dimanche 28 janvier 2024

Parfum de glace d’Yôko Ogawa – avis de lecture

 


Résumé :

« A la mort de son compagnon, Ryoko réalise qu’elle ne savait rien de lui. Le jeune homme, prénommé Hiroyuki, s’est suicidé dans son laboratoire de parfumeur, où il composait des senteurs exceptionnelles en mettant en pratique son incomparable mémoire olfactive et ses capacités scientifiques. En retournant sur les lieux du drame, Ryoko espère comprendre les raisons de cet acte désespéré, mais elle ne trouve rien si ce n’est quelques phrases énigmatiques enregistrées sur une disquette.

Incapable de faire le deuil de cet homme étrange, Ryoko recompose lentement son passé. Et c’est à Prague, où il serait venu quinze ans plus tôt, que la mémoire et les parfums se répondent…

Avec ce huitième roman traduit en français, Yôko Ogawa poursuit la construction d’une œuvre fascinante où les personnages incarnent, en silence, l’indicible douleur de la vie. Entre le réel et l’imaginaire, le symbolique et l’inconscient, elle atteint ici le cœur es êtres, la source de leur mémoire. »

Parfum de glace est un roman japonais d’Yôko Ogawa publié en 1998 et traduit en français par Rose-Marie Makino-Fayolle en 2002. Même si j’ai déjà consumé beaucoup des contenus culturels japonais comme des mangas, films et animés, je n’ai jamais lu un roman et celui-ci était une bonne opportunité pour moi.

En parlant de l’intrigue, Ryoko, qui est à Prague, reçoit une nouvelle choquant par téléphone. Son copain Hiroyuki (surnommé Rooky), qui travaille avec elle dans son boutique de parfumerie, s’est suicidé dans la laboratoire. L’histoire a une narration non linéaire, où il y a beaucoup d’aller-retour entre le passé et le présent. Ryoko, petit a petit arrive à apprendre l’histoire de son copain, son histoire d’enfant prodige en mathématiques, qui a même représenté son pays pour un concours international pour les lycéen.ne.s par hasard en Tchéquie, était un génie de mathématique qu’elle n’était pas du tout au courant. Elle va découvrir plein d’autres mystères au tour de ce personnage, et également, elle continue son voyage en Tchéquie avec son guide tchèque.

La question principal posée par cet intrigue est si on connait vraiment la personne avec qui on habite et en couple. J’ai aimé la narration non linéaire employée par l’autrice, et c’est toujours un défi pour garder le.la lect.eur.ice engagé.e avec cette narration mais personnellement, je ne me suis jamais senti comme il y avait une coupure forcé. J’ai aimé aussi tant qu’un lecteur, j’ai eu le même niveau d’information que Ryoko sur son copain Rooky et on a fait cette découverte ensemble. Je vais aussi dire sur la fin, sans gâcher trop votre plaisir, que c’était une fin ouverte et on a la liberté d’interpréter comme on voulait. J’aimé cette aspect de ce livre que on avait un peu de mystère partout et ça a continué jusqu’au bout.

Le personnage de Rooky, même si l’image est créée uniquement d’après la narration de Ryoko, était le personnage plus intéressant du roman. Mais c’était aussi la faiblesse, qu’on a un génie qui est doué dans différentes choses – comme des mathématiques, parfumerie, musique et également patinage que c’est difficile a se concentrer sur des autres personnages, même la narratrice Ryoko. Plus que c’est difficile de faire attention vers elle, dans les moments rares où je pouvait le faire, j’ai trouvé qu’elle n’était pas un personnage sympathique non plus, particulièrement son comportement envers son frère Akira.

Il y a beaucoup d’éléments de poésie également mais vu que je ne suis pas très au courant de la littérature japonaise – je n’ai pas trop compris les images et métaphores (le paon par exemple) utilisées par l’autrice, et peut être s’il y a avait une légende ajouté par la traductrice, ça pourrait être mieux comme une expérience en lisant.

