mercredi 27 décembre 2023

Papillon d’Henri Charrière – avis de lecture

 


Résumé :

« 1933. Le marteau tombe. Perpétuité. Henri Charrière dit « Papillon », petit caïd montmartrois injustement accusé de meurtre, prend, via Cayenne, «le chemin de la pourriture ». Epinglé, Papillon. Mais pas résigné. Au bagne, c’est l’enfer. La réclusion, les privations, les requins, les matons… Il faut s’évader, à tout prix. En radeau, à la nage, qu’importe, Treize ans d’enfer, deux cavales plus tard et Papillon s’envole pour la liberté. »

Papillon est un livre autobiographique d’Henri Charrière – qui a été accusé de meurtre et a été envoyé à Guyane française, qui était une colonie pénale à cet époque. Ce livre raconte l’aventure incroyable d’Henri Charrière – qui a pris le pseudonyme de « papillon », ses essais d’échapper de la prison, et puis, reconstruire sa vie.

L’histoire commence par sa conviction en France pendant l’entre-deux-guerres. Papillon a été d’abord à Caen en Normandie avant d’être envoyé vers Cayenne en Guyane française. Il raconte ses conditions dures, et également les amitiés qu’il a fait pendant cette période qui ont eu pour but d’échapper de cet enfer à Cayenne, et ses démarches pour retrouver le justice avec l’état français. En fait, pendant cette histoire, il a réussi de s’échapper une fois et même recréé sa vie avec des indigènes dans une île aux Antilles, mais il rentre dans le système de prison pour venger l’état et retrouver son justice.

C’était un histoire incroyable et avait l’air comme un roman thriller. Et je vais insister sur le mot « roman » parce qu’on n’est pas sûr si c’est complètement vrai ou il y a une partie exagérée et également construite. J’ai trouvé que c’était quand même intéressant à savoir l’environnement dans le système prisonnier en France pendant cette année et même l’utilisation de Guyane française comme une colonie pénale. L’aspect politique était intéressant aussi comme le fait que l’administration guyanaise était avec le régime de Vichy, et l’impact la deuxième guerre mondiale avait dans le prison à Cayenne. Le personnage plus exploré évidemment était celui de Papillon, qui est un peu trop glorifié, et quelqu’un qui avait une solution pour tous les problèmes. Les conversations qu’il avait avec les prêtres dans l’église était intéressant, tant que Papillon était un athée lui-même.

Le seul problème j’ai trouvé également était le personnage du Papillon – même si il a été condamné injustement par l’état, les actions qu’il a fait après n’était pas honorables du tout, comme trahir ses amis ou abandonner ses femmes après avoir elles imprégner. Alors, c’était difficile à croire pour moi comme lecteur que Papillon était complètement innocent étant donné qu’il est bien capable à faire des actes brutaux.

Pour conclure, soit on croit sur cette histoire comme une autobiographie ou un roman, j’ai trouvé que c’était intéressant à lire et également donné une bonne vision historique sur la situation dans les colonies pénales. Je donne le livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy


dimanche 10 décembre 2023

The Dissident Club de Taha Siddiqui et Hubert Maury – avis de lecture

 


Résumé :

« En 2018, le journalise d’investigation pakistanais Taha Siddiqui est victime d’un enlèvement et d’une tentative d’assassinat. Il parvient à fuir et prend le premier avion pour la France… Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui a pu pousser le gouvernement pakistanais, s’il s’agit bien de lui, à en arriver là ?

Accompagné du dessinateur et scénariste Hubert Maury, le lauréat du prix Albert-Londres 2014, Taha Siddiqui revient sur sa vie, depuis sa tendre enfance, 35 ans plus tôt, qui, de l’Arabie Saoudite au Pakistan, le verra évoluer dans une culture où la bande dessinée est interdite, pratiquant un islam fondamentaliste, élevé par un père radicalisé.

Taha rêve d’études d’art, de journalisme, d’indépendance au beau milieu d’une famille rigoriste et d’une société faite d’interdits que la jeunesse s’efforce de contourner tant bien que mal. Après le choc des attentats du 11 septembre 2001, et son admission à l’université, entre l’école coranique et la censure, Taha cherche à s’émanciper et, avec courage et détermination, il entre en dissidence et devient journaliste d’investigation. Mais, en étant journaliste, il constitue également une cible.

