Résumé :
« Un jumbo jet explose au-dessus de la
Manche. Au milieu de membres humains éparpillés et d'objets non identifiés,
deux silhouettes improbables tombent du ciel : Gibreel Farishta, le légendaire
acteur indien, et Saladin Chamcha, l'Homme aux Mille Voix. Agrippés l'un à
l'autre, ils atterrissent sains et saufs sur une plage anglaise enneigée.
Gibreel et Saladin ont été choisis pour être les protagonistes de la lutte
éternelle entre le Bien et le Mal. Mais par qui ? Les anges sont-ils des
diables déguisés ? Tandis que les deux hommes rebondissent du passé au présent
se déroule un cycle extraordinaire de contes d'amour et de passion, de trahison
et de foi avec, au centre, l'histoire de Mahound, prophète de Jahilia, la cité
de sable, Mahound, frappé par une révélation où les versets sataniques se
mêlent au divin. »
A noter : j’ai lu ce roman en anglais ; alors, dans
cet article, je vais utiliser les orthographes anglaises pour tous les
personnages (exemple : Ayesha en place d’Aïcha).
Le titre du roman est connu de tous, compte tenu de la controverse il a
généré dans les années quatre-vingt, d’après sa publication au Royaume Uni. La
synthèse d’évènements qui a suivi sont ; une prime de $1 million a été
placée sur la tête de l’auteur par le Guide suprême de l’Iran de l’époque,
l’auteur a dû se cacher pendant plusieurs années dans sa résidence au Royaume
Uni. Salman Rushdie est un de mes auteurs favoris, indépendamment de la
controverse ; bien sûr, j’ai entendu de parler de son nom pour la première
fois grâce à elle parce que je suis né après la fatwa d’Iran. J’ai pris
beaucoup plus du temps avant que je puisse commencer ce livre et c’est un livre
j’ai cherché frénétiquement (et j’ai envie de posséder une copie physique du
livre pour faire une déclaration).
Afin d’introduire l’intrigue ; un avion est détourné au-dessus de La
Manche, et finit par exploser, présumé n’avoir aucun survivant. Par miracle,
deux survivants se retrouver dans une plage en Angleterre – Gibreel Farishta,
un acteur célèbre en Inde et Saladin Chamcha, un artiste basé à Londres, qui a
plus de mille vois différentes. Les problèmes commencent ici, Gibreel est réuni
avec sa copine anglaise, mais il est dérangé par des hallucinations qui l’ont
conduit à prendre la personnalité d’archange Gabriel. Dans l’autre côté,
Saladin a eu un passé troublé, un présent où il semblable qu’il est content avec
un avenir qui va prendre un virage pour le pire. Il commence de prendre la
personnalité du diable, dans l’apeurance et aussi le comportement. Après une
trahison par Gibreel, il est arrêté pour être un « immigrant clandestin »
car personne n’a cru son histoire de survie ; et il cherche désespérément à
se venger de ceux qui l'ont mis dans cet état.
Le thème primaire de ce roman est la question d’identité – les deux
personnages principaux ont l’origine de musulman indien ; Gibreel qui est
connu pour avoir joué des rôles avec des thèmes religieux (à travers toutes les
religions) et Saladin qui a l’envie de sortir de l’Inde et adopter complétement
une identité anglaise. Cette crise d’identité a créé des problèmes dans leur
relations et dans le cas de Saladin – il n’était pas accepté comme « l’un
d’entre nous » ni en Inde, ni au Royaume Uni, que se lui rendre comme un
personnage très intéressant.
Il y avait plusieurs thèmes politiques sous-jacents – quelques hallucinations
de Gibreel ont été allusions aux évènements politiques de l’époque, avec la révolution
islamique en Iran (soit dit en passant, une fatwa a été émise plus par la
personne même à laquelle il a fait l’allusion). Toutes les hallucinations étaient
accompagnées du style d’écriture habituel de Rushdie et bien que cela semble
contradictoire, « subtil mais direct » - c’est-à-dire que ceux
qui sont habitués de lire ses œuvres savent exactement à quoi il fait référence
dans chacun de ces évènements.