Pour conclure, j’ai eu une lecture agréable, et j’ai fait mon premier pas pour découvrir la littérature japonaise, mais cela dit, j’aurai préféré si il y avait plus de concentration sur des autres personnages que Rooky. J’accorde une note de six sur dix pour le roman.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

lundi 8 janvier 2024

Sur la photographie de Susan Sontag – avis de lecture

 


Résumé :

“« Tout a débuté par un essai, consacré à quelques-uns des problèmes esthétiques et moraux que pose l'omniprésence des images photographiques : mais plus je réfléchissais à la nature des photographies, plus elles devenaient complexes et suggestives. Si bien qu'un essai en engendra un autre, qui à son tour (à mon grand étonnement) en engendra un troisième, et ainsi de suite, chacun ajoutant un maillon à une chaîne d'essais sur le sens et la vie des photographies, jusqu'à ce que je fusse allée assez loin pour que le développement esquissé dans le premier essai, étayé puis prolongé dans les suivants, pût être récapitulé et généralisé de façon plus théorique. Et trouver son terme. [...] Écrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. » Susan Sontag Sur la photographie est une étude de la force des images photographiques qui s'insèrent continuellement entre l'expérience et la réalité. Sontag développe plus avant le concept de « transparence ». Lorsque tout peut être photographié et que la photographie a détruit les frontières et les définitions de l'art, un spectateur peut aborder une photographie librement, sans s'attendre à en découvrir le sens. Ce recueil de six essais lucides et revigorants constitue une exploration profonde de la manière dont l'image a bouleversé la société. Paru pour la première fois en 1977, Sur la photographie est devenu un livre culte sur le sujet.”

A noter : j’ai lu le livre en anglais

Sur la photographie est un recueil d'essais de Susan Sontag. La plupart de ces essais ont été publiés dans le New York Times entre 1973 et 1977 - à l'époque où la photographie était encore un domaine spécialisé, et pas comme au XXIe siècle, où tout le monde possède virtuellement un appareil photo sur son smartphone.

L'auteure a abordé en détail l'évolution de la photographie au fil des ans et a discuté des clichés de photographes célèbres tels que Brassaï, Diane Arbus, etc. Mais le problème que j'ai ressenti dans ces essais est que l'auteure suppose que le lecteur connaît parfaitement les œuvres de ces photographes, ce qui n'est pas le cas du lect.eur.ice moyen.ne. Je connais ces photographes principalement parce que je vis à Paris, et ceux qui ont travaillé à prendre des photos de Paris, comme Brassaï ou Diane Arbus, je pouvais faire le lien avec leurs clichés et comprendre ce dont l'auteur parlait. Mais pour les autres, j'étais complètement dans le noir, et l'éditeur du livre aurait pu ajouter les photos pour que nous puissions nous y référer, plutôt que de laisser les choses à notre imagination.

En outre, l'auteur a idéalisé la photographie comme une forme d'art unique, la seule forme d'art où tout ce qui est fait "aujourd'hui" sera considéré comme de l'"art" à l'avenir, mais cela n'est pas exclusif à la photographie, mais à la plupart des formes d'art - celles qui étaient considérées comme ordinaires ou la norme, devenant des antiquités et une forme d'art à l'avenir. En fait, plusieurs artistes, comme Van Gogh, n'ont pas été reconnus de leur vivant.

Pour conclure sur ces essais, je n'ai pas apprécié ce livre, en tant que lecteur moyen, et si j'avais été un passionné de photographie et de son histoire et si j'avais connu les œuvres de tous les photographes célèbres dont elle a parlé, j'aurais peut-être eu une opinion différente. De plus, une grande partie des sujets abordés dans ce livre sont dépassés, étant donné que les photos peuvent être prises par n'importe qui presque instantanément. Sur ce, j'attribue à ce livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

mercredi 3 janvier 2024

La grammaire est une chanson douce d’Erik Orsenna – avis de lecture

 


Résumé :

« Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : je t’aime.

Trois mots maigres et si pâles.

Les sept lettre ressortaient à peine sur la blancheur des draps. Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu’elle nous parlait :

-          Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.

-          Allons, allons, je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied. Monsieur Heenri était aussi bouleversé que moi. Tout le monde dit et répète « Je t’aime ».

If faut faire attention aux mots.
Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver.

La grammaire est une chanson est le premier roman de la série d’Erik Orsenna – où le personnages principaux sont liés à la grammaire française. Ici, on a Jeanne et son frère ainé Thomas qui partent en vacances à travers l’Atlantique mais à cause d’un tempête, il et elle se retrouvent tout seul.e.s dans un île et ont également perdu sa capacité de parler.

