samedi 23 mai 2020

Repenser la pauvreté (Poor Economics) par Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo – commentaire




Note : J’ai lu ce livre en anglais

Repenser la pauvreté a été publié en 2011 par les économistes de MIT, Abhijit Banerjee et Esther Duflo, des années avant qu’ils aient éventuellement reçu le prix Nobel d’économie. Ce livre explore la vie des pauvres dans les pays en développement, avec des échantillons provenant principalement d’Inde, Indonésie, Kenya et un peu d’Amérique latine. Ce livre a deux parties – la première est la vie privée où les écrivains discutent les vies et la gestion des finances personnelles des pauvres. Il y a de question classique – « comment pouvez-vous de vivre 99 centimes par jour ? ». La deuxième partie se concentre sur les institutions, tant gouvernementales que privées (comme la microfinance).

Les deux économistes sont connus pour la mise en œuvre de leurs essais contrôles randomisés, utilisés principalement en médicine dans le domaine de l’économie. Nous n’avons pas des réponses claires quant à savoir si les régimes d’aide sociale ou d’autres politiques publiques fonctionnent et malgré cela, les économistes et les gens en général ont des opinions fortes sur leur efficacité. Pour explorer la même, l’auteurs utilisent des essais contrôles randomisés dans différentes parties du monde en développement.

La question que l’auteurs explorent est l’existence du piège de la pauvreté – où, si les gens se trouvent dans le piège de la pauvreté, ils ne pourraient jamais atteindre des niveaux de revenus qui peux leur aider d’échapper ce piège. Les économistes ont de vue contradictoire sur ce sujet, certains d’entre eux niant l’existence de ce piège. Les auteurs nous présentent des résultats de leur essais contrôles randomisés qu’ils ont menés sur les personnes échappant au piège de la pauvreté.

Nous avons certaines notions fondamentales selon lesquelles, dans les économies en développement, le fait d'être envoyé à l'école et d'avoir des revenus plus élevés pourrait être une panacée au problème de la pauvreté. Cependant, de nombreux enfants qui ont suivi plusieurs années d'études au Kenya ou en Inde sont incapables de lire un paragraphe de base dans une langue quelconque (leur langue maternelle ou la lingua franca). Des problèmes similaires ont été constatés en termes d’augmentation des niveaux de revenus – où les gens ne consomment pas plus de calories, mais préfèrent avoir des aliments plus savoureux ou sucrés (dépenses élevées en sucre, riz de meilleure qualité, etc.

Ce livre nous donne une vision de la vie moyenne des pauvres – en particulier la question de la vision à court terme contre par rapport à celle à long terme. Tout comme il y a un consensus sur l'inclination politique des auteurs de ce livre, celui-ci est objectif dans chacun de ses exemples ; il explore également les arguments des économistes qui ont des points de vue opposés (on pourrait m'accuser de parti pris de confirmation en choisissant ce livre compte tenu de mon alignement avec les économistes en termes de politique).

La première moitié nous a fait découvrir le monde des pauvres et a même dissipé certaines idées populaires selon lesquelles les programmes sont difficiles à mettre en œuvre chez les pauvres en raison de l'analphabétisme ou de l'ignorance, alors que leurs croyances déclenchant une résistance sont souvent échangées contre une petite mesure sociale (comme un sac de lentilles pour vacciner votre enfant).

La deuxième partie sur les institutions est la partie la plus faible du livre, où l'auteur explore la microfinance, les politiques et la politique qui l'entoure et, les entrepreneurs (qu'il s'agisse de réussites ou non). L'analyse portait moins sur les institutions et semblait être une extension de la première partie du livre où les auteurs avaient encore une fois analysé l'impact sur la vie des individus en fonction de l'aide apportée par l'institution. Bien que je comprenne qu'à travers ces essais contrôlés randomisés, on en vienne finalement à analyser des vies individuelles, le titre était une fausse appellation qui m'a donné une expectation différente.

L'un des points forts et l'un des points faibles de ce livre est qu'il a été simplifié. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en économie pour comprendre ou apprécier le livre et vous n'êtes pas surchargé d'équations ou de courbes incompréhensibles et les graphiques utilisés ont été expliqués en détail par les auteurs. Cependant, j'aurais préféré qu'ils utilisent davantage d'illustrations pour démontrer certains de leurs résultats. Quelqu'un qui connaît bien l'économie aurait pu penser que le livre manquait de profondeur.