Les autres hallucinations de Gibreel portaient sur la religion et comment
le foi aveugle fait aux gens. Il y avait l’histoire d’un village indien où une
femme avec une maladie grave et n’ayant rien à perdre fait suivre le village
vers un pèlerinage dangereux (bien sûr, les autres avait tout à perdre). Les
hallucinations couvraient également la manière dont la religion était utilisée
par les personnes au pouvoir afin de servir leurs intérêts politiques ou
commerciaux.
En vu de la complexité du livre, j’avais l’impression de lire deux romans différents
(mais pas entièrement déconnecté) – un, avec des hallucinations de Gibreel (plutôt,
il a finalement senti qu’elles pouvaient être des révélations) et de l’autre, l’histoire
dans le monde réel – de Gibreel et Saladin, celles de vieilles relations tendues,
des histoires d’amour et jalousie et d’identité confuse. La satire impliquant
la chasse au chat et à la souris entre le mal et bien (étant Saladen et
Gibreel) étaient bien placées dans le livre. Si l’intrigue de Les enfants de
minuit est complexe, l’intrigue de ce livre me semblait au moins trois fois
plus complexe que celle de son précèdent. Ce n’est ni une simple lecture ni un
genre de livre qui vous permet de quitter après un certain temps.
Rushdie a toujours admis d’être inspiré de Gabriel García Márquez et j’ai
vu quelques parallèles avec Cent ans de solitude – les thèmes politiques
(la bataille entre conservateurs et libéraux inclus), les relations familiales
complexes et plusieurs personnages avec le même nom ! Il y avait trois
personnages avec nommés Ayesha dans ce livre et j’ai apprécié chacun des
personnages dans leur partie respective partie de l’intrigue.
Pour parler de la controverse, j’ai lu plusieurs comptes-rendus où certains
sont affirmés que c’était absolument offensifs et d’autres qui on dit qu’il n’y
avait rien de chose d’être offenser et les choses étaient démesurées. Dans ce
livre, avec l’approche subtil mais directe de Rushdie, l’attaque contre l’islam
était apparente et toute personne avec une connaissance étendue de la religion
et de ses pratiques (ce que vous avez probablement si vous avez au moins un ami
musulman dans votre entourage) comprendrait à quoi il fait allusions dans ses
allusions. Cela dit, il n’a pris le nom de l’islam, même si le nom il a choisi
dans ce livre rendait pitoyablement évident – qui était une traduction du mot
de l’arabe en français (je crois que c’est pareil dans la version française
comme la version originale). Ainsi, je comprends pourquoi un musulman, même à
moitié dévot, pourrait être offensé par ce livre ; mais mon avis personnel
sur ce sujet a toujours été que les gens ont les droits, les idéologies qu’ils tiennent
n’ont pas. Et la religion est un type d’idéologie et on est permis de critiquer
comme on a des droits de critiquer, moquer ou faire une satire sur les
idéologies politiques comme communisme, nationalisme, etc. Il y a plusieurs
raisons lesquelles les gens peuvent se sentir offensés par le livre ; dans
ce cas, écrire de mauvais avis sur le livre, inciter tout le monde à boycotter
le livre, mais les droits arrêtent là ; personne n’a les droits de menacer
ou d’interdire un livre pour s’être moqué d’une idéologie ou d’une religion
(mon opinion diffère si un livre / discours incite à des menaces violentes
contre un groupe). Bien que Rushdie soit toujours vivant, malheureusement, beaucoup
de ses traducteurs n’ont pas eu de chance comme lui et c’est dommage, mais j’adore
Rushdie de ne pas avoir reculé.
Pour conclure, c’est un livre où j’étais surchargé de travail en termes de
marquage de paragraphes ou de citations intéressantes pour la lecture future.
Comme j’ai mentionné déjà, ce n’est pas un livre destiné à un séance de lecture
intensive de huit heures, vous devez prendre la lecture lentement et il est
probablement plus agréable de le lire une deuxième fois dans un certain temps.
C’est une œuvre de fiction complexe, mais c’est une des meilleures que j’ai lues
ces derniers temps. J’attribuerai une note de neuf sur dix.
La note – 9 /
10
Bonne journée,
Andy
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