Mais ce n’est pas un île normal, les habitants d’île sont les mots, adjectifs, noms, etc. et en traversant cette île, petit à petit, les enfants commencent à réapprendre la grammaire française depuis le début. C’est une histoire d’aventure autour des différents villes, personnages, et une nouvelle découverte pour les enfants.

J’ai apprécié le jeu de mots employés par l’auteur – et c’est important aussi sur ce roman car on la grammaire est effectivement la personnage principal ici. C’est aussi un roman illustré – qui nous facilitent à imaginer les différents situations décrites par l’auteur, et les dessins sont bien faits. Je comprends que la cible principal de ce roman sont des enfants et alors, c’est un bon choix de présenter la grammaire dans cette manière – une histoire d’aventure avec des illustrations.

Se retrouver tout.e seul.e dans un monde de la langue – j’ai trouvé beaucoup de similitudes avec un roman anglais j’ai lu il y a dix ans – Haroun et la mer des histoires de Salman Rushdie (cliquez ici pour lire mon avis de lecture sur ce livre) où on a un gamin qui se retrouve tout seul dans un monde fantastique de la langue pour retrouver des contes de son père.

Lorsque j’ai aimé le jeu de mots employé par l’auteur et également le monde fantastique qu’il a créé, peut être il fallait se concentrer également sur les personnages. Même après avoir lu le roman, je connais très peu sur Jeanne et son frère Thomas. Peut être on va savoir plus dans les romans qui suivent dans la série.

Pour conclure, c’est une lecture facile et je suis sûr que si j’ai lu le livre quand j’étais enfant, j’aurais adoré le roman. Mais tant qu’un adulte, j’ai voulu savoir plus sur les personnages autour de l’intrigue et alors, je vais dire que c’est un bon commencent de la série, mais je dois lire davantage. Individuellement, je attribuerai le livre une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée
Andy

mardi 2 janvier 2024

Retrouver l’enfant en soi de John Bradshaw – avis de lecture


 

Résumé :

“En chacun de nous un petit enfant appelle au secours et souffre quand on ne l'entend pas. Cet enfant, nous faisons comme s'il n'existait pas: nous ignorons délibérément ses désirs, ses frustrations, ses craintes et son besoin d'amour. Résultat? Nous croyons être des adultes, alors que nous ne sommes que de grands enfants éternellement insatisfaits, alcooliques, dépendants de toutes sortes de drogues, incapables d'entretenir des relations épanouies. Ce tableau peu réjouissant du monde adulte, il n'en tient qu'à vous de le mettre de côté pour peindre le vôtre avec des couleurs plus gaies. Comment? En vous réconciliant avec votre enfant intérieur. Retrouver l'enfant en soi est la synthèse des ateliers que l'auteur a mis sur pied à l'intention de tous les adultes malheureux et mésadaptés de la société. En tendant la main à votre enfant intérieur, vous l'aidez à terminer sa croissance et vous devenez un adulte épanoui qui s'abreuve à la source même de son équilibre.”

A noter : J’ai lu le livre en anglais

Retrouver l'enfant en soi est un livre de psychologie écrit par l'orateur motivant John Bradshaw - connu pour son célèbre programme en 12 étapes, utilisé par les Alcooliques Anonymes. Le livre présente une idée intéressante, à savoir que pour mener à bien un processus de guérison, nous devons guérir notre enfant intérieur et le livre parle de la récupération de cet enfant à différents stades, le "moi-nourrisson", le "moi-tout-petit", etc. L'auteur raconte des anecdotes personnelles concernant de nombreuses personnes qu'il connaît, afin de présenter les problèmes auxquels elles étaient confrontées et la manière dont elles ont pu se réapproprier cet "enfant intérieur".

J'ai essayé de lire ce livre avec un esprit très ouvert - étant donné que dès les premières pages, j'ai réalisé que si cet auteur et moi devions avoir une conversation hypothétique, nous serions en désaccord sur la plupart des points. Pour commencer, je n'ai pas aimé son style d'écriture, qui n'est pas inclusif et qui va même jusqu'à dire que lorsqu'il écrit "il", il se réfère à tout le monde, quelle que soit la façon dont ils s'identifient ; même pour la brièveté, il y a des alternatives parfaitement raisonnables de genre neutre en anglais, que l'auteur n'a pas prises en compte.