Le livre ne promettait aucune solution et en fait, le titre du chapitre de conclusion est « au lieu d'une conclusion générale » (je ne connais pas le titre exact en français, mais bien sûr il sera quelque chose similaire). Pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'expérience ou de connaissances sur la vie dans les pays en développement, ce livre pourrait fournir des indications - sur les facteurs économiques et sociaux qui entrent en jeu.

Sur ce point, je donnerais au livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée, 
Andy

samedi 9 mai 2020

La vie secrète des arbres par Peter Wohlleben – commentaire




A noter : J’ai lu ce livre en anglais. La langue originale est allemande


La vie secrète des arbres est un livre par le forestier Peter Wohlleben qui explore la vie des arbres – est-ce qu’ils communiquent entre eux comme les créatures sensibles ? Est-ce qu’ils partagent leurs ressources ? Est-ce qu’ils protègent leurs jeunes et se réunir pour une crise ? Ou ils ont comme les objets avec une vie ? Ces sont les questions Peter Wohlleben a répondu dans ce livre basé sur ses recherches et ses observations dans la forêt pendant sa profession.

« Dans ‘Feminisme et communautés écologiques : une éthique de l'épanouissement’ (original anglais : Feminism and Ecological Communities : An Ethic of Flourishing) Chris J. Cuomo critique la position des droits des animaux qui procède uniquement de la logique selon laquelle certains animaux sont sensibles et peuvent sentir la douleur, parce qu’il privilégié la sensibilité dans une écologie qui repose sur des êtres à la fois sensibles et non sensibles. Ce privilège, elle écrit, ‘vient d’une hypothèse que les humains sont des objets éthiques paradigmatiques et que les autres formes de vie n’ont de valeur que dans la mesure où elles sont considérées comme similaire aux humains »

-          How to do Nothing par Jenny Odell (traduit depuis la version originale en anglais au mieux de mes capacités)

J’ai cité ce paragraphe depuis d’un des livres j’ai lu avant, je n’ai pas envie de discuter des mérites de la citation ou l’éthique des militants des droit des animaux – probablement ils ne croient pas que on peut valoriser les formes de vie seulement s’ils ressemblent aux humains. Cependant, il est vrai que le traitement éthique des membres du « règne végétal » n’a pas été un sujet de discussion populaire. Ainsi, l’écrivain apporte les caractéristiques des arbres qui ressemblent des êtres sensibles – leur sens de la douleur, comment ils partagent les ressources entre eux, leur façon de défense pendant un évènement de crise et un sens de la communauté.

L’écrivain a observé des arbres principalement dans la région de Rhénanie-Palatinat en Allemagne – et analysé leur comportements et l’esprit communautaires des hêtres. Même si plupart de livre a été focalisé en Europe centrale, les gens qui sont familiers des forêts peuvent se référer aux anecdotes de l'écrivain - telles qu'elles sont exprimées par différentes personnes connaissant le sujet dans l'avant-propos du livre.

L’écrivain a commencé très bien par nous expliquer comment les arbres créent un réseau pour la communication entre eux, le mécanisme de défense qu’ils développent pour se protéger, etc. – en gros, sa tentative d’humaniser des arbres. Le livre a été bien structuré, où il a établi dans le titre pour chaque chapitre que qu’est-ce qu’il va expliquer. Pour garder le lecteur / la lectrice engagé, il a souvent tiré des conclusions simplistes très fortes qui vont totalement à l'encontre d'une perception commune, puis il a expliqué en quoi ce n'est pas aussi simple que cela. Par exemple, il a fait une observation sur la façon dont les fortes émissions de carbone ont aidé les arbres à pousser plus vite, mais avec l'inconvénient que les arbres ont évolué d'une manière telle qu'ils sont censés prendre du temps pour arriver à maturité.

Le livre aussi nous donné une nouvelle perspective sur les arbres dans les jardins ou dans les rues pour ses beautés, leur vie n'est pas très différente de celle du bétail dans une cruelle ferme laitière. Il était intéressant de savoir que le hêtre à feuilles rouges que nous trouvons beau est la conséquence d'un « état de santé » négatif de l'arbre.

