mercredi 13 septembre 2023

Le bûcher de Perumal Murugan – avis de lecture

 


Résumé :

« Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. A l’usine, il met le soda en bouteille avant d’aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C’est là qu’il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c’est l’amour fou. Mais c’est aussi un amour interdit : la jeune fille n’est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l’origine des époux, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Persuadé qu’il finira par accepter sa femme par les siens, le jeune homme ne se rend pas compte que, dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour. »

A noter : C’est un roman tamoul et j’ai également lu l’original en tamoul

Le bûcher est un roman de Perumal Murugan, un auteur connu pour ses romans qui se déroulent autour des villages de Pays des tamouls, dans le sud est de l’Inde. Il parle souvent sur la différence entre le style de vie dans les villes et les campagnes et également, les problèmes sociales, particulièrement, la discrimination au niveau du caste.

Au bûcher, on a un jeune couple, Kumaresan qui vient d’un village et qui travaille à la ville dans une usine qui font les sodas. Quand il fait la livraison des sodas, il a vu Saroja et tombé amoureux d’elle. Après quelque mois, il et elle s’enfuient et se marient dans un temple en route du village de Kumaresan. Dès qu’il et elle arrivent au village, et s’installent chez la mère de Kumaresan, il et elle ont des problèmes ; une raison – Saroja vient de la ville et elle n’est pas habituée par la vie en campagne, et deuxième raison, qui est plus dur, est le fait que Kumaresan et Saroja ne sont pas de même caste et alors, il n’y a personne dans le village qui acceptent Saroja comme leur belle-fille. C’est le thème de l’intrigue – est-ce que Saroja va s’habituer et elle va être acceptée par la famille de Kumaresan ?

Les éléments de la campagne tamoule sont bien utilisés par l'auteur. Pour ceux qui sont allé.e.s à la campagne à l’Asie du sud, c’est facile à visualiser d’après la description donné par l’auteur. Les conflits entre Saroja et la famille de Kumaresan sont bien décrits et également, l’amitié et l’amour entre Kumaresan et Saroja, étant donné que Kumaresan est la seule source de soutien pour elle. Même si l’auteur n’a jamais précisé l’année ou l’époque, c’était contemporain, dans les derniers années du 20ème siècle et en fait, la seule façon pour un.e lect.eur.ice pour comprendre l’époque est par connaître les références

Mais le niveau de précisions sont également un problème pour quelques lect.uers.rices. parce que il y a plein de mots pour lesquels le traducteur n’a pas donné la légende – par exemple le mot « thali », qui est évident pour quelqu’un comme moi qui est familier avec la culture tamoule – c’est un bijou de mariage mais pour les autres, ça sera difficile. L’auteur a aussi introduit beaucoup de détails au milieu, comme la relation entre Saroja et son frère, mais ce n’est jamais pertinent, et je n’ai pas compris pourquoi il a parlé de ça si il ne vas pas utiliser cet aspect plus tard.

Et également pour les gens qui n’aiment pas lire beaucoup sur les souffrances et la mélancolie et à chaque pas, Kumaresan et Saroja, auront des nouveaux problèmes durant cette intrigue.

Pour conclure, je vais dire que c’est un roman bien écrit et on peut être bien immergés dans un village tamoul en lisant ce livre. Alors, je donnerai une note de huit sur dix.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

jeudi 7 septembre 2023

King Kong Théorie de Virginie Despentes – avis de lecture

 


Résumé :

« J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m’excuse de rien, ma place contre aucune autre, parce qu’être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n’importe quelle autre affaire. »

King Kong Théorie est une collection d’essais écrit par l’écrivaine Virginie Despentes, qui est également une réalisatrice et une militante féministe. Dans cet essai, elle parle de son expérience personnelle, quand elle a subi un viol quand elle avait 17 ans, et aussi la compréhension de la société actuelle sur les sujets autour des femmes, comme le viol, la position des femmes dans les ménages, entreprises et un couple, et comment la politique actuelle aide le patriarcat, qui est au détriment des femmes et même de plusieurs hommes moyens.

Elle a bien écrit ses arguments dans un format très facile à lire, avec la langue courante. Les exemples qu’elle a donne sont également sont très compréhensibles pour le.la lect.eur.ice, quelle que soit son identité sexuelle. J’ai beaucoup aimé ses essais « Coucher avec l’ennemi » et « Porno Sorcières », ou dans le premier, elle raconte son propre expérience quand elle a été une travailleuse de sexe à Lyon et Paris et comment elle a découvert que tant que la transaction était consensuelle, elle était responsabilisante et libératrice – parce qu’ici, c’est la femme qui se prend en charge et alors, la société actuelle ne l’aime pas.