Mais c'était le point le moins litigieux. Personnellement, cela ne me dérange pas de lire des livres de personnes religieuses ou même des livres sur la religion - tant que j'ai l'impression qu'ils peuvent m'apporter quelque chose, même si je ne suis pas d'accord avec beaucoup de leurs déclarations. Le livre fait souvent référence à dieu, et je dois dire que je suis athée et qu'il était donc important que je lise ce livre avec un esprit ouvert. Cela dit, l'auteur a tiré de nombreuses conclusions à l'emporte-pièce, comme le fait que les enfants sont naturellement croyants et religieux. Dans sa tentative d'inclusion, il a écrit à plusieurs reprises (il ne s'agissait pas d'une citation isolée du livre, si cela avait été le cas, il m'aurait été facile de l'oublier) que, quelle que soit la relation actuelle du lecteur avec "dieu", l'enfant qui est en lui est un croyant naturel.

Ce livre ne contient pratiquement aucune citation ou référence et la plupart de ses conclusions sont basées sur des anecdotes qu'il a partagées. J'aimerais donc partager mon anecdote personnelle : je n'ai jamais été religieux, bien que j'aie grandi dans une famille religieuse et conservatrice, et je n'ai jamais été convaincu par cette idée dès l'âge de cinq ans. Si j'ai suivi les rituels religieux pendant mon enfance, c'était plus en raison de la confiance inconditionnelle que j'accordais à mes parents (comme la plupart des enfants, à leurs parents ou aux personnes qui s'occupent d'eux) qu'en raison d'un penchant pour la croyance et, à l'âge de huit ans, je me suis dit que je n'en pouvais plus et j'ai commencé à m'identifier ouvertement en tant qu'athée. Et je ne suis pas une exception : de nombreuses personnes irréligieuses que je connais ont vécu des expériences similaires lorsqu'elles étaient enfants, et les personnes que je connais qui ont grandi dans des foyers où leurs parents ou les personnes qui s'occupaient d'elles étaient irréligieu.x.eses n'ont jamais eu cette question à l'esprit.

Ainsi, pour moi, il n'était pas possible d'aller de l'avant avec ce que l'auteur suggérait, en raison de l'hypothèse inhérente de l'auteur selon laquelle l'enfant du.de la lect.eur.ice serait religieux.euse. L'auteur a formulé plusieurs autres hypothèses générales, notamment en supposant que le.la lect.eur.ice a entre 30 et 40 ans, qu'il.elle s'est marié.e vers 25 ans et qu'il.elle a des enfants.

Personnellement, je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'un.e auteur.e fasse des suppositions - tant que le public cible est clairement spécifié, mais ici l'auteur essaie de vendre ce livre comme un livre universel, ce qui ne fonctionne pas. De plus, l'auteur fait des déclarations dangereuses dans ce livre - et si quelqu'un essaie de se guérir de certains traumatismes, ce ne sont certainement pas les meilleurs mots à lire :

“Dieu ne meurt pas le jour où nous cessons de croire en une divinité personnelle, mais nous mourons le jour où notre vie cesse d'être éclairée par le rayonnement constant, renouvelé chaque jour, d'une merveille dont la source échappe à toute raison.” (traduit par moi d’anglais)

L'auteur n'a peut-être pas conscience du fait qu'il y a des gens, dont plusieurs ne sont ni religieu.x.euses ni spirituel.le.s, et que leur dire qu'ils.elles sont effectivement "mort.e.s" n'est pas la meilleure des choses à dire. Il n'est pas la seule personne de cette profession à avoir fait de telles déclarations, j'ai eu des thérapeutes qui ont fait des déclarations similaires.

En conclusion, je n'ai pas apprécié ce livre et j'ai eu l'impression que l'auteur imposait son point de vue au.à la lect.eur.ice plutôt que d'ouvrir une discussion. Ce livre convient peut-être aux personnes qui ont été élevées dans sa foi spécifique et qui continuent à avoir ces croyances, mais pour tous les autres, ce n'est pas un livre idéal. J'attribue à ce livre une note de trois sur dix.