Cela dit, l'écrivain suppose beaucoup de choses sur le lecteur / la lectrice – d’abord que la plupart d'entre nous ont une certaine connaissance des forêts/arbres en général. Si l'on me montre une photo de dix arbres différents que l'on trouve couramment, je serais surpris de pouvoir en identifier plus de deux. De plus, je n'ai jamais été très intéressé par les forêts ou le tourisme de nature en général - et l'écrivain fait souvent des déclarations du genre « comme nous aimons tous être dans les forêts » ; en fait, j'ai moi-même visité la région de Rhénanie-Palatinat, mais plus pour rendre une visite de la maison de Karl Marx que des forêts.

Pour conclure, ce livre pourrait être d'un grand intérêt pour ceux qui ont la main verte et qui aiment les forêts. Dans mon cas, il pourrait bien s'agir d'un autre cas de bon livre entre de mauvaises mains. C'était instructif au départ, mais je l'ai perdu au milieu du livre lorsqu'il est allé trop loin dans les forêts et le comportement des forêts. Si l'écrivain avait eu quelques images dans le livre pour illustrer ses observations, le livre aurait pu mieux aider un lecteur comme moi. Dans la mesure où il m'a donné une nouvelle perspective lorsqu'il s'agit de regarder les arbres, les forêts, les champignons qui les entourent - je considérerais que l'écrivain a réussi à faire passer son message.

En raison de ces sentiments mitigés que j'ai éprouvés à l'égard du livre, je m'assiérais sur la barrière concernant ce livre et lui attribuerais une note de cinq sur dix.

La note – 5 / 10

Bonne journée,
Andy

dimanche 19 avril 2020

Lettres d’un soldat français (1914 – 1918) par Reymond Molle – commentaire

Palais de la Pais à La Haye en l'arrière plan, où les lettres sont stockées aujourd'hui

Aux Champs Elysées, à d’Arc de Triomphe, nous avons la flamme éternelle pour commémorer les « soldats inconnus » qui sont morts pendant plusieurs guerres (principalement la première et la deuxième guerre mondiale). Mais, chacun soldat « inconnu » a eu sa propre histoire, ses émotions, pendant les périodes sombres. Reymond Molle a été l’un des soldats inconnus, qui on connait aujourd’hui par les lettres il a écrit à sa femme.

La famille de Reymond composée de lui, sa femme Emma et leur fils Georges qui a eu trois ans pendant le début de la guerre. Dans ce florilège, on a les lettres à partir de novembre 1914 lorsqu’il était dans un poste administratif de l’armée à Villefranche-sur-Mer à côté de la frontière avec Italie en sud jusqu’à ce qu’il se déplace dans les tranchées du nord. Il a écrit plusieurs fois à sa femme et la plupart de lettre concerne d’inquiétude il a eu de la santé de Emma et Georges.

La guerre et l’héroïsme des soldats ont été romancés par plusieurs films et romans qu’on a une image où tous les soldats sont formés de perdre tous ses émotions, détester l’ennemis et ne se soucient pas de la mort pour son pays. Mais, la réalité pour on soldat en première ligne est vraiment différente – ils attendent avec impatience le jour où la guerre sera terminée et retourneront dans leur famille.

Dans les lettres d’ici, il a écrit plus sur l’agriculture, en donnant les conseils à sa femme qui gère leur ferme seule, que sur la guerre et la politique qui l’entoure. Il n’a jamais exprimé de haine envers les allemands et en fait, il a prié pour les morts des deux côtés. Les autres aspects de la guerre – il s’inquiète plus des familles qui sont divisées par l’occupation allemande des villages voisins que du territoire.

Cette une histoire triste – il avait une jeune famille jeune qu’il aimait et d’abord, il avait l’espoir que ça finira bientôt mais après il s’est déplacé dans les tranchées, il a perdu ses espoirs et j’ai senti qu’il commençait à prévoir sa mort.

Les guerres n’aboutissent à rien, par exemple, cette guerre à commence avec un problème politique entre l’Autriche et la Serbie mais plus de allemands, français et russes sont morts que les pays où elle a commencé (non pas qu'une statistique contraire aurait donné un sens à la guerre). C’est un cliché mais vrai – les guerres sont les jeux pour les vieux politiciens où les jeunes perdent leurs vies. Enfin, quels ont été les résultats de cette guerre ? On a eu une autre guerre mondiale où plus de gens ont perdu la vie.

Ce livre nous donne angle personnel d’un soldat et aussi une nouvelle perspective de la guerre très différente de ce que nous avons. Je me suis parfois senti d’envahir un espace personnel en lisant ce livre mais la guerre est mieux racontée par des histoires personnelles comme le journal de Anne Frank.