Ses essais sont plutôt l’avis propre de l’auteure sur les sujets divers autour de droits de femmes. Alors, ce n’est pas un travail académique, ni un travail de non-fiction, et il n’y a pas beaucoup de citations qui peuvent soutenir plusieurs affirmations qu’elle avait faites. Peut-être, ça aurait être mieux si il y en aurait ces types de précisions.  

D’après mon expérience, je recommande ce livre fortement et je donnerai le livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée
Andy

jeudi 31 août 2023

Mon grand-père avait un éléphant de Vaikom Muhammad Basheer – avis de lecture

 


Résumé :

« Du monde, Kounnioupattoumma ne sait rien, sinon que son grand-père avait un éléphant ! Fille de notables musulmans, elle est en âge d’être mariée. Pour sa mère, les prétendants ne sont jamais assez beaux, riches, puissants… surtout quand on songe à la splendeur passée de la famille. Hélas, la voici ruinée !La jeune fille peut enfin prétendre à des jours meilleurs… »

Mon grand-père avait un éléphant est un des romans plus connus écrit par Vaikom Muhammad Basheer, quelqu’un très important pour la littérature malayalam et également un militant indépendantiste contre le colonialisme britannique.

L’intrigue se déroule dans un village de Kerala, autour d’une jeune fille musulmane qui s’appelle Kounnioupattoumma. Même si sa famille est riche, ses parents sont également très conservat.eur.ice.s et ils.elles sont tous analphabètes. Sa mère est déjà inquiète car Kounnioupattoumma n’est pas encore s’est mariée et elle est déjà dans ses vingtaines d’années. Elle ne connaît rien, ni la connaissance, ni les gens même si elle est très curieuse et elle utilise les principes d’Islam de faire preuve de compassion envers les animaux, au point de devenir végétarienne, à la grande colère de sa mère. Elle adore les animaux, car elle ne connait qu’une chose, son grand-père avait un éléphant et c’était un source de grande fierté pour sa mère. Ses vies vont changer car ils ont des problèmes personnels au niveau judiciaire et également, quand ils auront des nou.veaux.velles voisin.e.s musulman.e.s eux aussi, mais progressistes et éduqué.e.s, un grand contraste par rapport à la famille de Kounnioupattoumma.

Le développement du personnage de Kounnioupattoumna est bien fait, comment petit à petit, elle commence à défier sa mère dominatrice. Le paysage de la région de Kerala, est bien décrit, le village ou le district où ils.elles habitent n’est jamais précisé par l’auteur mais on comprend que c’est à Kerala grâce à la description de paysages, noms des personnages et également les plats qu’ils.elles cuisinent. L’auteur a également évoqué le sentiment de fausse fierté qui maintient la famille et également la société dans l’ignorance. Avec la richesse familiales, peut-être la famille de Kounnioupattoumma aurait eu beaucoup d’opportunités meilleures qu’ils.elles. avaient malgré leur richesse. La relation entre Kounnioupattoumma et Aïcha, la première amie qu’elle a fait dans sa vie, est bien décrite.

J’aurai aimé plus si l’auteur a élaboré plus sur le conflit juridique qui a changé le destin de la famille de Kounnioupattoumma, et également un peu plus sur l’histoire de la famille – on sait que le grand-père de Kounnioupattoumma avait un éléphant mais sinon, on a exactement le même niveau de détail comme elle. Parfois, je me suis senti que le livre n’est pas bien traduit partout, parce que, quand Kounnioupattoumma a commencé à apprendre à lire, elle a appris que la première lettre de l'alphabet est « ba » comme en arabe même si en malayalam, ça doit être soit « a » pour les voyelles, soit « ka » pour les consonants.

Pour conclure, c’est un livre bien écrit et ça va plaire les gens qui sont intéressé.e.s par les romans qui se déroulent ailleurs. Je donnerai le roman une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

lundi 28 août 2023

La femme aux cheveux roux d’Orhan Pamuk – avis de lecture

 


Résumé

« Alors qu'il passe quelques semaines auprès d'un maître puisatier pour gagner un peu d'argent avant d'entrer à l'université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s'en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d'âge, se noue entre eux l'esquisse d'une histoire d'amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n'aura de cesse de tenter d'oublier ce qui s'est passé.

C'est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s'imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu'ils ont voulu enfouir au plus profond d'eux mêmes.

Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l'histoire d'un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La femme aux cheveux roux nous interroge sur les choix de l'existence et la place véritable de la liberté. »

La femme aux cheveux roux est un roman de l’auteur turc, lauréat du prix Nobel, Orhan Pamuk. Il est connu pour ses œuvres littéraires et les intrigues qui montrent la culture turque au tout le monde. Ceci n’est pas son roman typique, ça veut dire, il n’y a que 330 pages, dans mon édition de poche de Gallimard et c’était également facile à lire.