Chronique d’enfance puis d’adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur le quotidien d’un jeune homme aux prises avec les fondamentalismes religieux les plus sévères. Aussi réjouissant qu’édifiant, ce livre propose une vision sans fard du Pakistan de ces trente dernières années, une réflexion sur les dérives de la pensée religieuse, et avant tout le combat d’un homme pour la liberté. »

The Dissident Club est une bande dessinée qui est l’autobiographie de journaliste pakistanais Taha Siddiqui, lauréat du prix Albert Londres de journalisme en 2014. Les dessins sont faits par le dessinateur Hubert Maury, et il y a beaucoup de différents endroits du monde à dessiner dans cette histoire de Taha Siddiqui, y compris l’Arabe Saoudite, le Pakistan et la France.

Taha Siddiqui est exilé aujourd’hui en France, et la BD commence avec son enlèvement par les gangs engagés par l’armée pakistanaise. C'est à partir de ce moment qu'il remonte le temps pour expliquer ce qui l'a conduit à cette situation, ses débuts en Arabie Saoudite tant qu’enfant et puis sa carrière journaliste à Pakistan. Il est né a Djeddah en Arabe Saoudite d'une famille d'immigré.e.s pakistanai.e.s. Il explique ses défis de grandir dans une société trop conservatrice comme l’Arabe Saoudite et également sa famille, avec son père qui pratique un islam tellement fondamentaliste – par exemple, son père n’a accepté jamais a fêté l’anniversaire de ses enfants car selon lui, c’était contre l’islam. C'est l'histoire de Taha qui grandit, et à travers ses yeux, nous voyons l'évolution de la politique pakistanaise, de la pendaison de l'ancien premier ministre Zulfikar Ali Bhutto aux essais nucléaires réussis à la fin des années 90, avant de retomber dans la dictature militaire sous Pervez Musharaff.  

Pour ce qui ne sont pas très au courant de la situation en Asie du sud, mais quand même intéressé.e à savoir, cette bande dessinée sera une bonne façon de commencer, car avec l’histoire de Taha, vous aurez également un compte rendu de la politique pakistanaise, ses relations avec ses pays voisins, etc. Dans le monde francophone, on a une tendance de mettre tous les pays comme Pakistan, Arabe Saoudite, Bangladesh, etc. comme des « pays musulmans » avec une identité homogène mais la situation là-bas est complètement différent – comme Taha qui s’est senti plus libre à Pakistan qu’en Arabe Saoudite ; car la société pakistanaise est beaucoup moins conservatrice que le royaume arabe.

Cela dit, j’ai profité un peu plus car je suis quelqu’un qui a grandit au pays voisin et également très intéressé par la politique depuis ma jeunesse. Tout d’abord, pour comprendre la situation personnelle de l’auteur, il faut savoir que l’armée pakistanaise a beaucoup de pouvoir à Pakistan et pour mettre en cause l’armée tant qu’un.e journaliste ou même un individu, c’est un grand risque et c’était pris par quelques journalistes comme Taha. Une autre chose par lequel j’ai été un peu choqué par l'omniprésence des organisations terroristes radicales dans la société pakistanaise comme Lashkar-e-Taiba (considéré comme groupe terroriste par le gouvernement pakistanais, indien, de l’union européen, américain, etc.) même dans les famille assez privilégiée comme celle de l’auteur.

Même si c’est différents noms comme des politiques pakistanais.es et ses organisations sont évident.e.s pour moi étant donné que je suis de la région, je ne suis pas sûr si c’est un peu trop d’information pour les francophones qui n’ont pas un lien avec l’Asie du sud (si vous avez lu, laissez un commentaire avec votre avis).

J’ai aussi aimé la partie où sa relation avec sa famille est décrite, avec ses parents (particulièrement son père) et également ses deux frères et sa mère. En fait, ça m’a rappelé les similitudes avec une autre bande dessinée française – l’Arabe du futur – où l’auteur a grandi dans un pays arabe avec deux frères et un père extrémiste et radical (dans l’Arabe du futur – le père d’auteur a adoré les dictateurs comme Saddam Hussein et ici, le père d’auteur a adoré le dictateur pakistanais d’années 80s, Zia Ul-Haq).

