'ai jamais
été convaincu par cette idée dès l'âge de cinq ans. Si j'ai suivi les rituels
religieux pendant mon enfance, c'était plus en raison de la confiance
inconditionnelle que j'accordais à mes parents (comme la plupart des enfants, à
leurs parents ou aux personnes qui s'occupent d'eux) qu'en raison d'un penchant
pour la croyance et, à l'âge de huit ans, je me suis dit que je n'en pouvais
plus et j'ai commencé à m'identifier ouvertement en tant qu'athée. Et je ne
suis pas une exception : de nombreuses personnes irréligieuses que je connais
ont vécu des expériences similaires lorsqu'elles étaient enfants, et les
personnes que je connais qui ont grandi dans des foyers où leurs parents ou les
personnes qui s'occupaient d'elles étaient irréligieu.x.eses n'ont jamais eu
cette question à l'esprit.
Ainsi, pour moi, il
n'était pas possible d'aller de l'avant avec ce que l'auteur suggérait, en
raison de l'hypothèse inhérente de l'auteur selon laquelle l'enfant du.de la
lect.eur.ice serait religieux.euse. L'auteur a formulé plusieurs autres
hypothèses générales, notamment en supposant que le.la lect.eur.ice a entre 30
et 40 ans, qu'il.elle s'est marié.e vers 25 ans et qu'il.elle a des enfants.
Personnellement, je
ne vois pas d'inconvénient à ce qu'un.e auteur.e fasse des suppositions - tant
que le public cible est clairement spécifié, mais ici l'auteur essaie de vendre
ce livre comme un livre universel, ce qui ne fonctionne pas. De plus, l'auteur
fait des déclarations dangereuses dans ce livre - et si quelqu'un essaie de se
guérir de certains traumatismes, ce ne sont certainement pas les meilleurs mots
à lire :
“Dieu ne meurt
pas le jour où nous cessons de croire en une divinité personnelle, mais nous
mourons le jour où notre vie cesse d'être éclairée par le rayonnement constant,
renouvelé chaque jour, d'une merveille dont la source échappe à toute raison.”
(traduit par moi d’anglais)
L'auteur n'a
peut-être pas conscience du fait qu'il y a des gens, dont plusieurs ne sont ni
religieu.x.euses ni spirituel.le.s, et que leur dire qu'ils.elles sont
effectivement "mort.e.s" n'est pas la meilleure des choses à dire. Il
n'est pas la seule personne de cette profession à avoir fait de telles
déclarations, j'ai eu des thérapeutes qui ont fait des déclarations similaires.
En conclusion, je
n'ai pas apprécié ce livre et j'ai eu l'impression que l'auteur imposait son
point de vue au.à la lect.eur.ice plutôt que d'ouvrir une discussion. Ce livre
convient peut-être aux personnes qui ont été élevées dans sa foi spécifique et
qui continuent à avoir ces croyances, mais pour tous les autres, ce n'est pas
un livre idéal. J'attribue à ce livre une note de trois sur dix.
La note – 3/10
Andy