La note – 3/10

Bonne journée
Andy

samedi 30 décembre 2023

Un bref instant de splendeur d’Ocean Vuong – avis de lecture

 

Résumé :

« « Depuis tout ce temps je me disais que nous étions nés de la guerre, mais je me trompais, Maman. Nous sommes nés de la beauté. » Un fils écrit à sa mère une lettre qu'elle ne lira jamais. Née d'un soldat américain et d'une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux États-Unis. Elle est le produit d'une guerre oubliée. Refusant le silence, son fils retrace leur histoire familiale avec une urgence et une grâce stupéfiantes : sa grand-mère traumatisée par les bombes, les poings durs de sa mère contre son corps d'enfant, son premier amour marqué d'un sceau funeste. Mais aussi la tendresse et les rires, la découverte du désir, de son homosexualité et, plus que tout, du pouvoir rédempteur des mots. »

A noter : j’ai lu le roman en anglais

Un bref instant de splendeur est une tentative de roman d'Ocean Vuong. Le personnage principal est Little Dog, qui écrit une lettre à sa mère analphabète - sur les difficultés qu'il a eues à grandir avec sa mère et sa grand-mère, sur les abus qu'il a subis, tant dans sa famille que dans la société en général, sur le fait qu'il est un immigrant de deuxième génération d'origine vietnamienne et, oui, sur le manque d'acceptation de son identité homosexuelle par sa famille.

La prémisse est intéressante et c'est la raison pour laquelle je voulais aimer ce livre et j'ai essayé de le faire. Si j'ai bien compris, ce livre est également autobiographique ou, ce qui est de plus en plus fréquent, une sorte d'autofiction, c'est-à-dire qu'il s'agit de fictionner sa propre histoire. L'auteur avait certainement un style - et un style d'écriture poétique. J'apprécie la poésie, mais je préfère l'apprécier en lisant un poème, pas en lisant une prose qui a inséré de force des aspects de la poésie.

Ce que je trouve de plus en plus avec de nombre.ux.euses auteur.e.s, c'est qu'ils.elles essaient de cocher quelques cases - étant donné que ce personnage a des problèmes avec sa mère, il y a l'angle du racisme, les luttes d'une personne issue de l'immigration, les luttes avec sa compréhension de la masculinité, le fait qu'il soit gay dans une famille qui ne l'accepte pas, etc. et il a essayé d'insérer tout cela dans son livre. Bien que je sois sensible à toutes ces causes - et c'est précisément la raison pour laquelle j'ai essayé d'aimer ce livre - la narration est tombée à plat.

Si j'avais lu la section des remerciements un peu plus tôt, j'aurais peut-être évité ce livre, étant donné que la personne qu'il remercie en particulier est Ben Lerner - l'auteur de 10:04 ; un livre que j'ai lu l'année dernière et que je n'ai pas du tout apprécié - qui était un autre cas d'une vague tentative d'autofiction. Si c'était le public visé, il aurait été évident pour moi, dès le début, que je n'étais pas la personne qu'il fallait pour ce livre.

Pour conclure, je n'ai rien trouvé dans ce livre, je l'ai lu pour la discussion de mon club de lecture local et comme dans beaucoup de ce genre de livres, la discussion était plus intéressante que le livre lui-même. Définitivement le pire livre que j'ai lu en 2023. Sur ce, je donnerais à ce livre une note de deux sur dix.

La note – 2/10

Bonne journée
Andy

Haroun et la mer des histoires de Salman Rushdie – avis de lecture


 

Résumé :

« Ainsi débute cette fable : un jeune garçon nommé Haroun, désolé de constater que son père, conteur de son état, a perdu son inspiration, entreprend un long voyage à travers une contrée merveilleuse. Son ambition est de retrouver la source vive où naissent les histoires. En chemin, il rencontre des créatures fabuleuses et inquiétantes - dont certaines, ennemies de l'imagination, entendent étouffer à jamais le pouvoir des créateurs. Dans cette œuvre vibrante de fantaisie, d'inventivité et d'humour, Rushdie mêle avec art la rigueur du nonsense anglais à la richesse flamboyante du conte oriental. L'auteur l'a écrite pour son fils peu après la fatwa qui réclamait son exécution : c'est aussi un plaidoyer pour la liberté d'imaginer. »

A noter : j’ai lu le roman en anglais. Ainsi, j’utilise des orthographes anglais - par exemple, j’utilise « Rashid » au lieu de « Rachid ».