La dernière partie de mon avis de lecture, je vais parler sur les dessins d’Hubert Maury, j’ai aimé bien les couleurs utilisé, bien pour distinguer les pays – différents couleurs en arrière-plan pour Pakistan, Arabe Saoudite et France. J’ai également adoré les dessins des villes comme Karachi et Islamabad. La seule chose que j’ai trouvé et le fait que les jeunes femmes dessinées par l’auteur (il y a au moins trois personnes importantes) sont trop identiques et il m'était difficile de les distinguer.

Alors, pour conclure, je vais fortement recommander cette bande dessinée qui nous donne une histoire intéressante de vie de  l’auteur et également, on peut jeter un œil sur la politique de la région de l’Asie du sud. Je donnerai la BD une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

samedi 2 décembre 2023

Ici, les lions de Katerina Poladjan – avis de lecture

 


Résumé :

« Restauratrice de livres anciens, Helen débarque de Berlin à Erevan pour travailler sur une « bible de guérison » transmise à travers les générations. À la fois chargée et ignorante de ses origines arméniennes, Helen résiste d’abord à l’injonction de sa mère, Sara, artiste fantasque, de retrouver les traces d’éventuels parents épargnés par le génocide. Elle se laisse plutôt activement absorber par ce pays taiseux, en guerre et pourtant festif, qui prend les traits de Levon, musicien la nuit, père divorcé et soldat le jour, avec qui elle découvre une intimité immédiate et fragile.

Fascinée par la petite bible et les indices qu’elle y trouve, Helen tente de reconstituer – par la déduction, la rêverie – le trajet de deux derniers enfants, à qui elle a appartenu. Et, comme aimantée par l’Histoire et le paysage, finit par se jeter dans sa propre (en)quête des origines. Histoire d’amour trouvé et de familles perdues, bulle de disponibilité aux rencontres du présent comme aux traces du passé, Ici, les lions, roman-sortilège de l’Arménie d’hier et d’aujourd’hui, brille de l’intensité des moments suspendus. »

Ici, les lions est un roman écrit en allemand par l’auteure et actrice allemande Katerina Poladjan. Le roman suit Helen Mazavian, qui se déplace à Erevan de Berlin, plutôt pour étudier un « bible de guérison » qui est un livre transmise à travers les générations, selon la tradition arménienne. Elle est intéressée par deux raisons principales – elle travaille comme un restauratrice de livres anciens et également le fait qu’elle à d’origine arménienne elle-même. Intéressée par le bible qu’elle a trouvé, elle essaie à chercher des autres « Mazavians » qui ont survécu le génocide arménien qui se passé au début du 20ème siècle. Pendant ce voyage, elle a plusieurs rencontres intéressants, avec des familles arméniennes, et particulièrement avec Levon, qui a une histoire compliquée – tant qu’il travaille comme un soldat.

J’avais beaucoup d’attentes de ce roman, c’est le premier roman j’ai lu qui se passe entièrement en Arménie et la quatrième de la couverture écrit par l’éditeur est très intéressant. Mais cela dit, je pense que ça m’ait donné un bon compte rendu de cet histoire que je n’ai pas vraiment eu besoin de lire le roman après avoir lu le texte de l’éditeur.

Cependant, j’ai apprécié quelques moments dans le livre, comme la description du paysage arménien et le sentiment sur l’histoire douloureuse du pays, partagés par chacun.e.s qu’elle a vu. L’évolution d’Helen était intéressant également, où d’abord, elle se sentie comme rentrée au son pays mais pour les gens – elle a été plutôt quelqu’un qui est venue de l’Europe et n’a pas eu beaucoup de connaissances sur le pays, ni la langue, ni les traditions. J’ai apprécié beaucoup de petits détails qui se passent autour d’un dîner, où il y a un moment un homme explique à Helen comment l’Arménie est le pays du dieu et un autre intervient en disant que les géorgien.ne.s disent la même chose avec la même histoire.