Ce serait une bonne expérience pour nous pourrons lire l’histoire de tous les soldats « inconnus » partout du monde. Pour cette expérience, je donne le livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée,
Andy

samedi 7 mars 2020

Dieu n’est pas grand par Christopher Hitchens – commentaire





Résumé (depuis Amazon fr) :

‘Dans le contexte actuel, celui des attentats, de la résurgence des fondamentalismes et des grands débats sur la laïcité, une réédition qui s'impose comme une évidence et une nécessité. Un brûlot culte par celui qui fut l'un des principaux penseurs de l'athéisme.

Avec un mélange jubilatoire d'érudition et d'humour, s'appuyant sur une argumentation rigoureuse et une parfaite connaissance des textes sacrés et des classiques, Christopher Hitchens nous livre un pamphlet intelligent et incisif, un brûlant plaidoyer pour un nouvel humanisme des Lumières.
Que l'on soit fidèle croyant, fervent athée ou indécis, cet ouvrage soulève le débat et fait souffler un vent de liberté de pensée et de parole.’

A noter : J’ai lu ce livre en anglais

Pendant plusieurs ans, ce livre était dans ma liste « à lire ». J’ai toujours me suis amusé par lire les articles et écouter les discours et débats de Christopher Hitchens. J’ai suivi ses œuvres lorsqu’il était vivant et quelquefois, je le trouve difficile d’imaginer que ça fait déjà dix ans depuis sa mort ; c’est la puissance de sa rhétorique et son écriture compte tenu l’impacte qu’ils ont à ce jour. C’était une question de temps avant que je commence à lire ce livre et je vais évaluer dans ce commentaire si c’était valait la peine d’attendre.

Dans ce livre, l’écrivain construit son cas contre les religions organisées (en fait, si on traduit mot par mot le titre original au Royaume-Uni, c’est Dieu n’est pas grand : le cas contre la religion). C’est une attaque directe dans le rôle de la religion à l’époque jusqu’à d’aujourd’hui dans notre société ; et selon son avis est une influence qui fait plus de mal que de bien. Le criticisme contre d’un collègue leader dans le domaine du nouvel athéisme, Professeur Richard Dawkins, est que plus de ses livres sont focalisés sur les religions abrahamiques (je rejette ce criticisme, afin de savoir pourquoi, cliquez ici pour lire mon commentaire en Pour en finir avec dieu par Richard Dawkins – en anglais à l’instant, bientôt disponible en français). Cependant, Christopher Hitchens ne peut pas être accusé par la même car il a des sections focalisées sur les religions asiatiques et natif américain – souvent avec les anecdotes personnelles intéressantes (d’Inde, d’Irak, etc.).

Les arguments principaux de Hitchens sont : comment la religion est l’origine pour de nombreuses pratiques odieuses mais normalisées autour du monde, comment il n’y a pas de connexion entre la religion et la moralité, comment il n’y a pas aucune raison de suggérer que les livres qui ont écrit avant plusieurs siècles ne sont pas des inventions humaines, et même si on prend les livres tels quels – il y a très peu de moralité à en tirer à moins d’en exclure consciemment certaines parties (ce que font la plupart des personnes religieuses) et enfin, démystification de questions souvent posées aux athées (comme le pari de Pascal).

L’écrivain a joué sur ses forces dans ce livre ; il était connu sa capacité de débattre (après d’avoir vu plusieurs, je peux en témoigner). Ainsi, il était efficace dans la construction de son cas contre les religions organisées. Il était aussi connu pour sa capacité d’écriture et c’était évident dans ce livre en examinant comment un sujet qui pouvait être considéré comme ennuyeux et devant parfois discuter d'événements / pratiques très inconfortables a été bien mis en avant. D’abord, j’ai eu l’impression que l’écrivain a cité plusieurs personnes et livres sans citations mais à la fin, j’ai trouvé un chapitre élaboré pour les références et dans mon édition de Kindle, ils étaient tous liés par des hyperliens et donc, si quelqu'un veut vérifier ses affirmations faites pendant le livre, c'est simple.

