Résumé :
« Leyla, Shabaneh et Rodja se sont
rencontrées sur les bancs de l’université à Téhéran. Soudées par un lien
indéfectible, elles s’efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre.
Leyla s’est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste.
Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja
vient d’être acceptée en doctorat à Toulouse – il ne lui manque plus que son
visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada.
En un été et un automne, entre espoirs et
déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir
pour être libre ?
L’automne est la dernière saison est le reflet
sensible et bouleversant de la société iranienne d’aujourd’hui. Une histoire
prodigieuse et universelle d’amour et d’amitié. »
L’automne est la dernière saison est la premier roman d’écrivaine Nasim
Marashi, écrit en persan, publié en 2014 qui a eu un grand succès en Iran. Il
parle de trois jeunes femmes, qui se sont rencontrées pendant ses études à l’université,
à Téhéran. Les trois ont des origines familiales différentes, et également les différentes
contraintes, Leyla qui a une origine assez privilégiée, et Shabaneh vient de la
campagne qui a vécu un bombardement pendant la guerre (quelle guerre, n’est pas
précisé) et elle ne veux pas laisser son frère qui a des besoins particuliers
tout seul avec sa mère qui ne lui aime pas., et Rodja, qui a des grands rêves
et a envie de partir du pays. La narration est faite à la première personne,
mais la narrateur est différente dans chaque chapitre (Leyla, Shabaneh et Rodja
respectivement).
J’ai aimé le fait que le roman a été assez universel et c’est un roman moderne
qui s’adresse à la plupart des personnes vivant en milieu urbain n’importe où
dans le monde. Parfois j’ai été
intéressé moi-même pour prendre un café avec Leyla et être quelqu’un qui peut
lui écouter, avec toutes ses difficultés de sa santé mentale. J’ai apprécié la
narration et sa façon d’écrire également, et même si la narrateur a changé chaque
chapitre, l’ordre chronologique a été maintenu et il y avait un flux et une
continuité.
J’ai aimé comment elle a adressé une question difficile pour chacun – décider
que si il faut partir ou rester et mesurer les bénéfices et désavantages pour
chaque choix est difficile et les trois jeunes femmes en gros étaient dans
cette situation – soit partir de quelque chose, soit rester.
Cependant, la universalité a été également une faiblesse du roman, parce
que si cette histoire est passée à Téhéran ou à New York ou à Paris ou à Tokyo
ou à Alger, n’aura aucune différence. J’ai eu beaucoup d’attentes étant donné
que c’était traduit en français en 2023, avec la contexte de manifestation qui
sont encore en cours à cette date (avril 2023) en Iran contre le gouvernement, déclenchée
par le meurtre de la jeune femme kurde Mahsa Amini par le régime iranien en
2022. Mais l’auteur n’a jamais touché les sujets sensibles, ni la religion, ni la
politique. Le premier je comprends, car d’après plusieurs rapports que j’ai lu,
la société iranienne est assez laïque et religion est beaucoup moins important
dans la société qu’autres pays en moyen orient, malgré son gouvernement. Mais j’ai
été un peu déçu par le fait qu’elle n’a pas parlé du politique – même si elle a
eu d’opportunité – l’Iran est un pays multiculturel avec plusieurs différents cultures
(persan.e.s, kurd.e.s, arab.e.s, azerbaidjanais.e.s, etc.) et je n’ai pas vu aucune
aspect culturelle. Et étant donné que les femmes voulaient soit quitter le pays
(comme Rodja), soit créer un impact positif (comme Leyla), c’était possible à
explorer un angle politique. Mais le contraint est peut être le fait que l’auteur
vit en Iran et c’est risqué de dire quelque chose contre le régime.
Pour conclure, j’ai apprécié le livre, j’ai eu l’attentes qui n’ont pas été
satisfaites mais si vous aimez un roman qui parle d’émotions comme l’amour, l’amitié,
dilemme, etc. c’est toujours un bon roman à lire. En le considérant, je
donnerai le livre une note de six sur dix.
La note – 6/10
Bonne journée,
Andy