To read in English, please click here

Haroun et la mer des histoires est un roman de Salman Rushdie principalement ciblé aux ces jeunes lect.eur.ice.s. Le roman est dédié au fils ainé de l’auteur Zafar, qui a le deuxième prénom « Haroun ». J’ai lu ce roman immédiatement après avoir lu Les enfants de minuit du même auteur et alors, j’ai voulu faire une lecture plus légère que ça en choisissant ce roman.

L’histoire commence dans la ville plus heureuse du monde où on a la famille plus heureuse du monde. C’est la famille du conteur Rashid Khalifa, sa femme chanteuse et leur fils Haroun. Mais un jour, sa femme lui a quitté et Rashid perd sa capacité de raconter des contes, et forcé à quitter la ville pour se rendre dans la Vallée de K afin de soutenir les campagnes d'un politicien cynique nommé Buttoo. Haroun, déterminé à rendre à son père ses capacités, rencontre par hasard un génie de l'eau du monde des contes, lui vole sa clé magique et le convainc de l'emmener dans le monde des contes, appelé Kahani, pour qu'il puisse rendre à son père ses capacités.

Pour commencer, j'ai eu l'impression d'avoir obtenu ce que je voulais - un roman de lecture légère, écrit par Rushdie, et je pense qu'il n'aurait pas pu y avoir de meilleur choix que celui-ci. Il était court, simple, mais en même temps, il n'était pas dépourvu de son imagination et de ses images exquises. J'ai vraiment aimé son imagination et la façon dont il a décrit le monde des histoires - Kahani - et les caractéristiques des protecteurs des histoires et de leurs opposants. Il s'agissait d'une histoire ordinaire de sauvetage de princesse (souvent racontée à l'heure du coucher), mais ce qui la rendait spéciale, c'était l'élément de réalisme magique et ce qui se passait dans ce nouveau monde (la lune invisible de la terre, d'après l'histoire) - Kahani. J'ai aimé la façon dont Rushdie a présenté la structure organisationnelle de l'armée dans Kahani - divisée en chapitres servis par des pages (soldats) et la façon dont, malgré l'inclusion d'une intrigue secondaire romantique entre Haroun et le page Blabbermouth, cela n'a pas affecté le flux de l'histoire de quelque façon que ce soit et il n'y a eu absolument aucune digression. J'ai également aimé les noms que Rushdie avait choisis pour les personnages du livre, mais comme je parle l'hindoustani (hindi/ourdou), il n'y avait pas d'élément de surprise et la dernière page du roman n'était pas nécessaire, mais pour quelqu'un qui ne parle pas l'hindoustani, cela aurait certainement été un bon élément dans le roman.  Bien sûr, comme toute autre histoire à dormir debout destinée aux jeunes lecteurs, elle se termine bien.

Les deux seuls problèmes que j'ai rencontrés avec ce livre sont les suivants : certaines images inutiles, en particulier à l'intérieur du bateau dans la Vallée de K, et le fait que Rushdie n'ait pas laissé suffisamment de place à l'interprétation du.de la lecteur.rice, non plus. J'ai également trouvé que l'éditeur donnait trop de détails dans son article et qu'il prétendait que ce roman n'avait pas d'âge, ce que je conteste, car je n'ai certainement pas pu apprécier ce livre autant que Les enfants de minuit et je pense également que j'aurais apprécié ce livre beaucoup plus si j'avais eu dix ans de moins.

Je pense qu'il s'agit d'un très bon livre pour quiconque commence à s'intéresser aux livres et à la lecture, compte tenu de la qualité de l'écriture à laquelle on est exposé à un jeune âge ; et je pense que si j'étais tombé sur ce livre plus tôt, je l'aurais lu bien plus tôt que je ne l'ai fait, c'est-à-dire à l'âge de treize ans. Si un jeune lecteur me demandait de lui suggérer un livre à lire, ce livre figurerait certainement en tête de la liste que je lui proposerais.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

vendredi 29 décembre 2023

La vie et les agissements d’Ilie Cazane de Răzvan Rădulescu– avis de lecture

 


Résumé :

« Ilie Cazane mènerait une existence plutôt paisible s’il n’avait le don extraordinaire de faire poser des tomates géantes. Sous le régime du Conducator Ceaușescu, un tel prodige passe pour un crime inconcevable.