Il y avait un bon contraste entre Dawkins et Hitchens, où le premier est un scientifique - une grande partie de ses arguments étaient centrés sur la science et le second étant un journaliste, il avait de nombreuses anecdotes de l'histoire, des nouvelles (une grande partie semble être de l'histoire maintenant, mais ce sont des questions sur lesquelles il a activement fait rapport) et aussi des références de ses nombreux voyages autour du monde. Les arguments de Hitchens sont assez puissants et en tant qu'athée moi-même, j'ai souvent utilisé des arguments inspirés de lui - mais c'était parfois le revers du livre pour moi personnellement car j'avais déjà lu beaucoup de ses essais et écouté ses discours et débats ; ainsi, beaucoup de contenus ici, me semblaient être une répétition (et pourrait être vrai pour quiconque a suivi Hitchens avant de lire ce livre).

Bien sûr, quelqu’un va dire que Hitchens a mal interprété les écritures et il présente une image unilatérale - mais c'est précisément le point ; que vous ne pouvez pas être la vérité absolue et être sujet à l'interprétation en même temps. C'est sans parler des multiples contradictions au sein des religions organisées et de la façon dont leurs organisations ont souvent justifié et soutenu les pires crimes contre l'humanité. Même une seule exception fait tomber l'argument selon lequel la religion est la source de la moralité et de la connaissance, bien qu'en réalité, il existe de multiples contradictions comme expliqué l'écrivain dans ce livre.

On pourrait toujours dire que mon approbation de ce livre est le résultat d'un préjugé de confirmation, mais je serais quand même assez audacieux pour risquer de supposer que les personnes à l'esprit ouvert, quelle que soit leur appartenance religieuse, apprécieront ce livre. C’est un cas bien écrit contre la religion, rédigé par l'écrivain. Bien que je ne crois pas en une vie après la mort, ce qui nous rapproche le plus d'une vie après la mort a été rendu possible par de grandes inventions humaines (écriture, impression, internet, etc.) grâce auxquelles les pensées de Hitchens résonnent encore aujourd'hui. Sur cette note, je donnerais au livre une note de neuf sur dix. Ainsi, l'attente en valait certainement la peine.

La note – 9 / 10

Bonne journée,
Andy

dimanche 23 février 2020

Homo Deus : Une brève histoire du futur par Yuval Noah Harari – commentaire





A noter : J’ai lu ce livre en anglais

Résumé :

« Homo Deus nous dévoile ce que sera le monde d'aujourd'hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l'argent, l'égalité et la liberté, s'allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l'Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin. »

Homo Deus est la suite de Sapiens : Une brèvehistoire de l’humanité (cliquez dans le texte afin de lire le commentaire) par professeur Yuval Noah Harari. Pendant que Sapiens nous explique les évènements dans l’histoire de l’humanité jusqu’à la XXIème siècle, l’écrivain nous présent son pronostic dans le futur de l’espèce – comment on va gérer la technologie qui change rapidement et aussi nos challenges avec l’intelligence artificielle ? Nous serions les mêmes ou il y aura un changement fondamental – le cas principal l’écrivain a construit dans le livre précèdent était la façon dont notre espèce a réussi à surmonter plusieurs contraintes sans un changement fondamental dans la structure de l’ADN. L’écrivain réponds aux ces questions dans ce livre.

Il a créé du terme « homo deus » pour décrire l’espèce qui va remplacer Homo Sapiens et l’impact le génie génétique et l’intelligence artificielle vont avoir. L’écrivain a commencé bien, par expliquer comment on vit dans le temps plus mieux pour l’humanité puisque pour la première fois dans notre histoire, plus de personnes meurent de maladies liées à l’obésité que de malnutrition, plus de personnes meurent de suicides que de guerre et de peste, entre autres. Le livre est splitté par trois parties, la première qui explique comment homo sapiens ont conquis le monde, et puis c’explique comment les homos sapiens donnent un sens pour le monde, et la dernière partie qui explique comment nous sommes en train de perdre du contrôle et le pronostic de l’écrivain sur l’avenir.

Comme mentionné déjà, le livre a commencé bien, avec beaucoup des faits amusants comme ; comment toutes les émotions humaines sont les réactions biochimiques dans le cerveau ; et si elles pouvaient être récréées ? Cela me permis d’entrer dans le livre immédiatement. Comme son livre ancien, c’explique un topique scientifique dans le langage profane. Mais, la ressemblance était une faiblesse pour ce livre, où plusieurs fois, je me suis senti que l’auteur a répété les mêmes contenus de son livre ancien pendant la deuxième partie – où il explique comment les mythes sont essentiels pour coopération, etc. Cela m’a semblé un moyen d’écrire un autre livre très similaire au précédent, y compris en ce qui concerne la taille, alors que ce l’écrivain souhaitait transmettre aurait peut-être en deux fois moins de pages si nous supprimions les redondances.