Mais tant qu’un lecteur, j’ai absorbé bien tous les détails que l’auteure a introduit d’abord mais après un moment, j’ai trouvé que l’intrigue a perdu la direction et même les objectifs d’Helen n’était plus clairs. Pour n’importe quel roman, je trouve que la fin est importante, pas forcement heureuse mais une fin claire, et ici, c’est ni heureuse, ni claire.

Il faut aussi préciser que j’ai lu livre en 2023, après la chute de la régime arménienne au Haut-Karabagh et la reprise du territoire par l’Azerbaïdjan. Le roman fut publié en 2019 après lequel, il y avait deux guerres entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et alors, j’imagine une situation comment le roman aurait être différent si Helen a visité le pays aujourd’hui. Peut-être un roman sur ce sujet sera intéressant.

Alors, pour conclure, je vais dire que l’auteure avait une idée intéressante et s’il y avait une direction claire pendant le déroulement de l’intrigue, on aurait un bon roman. Etant donné que ce n’est pas le cas, j’ai un avis mitigé, et je donnerai au livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

mercredi 13 septembre 2023

Le bûcher de Perumal Murugan – avis de lecture

 


Résumé :

« Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. A l’usine, il met le soda en bouteille avant d’aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C’est là qu’il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c’est l’amour fou. Mais c’est aussi un amour interdit : la jeune fille n’est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l’origine des époux, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Persuadé qu’il finira par accepter sa femme par les siens, le jeune homme ne se rend pas compte que, dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour. »

A noter : C’est un roman tamoul et j’ai également lu l’original en tamoul

Le bûcher est un roman de Perumal Murugan, un auteur connu pour ses romans qui se déroulent autour des villages de Pays des tamouls, dans le sud est de l’Inde. Il parle souvent sur la différence entre le style de vie dans les villes et les campagnes et également, les problèmes sociales, particulièrement, la discrimination au niveau du caste.

Au bûcher, on a un jeune couple, Kumaresan qui vient d’un village et qui travaille à la ville dans une usine qui font les sodas. Quand il fait la livraison des sodas, il a vu Saroja et tombé amoureux d’elle. Après quelque mois, il et elle s’enfuient et se marient dans un temple en route du village de Kumaresan. Dès qu’il et elle arrivent au village, et s’installent chez la mère de Kumaresan, il et elle ont des problèmes ; une raison – Saroja vient de la ville et elle n’est pas habituée par la vie en campagne, et deuxième raison, qui est plus dur, est le fait que Kumaresan et Saroja ne sont pas de même caste et alors, il n’y a personne dans le village qui acceptent Saroja comme leur belle-fille. C’est le thème de l’intrigue – est-ce que Saroja va s’habituer et elle va être acceptée par la famille de Kumaresan ?

Les éléments de la campagne tamoule sont bien utilisés par l'auteur. Pour ceux qui sont allé.e.s à la campagne à l’Asie du sud, c’est facile à visualiser d’après la description donné par l’auteur. Les conflits entre Saroja et la famille de Kumaresan sont bien décrits et également, l’amitié et l’amour entre Kumaresan et Saroja, étant donné que Kumaresan est la seule source de soutien pour elle. Même si l’auteur n’a jamais précisé l’année ou l’époque, c’était contemporain, dans les derniers années du 20ème siècle et en fait, la seule façon pour un.e lect.eur.ice pour comprendre l’époque est par connaître les références

Mais le niveau de précisions sont également un problème pour quelques lect.uers.rices. parce que il y a plein de mots pour lesquels le traducteur n’a pas donné la légende – par exemple le mot « thali », qui est évident pour quelqu’un comme moi qui est familier avec la culture tamoule – c’est un bijou de mariage mais pour les autres, ça sera difficile. L’auteur a aussi introduit beaucoup de détails au milieu, comme la relation entre Saroja et son frère, mais ce n’est jamais pertinent, et je n’ai pas compris pourquoi il a parlé de ça si il ne vas pas utiliser cet aspect plus tard.

Et également pour les gens qui n’aiment pas lire beaucoup sur les souffrances et la mélancolie et à chaque pas, Kumaresan et Saroja, auront des nouveaux problèmes durant cette intrigue.