Le colonel Chiriță, esprit rationnel qui ne jure que par un matérialisme forcené, a vite fait de le mettre aux arrêts. Mais Cazane reste muet, et ses surnaturels talents de jardinier demeurent inexpliqués…

Pendant ce temps-là, sa femme Georgette accouche d’un garçon : Ilie Cazane fils qui, avec sa grosse tête de courge, montre vite des penchants désopilants pour le bricolage et, en digne fils de son père, s’attire la sympathie générale.

Entre la nature désinvolte et mystérieuse d’Ilie Cazane père, l’enfance drolatique d’Ilie Cazane fils et les questionnements métaphysiques du colonel Chiriță, se déploie le spectacle d’une communauté à l’innocence joyeuse, en proie à un système paranoïaque et absurde. »

La vie et les agissements d’Ilie Cazane est un roman qui vient de la Roumanie, écrit par l’auteur et scénariste roumain, Răzvan Rădulescu. L’intrigue se déroule autour de quatre personnages principaux, Ilie Cazane – père et fils, Georgette (ex-femme d’Ilie Cazane père et mère d’Ilie Cazane fils) et Colonel Chiriță qui travaille avec l’autorités roumaines pendant la période du communisme en Roumanie.

Ilie Cazane fils est né à Bucarest (par hasard) à Ilie Cazane et Georgette et mais, le couple s’est séparé immédiatement après la naissance de ses fils. Puis, l’histoire se déroule autour l’absurdité du régime roumain pendant le communisme, quand Colonel Chiriță fait un entretien avec Ilie Cazane et il y a une réponse donnée par lui mais une réponse officielle enregistrée par l’état. Le plus intéressant j’ai trouvé était la conversation entre le colonel et Georgette.

Le thème de ce roman était l’absurdité – autour de tous des personnages – soit Chiriță, un athée qui traite le communisme comme une religion et également, Georgette – qui a laissé son fils avec ses grand parents et se débrouille toute seule. Même Ilie Cazane fils avait des comportements bizarre – je crois que l’auteur a voulu montré le négligence de ses parents étant donné qu’il était un fumeur à l’âge de 5. Vue que le personnage de Chiriță et Georgette sont complètement opposé.e.s l’un.e à l’autre, la conversation entre eux, sur l’état, religion, le sujet de mariage, était intéressant. En fait, c’était la seule chose que j’ai aimé dans ce roman.

J’ai trouvé que l’intrigue avait beaucoup de potentiel ; le régime communiste, avec un Colonel qui est complètement convaincu par les idées de l’état, et la famille Cazane. J’ai constaté également que le personnage plus exploré par l’auteur est Colonel Chiriță et pas le personnage du titre – Ilie Cazane (ni le père, ni le fils). L’auteur a essayé de toucher un peu tous les sujets – une famille dysfonctionnelle dans un état autoritaire, la relation entre l’état autoritaire et ces citoyen.ne.s, et même décrire la vie d’un enfant en train de grandir. Il y a avait plein de petits détails qui pourraient être intéressants si l’auteur les a exploré davantage, comme le fait que Georgette vient de Moldavie – et même si la Roumanie et la Moldavie parlent la même langue avec une culture très proche, à cet époque, Moldavie a fait part de l’Union soviétique et alors, le problèmes qu’elle a eu avec l’autorités roumaines à cause de cette raison pourrait être une idée intéressant vu que même déménager entre les état communistes pendant cet époque était compliqué.

Pour conclure, je vais dire que je n’ai pas eu une expérience agréable, et je vais même dire que je n’ai pas tout compris de ce roman et le but de l’auteur en écrivant ce roman. Comme évoqué déjà, il a touché un peut tout mais allé nulle part au profondeur. Alors, je ne peut donner qu’une note de trois sur dix pour le roman.

La note – 3/10

Bonne journée,
Andy