J’ai aussi vu le même problème que Sapiens, où l’écrivain a compris mal le mot « religion » - où il explique comment « humanisme » et « libéralisme » sont religions et ces seront les religions du futur. Bien sûr, il y a des similarités entre religion et les idéologies susmentionnés ; pour commencer, les deux sont mythes humains qui beaucoup de personnes croient afin de créer une société stable. Mais, cela la fin des similarités – religion est associée au divin et normalement, il y a un créateur (c’est une raison pour laquelle plusieurs théologiens débattent si le bouddhisme est une religion) et prétend d’avoir les réponses pour toutes les questions et sûrement pas les idéologies susmentionnées (personne ne demanderait à un philosophe humaniste d'expliquer comment l'univers est né). C’est la même logique comme « Mon chien a une queue. Les chats aussi ont une queue. Ainsi, mon chien est un chat ». Ces aspects du livre m'ont fait craquer.

Il faut également mentionner que la façon dont l’écrivain a mentionné certains faits évidents comme conclusions ; pour citer un exemple, il a essayé de prouver comment les humains ne sont pas différents des autres animaux et qu’il n’y a aucune preuve de l’existence de l’âme. Je n’ai rencontré jamais les plus fervents partisans et croyants du concept de l’âme qui s’agit que c’est un concept scientifique ou médical. Il y avait un argument similaire dans l’esprit aussi. Bien que je fusse étonné que les scientifiques ont mené des expériences pour confirmer l’absences de ce concept ce qui était intéressant, cela n’ajoute pas de valeur au livre, ni de connaissances au lecteur / à la lectrice.

Pour conclure, ce livre peut être lu pour raison de continuité et pour quelques faits intéressants, mais certainement pas aussi instructifs que Sapiens. Ce livre est un cas classique de ruine d'un bon départ - le livre traitait très peu du pronostic de l'auteur. Cependant, j'admets que si j'évalue le contenu en ignorant toutes les parties redondantes du livre, je dirais qu'il est assez instructif. Cela sauve la réputation de l'auteur dans mes livres pour qu'il puisse lire son prochain livre, mais pas la note de ce livre, je lui attribue une note de quatre sur dix.

La note – 4 / 10

Bonne journée,
Andy

dimanche 26 janvier 2020

« No One is too Small to Make a Difference » par Greta Thunberg – commentaire +





Résumé (traduit d’anglais) :

« No One is too Small to Make a Difference est le première livre de Greta en anglais, en recueillant ses discours de rassemblements climat organisés dans ONU, du Forum économique mondiale et du Parlement britannique. »

Note : J’ai lu ce livre en anglais. Aussi, j’ai lu l’édition de mai 2019. Ainsi, je ne ferai pas référence aux discours ajoutés dans l’édition augmentée publiée en novembre 2019.

Pour l’instant, il n’y a pas une version française disponible, même alors j’ai traduit mon commentaire en française puisque Greta est une personne célèbre dans le monde francophone également et l’article ci-dessous n’est pas juste mes avis sur ce livre mais aussi l’activisme de Greta Thunberg. J’espère qu’il y’aurait une version française bientôt disponible.

Quelle que soit que notre position sur son militantisme, la plupart d’entre nous ont un avis sur Greta Thunberg. Avant j’ai commencé mon commentaire, je précise que compte tenu la taille de ce livre, dans ce commentaire, je vais mélanger mes pensées sur le livre et aussi son activisme (ainsi, le + dans le titre). Pour commencer, elle est une autre adolescente militante qui récolte une quantité inhabituelle de haine pour être rejetée comme un battage médiatique et suivi par des théories de conspiration sans fin. La situation j’ai vu était une répétition, la même était passé avec une autre militante adolescente pendant la décennie, Malala Yousafzai, la fille qui a soi-disant reçu le prix Nobel de la paix juste pour avoir été abattu, en ignorant complètement le fait qu’elle était abattue parce que son militantisme (cliquez ici pour lire le commentaire de Moi, Malala).

