Note : J’ai
lu ce livre en anglais
Repenser la pauvreté a été publié en 2011 par les économistes de MIT, Abhijit
Banerjee et Esther Duflo, des années avant qu’ils aient éventuellement reçu le
prix Nobel d’économie. Ce livre explore la vie des pauvres dans les pays en développement,
avec des échantillons provenant principalement d’Inde, Indonésie, Kenya et un peu
d’Amérique latine. Ce livre a deux parties – la première est la vie privée où les
écrivains discutent les vies et la gestion des finances personnelles des pauvres.
Il y a de question classique – « comment pouvez-vous de vivre 99
centimes par jour ? ». La deuxième partie se concentre sur les
institutions, tant gouvernementales que privées (comme la microfinance).
Les deux économistes sont connus pour la mise en œuvre de leurs essais contrôles
randomisés, utilisés principalement en médicine dans le domaine de l’économie.
Nous n’avons pas des réponses claires quant à savoir si les régimes d’aide
sociale ou d’autres politiques publiques fonctionnent et malgré cela, les économistes
et les gens en général ont des opinions fortes sur leur efficacité. Pour explorer
la même, l’auteurs utilisent des essais contrôles randomisés dans différentes parties
du monde en développement.
La question que l’auteurs explorent est l’existence du piège de la pauvreté
– où, si les gens se trouvent dans le piège de la pauvreté, ils ne pourraient
jamais atteindre des niveaux de revenus qui peux leur aider d’échapper ce
piège. Les économistes ont de vue contradictoire sur ce sujet, certains d’entre
eux niant l’existence de ce piège. Les auteurs nous présentent des résultats de
leur essais contrôles randomisés qu’ils ont menés sur les personnes échappant
au piège de la pauvreté.
Nous avons certaines notions fondamentales selon lesquelles, dans les
économies en développement, le fait d'être envoyé à l'école et d'avoir des
revenus plus élevés pourrait être une panacée au problème de la pauvreté.
Cependant, de nombreux enfants qui ont suivi plusieurs années d'études au Kenya
ou en Inde sont incapables de lire un paragraphe de base dans une langue
quelconque (leur langue maternelle ou la lingua franca). Des problèmes similaires
ont été constatés en termes d’augmentation des niveaux de revenus – où les gens
ne consomment pas plus de calories, mais préfèrent avoir des aliments plus savoureux
ou sucrés (dépenses élevées en sucre, riz de meilleure qualité, etc.
Ce livre nous donne une vision de la vie moyenne des pauvres – en particulier
la question de la vision à court terme contre par rapport à celle à long terme.
Tout comme il y a un consensus sur l'inclination politique des auteurs de ce
livre, celui-ci est objectif dans chacun de ses exemples ; il explore également
les arguments des économistes qui ont des points de vue opposés (on pourrait
m'accuser de parti pris de confirmation en choisissant ce livre compte tenu de
mon alignement avec les économistes en termes de politique).
La première moitié nous a fait découvrir le monde des pauvres et a même
dissipé certaines idées populaires selon lesquelles les programmes sont
difficiles à mettre en œuvre chez les pauvres en raison de l'analphabétisme ou
de l'ignorance, alors que leurs croyances déclenchant une résistance sont souvent
échangées contre une petite mesure sociale (comme un sac de lentilles pour
vacciner votre enfant).
La deuxième partie sur les institutions est la partie la plus faible du
livre, où l'auteur explore la microfinance, les politiques et la politique qui
l'entoure et, les entrepreneurs (qu'il s'agisse de réussites ou non). L'analyse
portait moins sur les institutions et semblait être une extension de la
première partie du livre où les auteurs avaient encore une fois analysé
l'impact sur la vie des individus en fonction de l'aide apportée par
l'institution. Bien que je comprenne qu'à travers ces essais contrôlés
randomisés, on en vienne finalement à analyser des vies individuelles, le titre
était une fausse appellation qui m'a donné une expectation différente.
L'un des points forts et l'un des points faibles de ce livre est qu'il a
été simplifié. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en économie pour
comprendre ou apprécier le livre et vous n'êtes pas surchargé d'équations ou de
courbes incompréhensibles et les graphiques utilisés ont été expliqués en
détail par les auteurs. Cependant, j'aurais préféré qu'ils utilisent davantage
d'illustrations pour démontrer certains de leurs résultats. Quelqu'un qui connaît
bien l'économie aurait pu penser que le livre manquait de profondeur.
Le livre ne promettait aucune solution et en fait, le titre du chapitre de
conclusion est « au lieu d'une conclusion générale » (je ne
connais pas le titre exact en français, mais bien sûr il sera quelque chose
similaire). Pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'expérience ou de connaissances
sur la vie dans les pays en développement, ce livre pourrait fournir des
indications - sur les facteurs économiques et sociaux qui entrent en jeu.
Sur ce point, je donnerais au livre une note de huit sur dix.
La note – 8 /
10
Bonne journée,
Andy