Pour conclure, je vais dire que c’est un roman bien écrit et on peut être bien immergés dans un village tamoul en lisant ce livre. Alors, je donnerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

jeudi 7 septembre 2023

King Kong Théorie de Virginie Despentes – avis de lecture

 


Résumé :

« J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m’excuse de rien, ma place contre aucune autre, parce qu’être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n’importe quelle autre affaire. »

King Kong Théorie est une collection d’essais écrit par l’écrivaine Virginie Despentes, qui est également une réalisatrice et une militante féministe. Dans cet essai, elle parle de son expérience personnelle, quand elle a subi un viol quand elle avait 17 ans, et aussi la compréhension de la société actuelle sur les sujets autour des femmes, comme le viol, la position des femmes dans les ménages, entreprises et un couple, et comment la politique actuelle aide le patriarcat, qui est au détriment des femmes et même de plusieurs hommes moyens.

Elle a bien écrit ses arguments dans un format très facile à lire, avec la langue courante. Les exemples qu’elle a donne sont également sont très compréhensibles pour le.la lect.eur.ice, quelle que soit son identité sexuelle. J’ai beaucoup aimé ses essais « Coucher avec l’ennemi » et « Porno Sorcières », ou dans le premier, elle raconte son propre expérience quand elle a été une travailleuse de sexe à Lyon et Paris et comment elle a découvert que tant que la transaction était consensuelle, elle était responsabilisante et libératrice – parce qu’ici, c’est la femme qui se prend en charge et alors, la société actuelle ne l’aime pas.

Ses essais sont plutôt l’avis propre de l’auteure sur les sujets divers autour de droits de femmes. Alors, ce n’est pas un travail académique, ni un travail de non-fiction, et il n’y a pas beaucoup de citations qui peuvent soutenir plusieurs affirmations qu’elle avait faites. Peut-être, ça aurait être mieux si il y en aurait ces types de précisions.  

D’après mon expérience, je recommande ce livre fortement et je donnerai le livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée
Andy

jeudi 31 août 2023

Mon grand-père avait un éléphant de Vaikom Muhammad Basheer – avis de lecture

 


Résumé :

« Du monde, Kounnioupattoumma ne sait rien, sinon que son grand-père avait un éléphant ! Fille de notables musulmans, elle est en âge d’être mariée. Pour sa mère, les prétendants ne sont jamais assez beaux, riches, puissants… surtout quand on songe à la splendeur passée de la famille. Hélas, la voici ruinée !La jeune fille peut enfin prétendre à des jours meilleurs… »

Mon grand-père avait un éléphant est un des romans plus connus écrit par Vaikom Muhammad Basheer, quelqu’un très important pour la littérature malayalam et également un militant indépendantiste contre le colonialisme britannique.

L’intrigue se déroule dans un village de Kerala, autour d’une jeune fille musulmane qui s’appelle Kounnioupattoumma. Même si sa famille est riche, ses parents sont également très conservat.eur.ice.s et ils.elles sont tous analphabètes. Sa mère est déjà inquiète car Kounnioupattoumma n’est pas encore s’est mariée et elle est déjà dans ses vingtaines d’années. Elle ne connaît rien, ni la connaissance, ni les gens même si elle est très curieuse et elle utilise les principes d’Islam de faire preuve de compassion envers les animaux, au point de devenir végétarienne, à la grande colère de sa mère. Elle adore les animaux, car elle ne connait qu’une chose, son grand-père avait un éléphant et c’était un source de grande fierté pour sa mère. Ses vies vont changer car ils ont des problèmes personnels au niveau judiciaire et également, quand ils auront des nou.veaux.velles voisin.e.s musulman.e.s eux aussi, mais progressistes et éduqué.e.s, un grand contraste par rapport à la famille de Kounnioupattoumma.

Le développement du personnage de Kounnioupattoumna est bien fait, comment petit à petit, elle commence à défier sa mère dominatrice. Le paysage de la région de Kerala, est bien décrit, le village ou le district où ils.elles habitent n’est jamais précisé par l’auteur mais on comprend que c’est à Kerala grâce à la description de paysages, noms des personnages et également les plats qu’ils.elles cuisinent. L’auteur a également évoqué le sentiment de fausse fierté qui maintient la famille et également la société dans l’ignorance. Avec la richesse familiales, peut-être la famille de Kounnioupattoumma aurait eu beaucoup d’opportunités meilleures qu’ils.elles. avaient malgré leur richesse. La relation entre Kounnioupattoumma et Aïcha, la première amie qu’elle a fait dans sa vie, est bien décrite.