C’est un livre petit et prend moins d’une heure à lire – il contient onze de ses discours, prononcés avant mai 2019. Le thème central de ses discours est que nous manquons de temps pour prendre des mesures contre le changement climatique afin de maintenir le réchauffement global en dessous du niveau acceptable, comment les politiciens ne font pas assez et finalement, un appel à écouter les scientifiques sur le sujet. L’accent est mis aussi sur la façon dont la société actuelle qui mesure le succès par la croissance économique n’est pas durable. L’expression « développement durable » a existé depuis longtemps mais ils ont été des mots vides de sens avec très peu d’intention d’agir sur ces plans.

Il est surprenant que dans les pays comme l’Etats-Unis (et beaucoup d’autre, il est injuste d’en distinguer un), le débat n’est pas sur comment on peut gérer le changement climatique, mais, si le changement climatique existe. Le consensus entre les scientifiques est bien connu, les lobbyistes ont été forts pour propager le déni du changement climatique, comme ExxonMobil ; un champion du déni du changement climatique jusqu’à ces derniers temps, malgré leur propre recherche suggérant le contraire (précisément la raison pour laquelle ils avaient besoin de cette propagande).

Le livre contient ses célèbres discours comme « Notre maison est en feu » (Our House is on Fire), prononcé au Forum économique mondiale à Davos en Suisse et « Est-ce que vous m’entendez » (Can you hear me ?) ; où elle souligne qu’il est temps le monde reconnaît le problème comme une crise et la traite comme une. Son discours à le Parlement britannique (« Est-ce que vous m’entendez » (Can you hear me ?)) elle aborde la comptabilité créative utilisé par Royaume-Uni afin de montrer des mesures et des réalisations spectaculaires (ayant lu plusieurs récits sur la fonction publique, je peux facilement imaginer cela venant de Whitehall).

Elle explique aussi la haine qu’elle reçoit – quant à sa motivation politique, elle n’offre pas des solutions, etc. Concernant cette dernière, ça m’étonne puisqu’elle n’a jamais prétendu qu’elle a les solutions (au contraire de président actuel d’Etats-Unis) et le cœur de ses discours sont d’exhorter des politiciens d’écouter les scientifiques. Bien qu’elle nie avoir un quelconque soutien, il est fort possible qu’elle en ait un, mais cela ne me dérange pas tant que je suis convaincu de la cause qui est soutenue, même si elle est utilisée comme un outil. Je suis convaincu que son activisme, indépendamment de nos convictions, nous a fait parler de ce sujet, dans tous les pays, et c’est ce que je considère comme sa réussite.

Bien sûr, il y a des points avec lesquels je ne suis pas d’accord – où elle indique que c’est une question en noir et blanc sans espace pour le gris ; bien que je sois d’accord avec elle sur la partie de la question (je dois réitérer ma surprise face aux personnes qui débattent encore de l’existence du changement climatique), ce n’est pas la même pour la solution et c’est difficile de remanier le système du jour au lendemain. C’est impossible d’être complètement d’accord avec quiconque et Greta n’est pas une exception. Le fait que si les règles d’aujourd’hui ne permettent pas le changement, ce sont les règles qui doivent être modifiées, est un point avec lequel je suis d’accord et c’était bien souligné dans tout ses discours.

Ma recommandation au lecteur / à la lectrice serait de ne pas lire tous les discours en même temps car cela pourrait sembler répétitif.

Il y a presque dix pages vide à la fin de ce livre et ça va être mieux si les sources des faits mentionnés dans ses discours ont été données ; je ne conteste pas l’exactitude des faits car même ses détracteurs les plus acharnés ne l’accusent pas d’inexactitudes factuelles, néanmoins, il aurait été préférable d’avoir les sources.

Le livre comme tel, je donne une note de sept sur dix.

La note – 7 / 10

Bonne journée,
Andy

samedi 30 novembre 2019

Le maître du haut château par Philip K. Dick – commentaire





Résumé (traduit de l’anglais) :

« Etats-Unis, quinze ans après la fin de la deuxième guerre mondiale. Le force gagnante, l’Axe ont divisé leur butin : les nazis contrôlent New York, alors que la Californie est gouvernée par des japonais. Mais entre les deux pays, enfermé dans une guerre froide, se trouve une zone tampon de neutrons dans laquelle le légendaire auteur Hawthorne Abendsen vivrait, selon la rumeur. Abensen vit dans la peur de sa vie car il a écrit un livre dans lequel les Alliés ont gagné la deuxième guerre mondiale… »

Attention : J’ai regardé les quatre saisons de l’émission d’Amazon Prime basé sur le livre. Cependant, il n’y aurait pas aucunes comparaisons entre l’émission et le livre et les références, le cas échéant, ne seraient pas faites à moins qu’elles ne soient inévitables.

