Quatrième de couverture :
« Bachar al-Assa s’était juré de les enterrer
vivants, d’ensevelir leur ville et leurs espoirs. Daraya, un des berceaux du
printemps syrien de 2011, à sept kilomètres de Damas, est devenu un tombeau à
ciel ouvert. Mais sous les bombes, les derniers insoumis assiégés ont bâti une
forteresse de papier pour résister : pendant quatre années de blocus,
Ahmad, Shadi, Hussam ou Omar ont exhumé des milliers d’ouvrages ensevelis sous
les décombres de la ville et les ont rassemblés dans une bibliothèque secrète,
calfeutrée dans un sous-sol. Au cœur du chaos, un refuge où la parole circule,
contre les atrocités, l’absurde, l’oubli… »
Les passeurs de livres de Daraya est un livre sur la bibliothèque sous-sol
gérée par les jeunes hommes d’une banlieue de Damas (Daraya). Il est écrit par
la journaliste Delphine Minoui, qui a travaillé plus d’une décennie en
Moyen-Orient. Elle n’a pas seulement écrit sur la bibliothèque dans ce livre
mais aussi de la ville, les quatre personnes qu’elle a parlé et la situation en
Syrie à partir de la guerre civile qui a commencé en 2011 (ce livre a été
publié en 2017).
Même si elle est une journaliste qui rapporte
des événements, c’est un livre sur les gens, particulièrement, ses quatre
interlocuteurs – Ahmad – son interlocuteur principal ; Shadi – le jeune
photographe qui est comme un « journaliste » et aussi un témoin, Omar
qui est un combattant pour l’Armée syrienne libre et l’intellectuel du
groupe ; et Hussam – qui entretenait une relation à distance. J’aimais
qu’elle ait focalisé sur leurs principes que les passeurs n’étaient pas voleurs
du livre, mais les gardiens qui ont enregistré le propriétaire original pour
chacun des livres. Je ne connais pas beaucoup sur la ville de Daraya avant j’ai
lu mais d’après la description, j’ai compris que c’était un quartier
bourgeoisie, si on considère qu’Ahmed et ses amis était très cosmopolitan, qui
profitent de films de Amélie Poulain et des œuvres de Paulo Coelho. Dans le
monde moderne, les élites ont un coussin pour éviter tous les problèmes mais la
guerre est une exception où les personnes qui rêvent de devenir ingénieurs et
médecins étaient réduits à se concentrer sur la survie et le prochain repas.
J’aimais aussi qu’elle a posé quelques
questions difficiles qui étaient importantes de poser quand même – comme elle a
posé à Omar s’il considère lui-même comme un djihadiste. C’était intéressant
que même après tous les bombardements par le régime d’Assad, c’était le peuple
de Daraya qui avait pris les décisions à Daraya et pas le militaire (ni l’Armée
syrienne libre, ni Front Al-Nosra ou Daech) et c’est la raison les majorités de
jeunes pouvaient éviter la radicalisation.
De lire ce genre de livres sont
difficiles, et par inadvertance, il y a un élément de suspense – parce que
j’étais très inquiété de savoir si les jeunes hommes ont survécu. La seule
différence entre lire un roman à suspense et ce livre est que les personnes ici
ne sont pas les personnages mais vraies personnes.
J’ai rappelé de ce que j’ai pensé au début
du printemps arabe, que Moubrak est tombé, puis Gaddafi, ensuite ce serait le
tour de la famille Assad en Syrie. Trois ans après, j’étais gêné par mon
naïveté ; compte tenu la situation en Syrie, une guerre civile trop
sanglante aidée par un sale jeu géopolitique joué par les pouvoirs différents
dans la région. Pour moi, peut-être cette une pensée intellectuelle ne
m’affecte rien mais c’était triste que les gens en Syrie aient le même espoir,
que ce serai leur tour pour déposer le dictateur et obtenir la liberté.
Je croyais que du temps en temps, l’auteur
avait un biais fort vers l’Armée syrienne libre – une image noire et blanche
comme les rebelles sont composés de gens qui sont juste et la côté Assad comme
les méchants même si c’est loin de la réalité. Ce n’est pas une justification
pour Assad, ni un ternissement de rebelles mais la situation est plus compliquée
que ça. Je suis sûr que l’auteur soit plus compétente que moi dans ce sujet
mais le livre est court (de 160 pages) et elle aurait pu donner plus de détails.
Elle a essayé de
toucher plusieurs sujets dans un livre court et finalement, on avait beaucoup
des choses intéressant en morceaux détachées. Par exemple, je me suis demandé
où était les femmes de Daraya pendant ce massacre, et finalement, elle a ajouté
une lettre écrite vers François Hollande (ancien président de la France) par
les femmes de la ville. Et après, rien. On peut peut-être facilement écarter
l'idée que leur manque d'implication était une chose culturelle, mais je suis
sûr que dans des circonstances désastreuses, la suppression culturelle ne
fonctionnera pas.
Puisqu’elle est une journaliste, j’avais
eu le sentiment comme relire les journaux encore une fois sur cette guerre.
J’étais intéressé plus par le peuple qui sont impacté que les nouvelles et
histoire (qui sont disponible dans plusieurs autres sources). Je comprends que
tous les lecteurs ne soient pas assez informés et il est important de donner le
contexte, mais dans ce cas, prolonger la taille du livre en place de chapitres
de deux pages.
Pour conclure, c’est un livre intéressant,
facile à lire même si c’est triste. C’est un peu déséquilibre, j’estime deux
tiers vers l’histoire et le reste sur les quatre hommes et la bibliothèque. Je
donne le livre une note de sept sur dix.
La note – 7/10
Andy