J’aurai aimé plus si l’auteur a élaboré plus sur le conflit juridique qui a changé le destin de la famille de Kounnioupattoumma, et également un peu plus sur l’histoire de la famille – on sait que le grand-père de Kounnioupattoumma avait un éléphant mais sinon, on a exactement le même niveau de détail comme elle. Parfois, je me suis senti que le livre n’est pas bien traduit partout, parce que, quand Kounnioupattoumma a commencé à apprendre à lire, elle a appris que la première lettre de l'alphabet est « ba » comme en arabe même si en malayalam, ça doit être soit « a » pour les voyelles, soit « ka » pour les consonants.

Pour conclure, c’est un livre bien écrit et ça va plaire les gens qui sont intéressé.e.s par les romans qui se déroulent ailleurs. Je donnerai le roman une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

lundi 28 août 2023

La femme aux cheveux roux d’Orhan Pamuk – avis de lecture

 


Résumé

« Alors qu'il passe quelques semaines auprès d'un maître puisatier pour gagner un peu d'argent avant d'entrer à l'université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s'en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d'âge, se noue entre eux l'esquisse d'une histoire d'amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n'aura de cesse de tenter d'oublier ce qui s'est passé.

C'est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s'imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu'ils ont voulu enfouir au plus profond d'eux mêmes.

Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l'histoire d'un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La femme aux cheveux roux nous interroge sur les choix de l'existence et la place véritable de la liberté. »

La femme aux cheveux roux est un roman de l’auteur turc, lauréat du prix Nobel, Orhan Pamuk. Il est connu pour ses œuvres littéraires et les intrigues qui montrent la culture turque au tout le monde. Ceci n’est pas son roman typique, ça veut dire, il n’y a que 330 pages, dans mon édition de poche de Gallimard et c’était également facile à lire.

Le personnage principal du roman est Cem, un jeune garçon d’une banlieue d’Istanbul. Sa famille dépend sur ses revenus parce que son père est décédé et il travaille comme un apprenti d’un puisatier – Maître Mahmud, avant d’entrer à l’université. C’est là qu’il a vu la femme aux cheveux roux, et il est immédiatement impressionné par elle et est tombé amoureuse malgré le fait que la femme à l’âge de sa mère. Après beaucoup d’années, aujourd’hui, Cem est un homme d’affaire très prospère à Istanbul mais son passé revient le hanter dans le présent.

Orhan Pamuk utilise beaucoup d’allusions ici et j’ai aimé les deux allusions qu’il a fait – un sur la mythologie grecque, l’histoire d’Œdipe qui a tué son père, et un autre, également intéressant, un conte perse, l’histoire de Rôstam et Sohrab, ici, le père que a tué son fils. La relation entre Cem et son maître, Mahmud, a été bien décrit, même si Mahmud est quelqu'un de très strict, mais aussi de très attentionné envers Cem. Comme toujours, Pamuk a bien décrit son pays et on peut découvrir un peu la vie des gens dans les quartiers pauvres. Pour un tiers du roman, il a bien gardé un mystère autour du personnage de la femme aux cheveux roux, que comme un.e lect.eur.ice, on a hâte de lire le premier dialogue de ce personnage. Et à la fin, c’était facile à lire aussi qui a gardé mon intérêt tout le temps, j’ai fini pendant mon trajet entre Paris et Bruxelles (à peu près 3 heures).

Je n’ai pas eu beaucoup de problèmes sur le roman, probablement la narration de la dernière partie était un peu comme un film et pour moi, le ton a été différent du reste du roman. Peut-être si c’était un peu plus long comme ses autres romans, on aurait une meilleure fin.

Pour conclure, c’est un roman très intéressant, un des meilleurs romans que j’ai lu cette année. Je lis beaucoup des romans traduits pour comprendre les cultures d’ailleurs et ici, ma partie favori est la référence vers la conte perse, de Rôstam et Sohrab. Je donnerai le livre une note de huit sur dix.

Note – 8/10

Bonne journée
Andy