Note : J’ai lu ce livre en anglais

C’est une pensée effrayante – et si les fascistes ont gagné la deuxième guerre mondiale ? Ce roman de Philip K. Dick explore la question dans un scénario hypothétique où l’Axe ont gagné et ils ont divisé le monde entre les allemands qui sont avancés technologiquement et l’empire du Japon qui se concentre plus sur la spiritualité.

Ce roman a cinq personnages principales – Robert Childan, un vendeur d’artefacts américain à San Francisco, dans les Etats du Pacifique (état vassal du Japon), Frank Frink – un artisan à San Francisco, Juliana Frink – sa ex-femme qui vit actuellement dans la zone neutre du Colorado et travaille comme professeur de judo ; et Nobusuke Tagomi, un haut fonctionnaire japonais à San Francisco. Le chancelier de l’Allemagne, Martin Bormann est malade, ce qui déclenche une bataille de succession au sein du parti nazi, qui pourrait déterminer l’avenir du Japon et le monde en général. A l’arrière-plan, il y a un livre célèbre - La poids de la sauterelle – qui explore un scénario hypothétique où l’Alliés ont gagné la deuxième guerre mondiale, qui intéresse les personnages du sous-intrigue de Childan et Juliana.

J'ai aimé la toile enchevêtrée que l'auteur a tissée, en écrivant un roman qui présente une histoire alternative dans laquelle il y a un roman dans cette intrigue qui présente une histoire alternative dans le monde de l'auteur qui est en fait le monde réel du lecteur. Un autre aspect intéressant est la manière dans laquelle l’écrivain avait décrit la réaction du peuple de la régime fasciste – où il n’y a pas un mouvement de la résistance significatif et où les gens semblent acceptés (ou ceux qui ne l’ont pas fait ont probablement été éliminés déjà par le régime pendant les quinze ans). Le seul personnage intéressant dans ce livre était Childan, qui est un américain fier et il a des avis mauvais sur les noirs, les japonais, même si c’est un peu paradoxal où il y a souvent des situations où il ne peut s’empêcher d’admirer les japonais.

Cela dit, c’est un roman avec quatre intrigues différents tissés en un seul, où il n’y a pas une connexion forte entre les sous-intrigues de chaque personnage. Bien que l’écrivain soit connu pour son travail de science-fiction, cela semblait plus un roman fantastique, avec les personnages qui comptent sur l’oracle chinois – « I ching » - plus que tout progrès technologique. J’ai réalisé après j’ai lu 70 % du livre qu’il n’y avait pas une intrigue, et chaque personnage principal a eu un but différent. J’ai aimé les discussions entre Juliana et son copain italien, Joe Cinnadella – un ancien soldat qui a combattu en Afrique du nord. Je trouve qu’un italien avec un surnom « Joe » et un peu bizarre, bien sûr, il est aux Etats-Unis mais je suis sûr que dans un monde ou les deux pays anglophones ont perdu la guerre, angliciser les noms n’aurait pas été à la mode. Normalement, les noms de personnages de m’en fiche mais si l’intrigue n’est pas bonne, chaque défaut, même si c’est mineur me dérange. En fait, le roman La poids de la sauterelle dedans l’intrigue ne même pas ressemble le monde actuel pendant l’époque sur laquelle l’écrivain prétend fonder cette intrigue.

L’histoire aurait pu être intéressant si l’écrivain a concentré dans une intrigue, en place de quatre sous-intrigue avec aucune connexion de conséquence. Ma déception peut aussi être due au fait que j'ai apprécié la série et que mes attentes à l'égard du livre étaient plutôt élevées.

Pour empirer les choses, l'avant-propos d'Eric Brown dans mon édition Kindle (version anglaise) contenait même des spoilers pour le livre et donc, si vous prévoyez de lire le livre, évitez l'avant-propos.

A conclure, on ne doit pas juger un roman par son film (j’ai beaucoup de signets avec des citations similaires). Cependant, c’est la première fois je suis tombé sur une situation inverse où, j’adore l’émission d’Amazon Prime mais pas le livre. Au les personnes qui ont regardé l’émission mais n’ai pas lu le roman, vous n’avez pas rater quelque chose spécial. Je donne ce livre une note de deux sur dix.

La note – 2 / 10

Bonne journée,
Andy