Le personnage principal du roman est Cem, un jeune garçon d’une banlieue d’Istanbul. Sa famille dépend sur ses revenus parce que son père est décédé et il travaille comme un apprenti d’un puisatier – Maître Mahmud, avant d’entrer à l’université. C’est là qu’il a vu la femme aux cheveux roux, et il est immédiatement impressionné par elle et est tombé amoureuse malgré le fait que la femme à l’âge de sa mère. Après beaucoup d’années, aujourd’hui, Cem est un homme d’affaire très prospère à Istanbul mais son passé revient le hanter dans le présent.

Orhan Pamuk utilise beaucoup d’allusions ici et j’ai aimé les deux allusions qu’il a fait – un sur la mythologie grecque, l’histoire d’Œdipe qui a tué son père, et un autre, également intéressant, un conte perse, l’histoire de Rôstam et Sohrab, ici, le père que a tué son fils. La relation entre Cem et son maître, Mahmud, a été bien décrit, même si Mahmud est quelqu'un de très strict, mais aussi de très attentionné envers Cem. Comme toujours, Pamuk a bien décrit son pays et on peut découvrir un peu la vie des gens dans les quartiers pauvres. Pour un tiers du roman, il a bien gardé un mystère autour du personnage de la femme aux cheveux roux, que comme un.e lect.eur.ice, on a hâte de lire le premier dialogue de ce personnage. Et à la fin, c’était facile à lire aussi qui a gardé mon intérêt tout le temps, j’ai fini pendant mon trajet entre Paris et Bruxelles (à peu près 3 heures).

Je n’ai pas eu beaucoup de problèmes sur le roman, probablement la narration de la dernière partie était un peu comme un film et pour moi, le ton a été différent du reste du roman. Peut-être si c’était un peu plus long comme ses autres romans, on aurait une meilleure fin.

Pour conclure, c’est un roman très intéressant, un des meilleurs romans que j’ai lu cette année. Je lis beaucoup des romans traduits pour comprendre les cultures d’ailleurs et ici, ma partie favori est la référence vers la conte perse, de Rôstam et Sohrab. Je donnerai le livre une note de huit sur dix.

Note – 8/10

Bonne journée
Andy

jeudi 10 août 2023

La dernière leçon de Mitch Albom – avis de lecture

 


Résumé :

« Chacun a connu dans sa jeunesse quelqu'un qui a su comprendre ses aspirations et ses inquiétudes, l'a aidé à trouver sa voie, à devenir un adulte. Pour Mitch Albom, cet homme fut Morrie Schwartz, son professeur d'université.

Après l'avoir perdu de vue, Mitch apprend que Morrie est atteint d'une maladie mortelle et qu'il a décidé de transformer sa mort en une dernière leçon de philosophie. Mitch lui rendra visite pendant de longs mois, pour chercher avec lui la réponse à cette question qui nous hante tous : comment vivre ? »

A noter : j’ai lu le livre en anglais

La dernière leçon est une compilation d'une série d'échanges entre l'auteur Mitch Albom et son professeur en phase terminale, Morrie Schwartz, atteint de la SLA. L'auteur avait l'habitude de suivre les cours de Morrie lorsqu'il était étudiant, tous les mardis, et ils ont continué la même tradition, celle de se rencontrer tous les mardis, et Mitch de parler de divers aspects de la vie, tels que la famille, les émotions, la mort, etc.

Le voyage en tant que tel est merveilleux à lire, et la camaraderie entre Morrie et Mitch est très bien perçue, chacun ayant quelque chose à donner à l'autre. Mitch a été inspiré par la positivité dont Morrie a fait preuve, malgré le diagnostic d'une terrible maladie, et il a vu la positivité dans chaque situation, y compris lorsque Morrie a commencé à apprécier les dépendances qu'il avait pour accomplir les activités les plus élémentaires.

Le livre était également très facile à lire, ce qui est similaire à l'expérience que j'ai eue avec l'autre livre de Mitch Albom que j'ai lu jusqu'à présent (Les cinq personnes que j'ai rencontrées là-haut). Ce livre suit très bien l'histoire de Mitch et la façon dont il parvient à se retrouver lui-même, après toutes ces discussions avec Morrie.

Alors qu'il était déçu d'être éloigné de son frère qui était en Espagne, et que l'auteur explique que Morrie l'a remplacé, cet aspect aurait pu être davantage exploré par l'auteur. En outre, j'ai eu l'impression que les conversations que Morrie avait avec Ted Koppel (le journaliste de l'émission) auraient pu être plus chronologiques, car elles étaient déconnectées et souvent insérées entre les différents mardis où Mitch est allé rencontrer Morrie, et j'ai souvent perdu la trace de l'endroit où la conversation s'était arrêtée auparavant.

Cela dit, il s'agit d'un bon livre, facile à lire, qui vous aide à vous sentir bien, et c'est pourquoi je lui attribue une note de sept sur dix.

La note – 7 / 10

Bonne journée
Andy

dimanche 6 août 2023

Emprise de Manon Terwagne – avis de lecture

 


Résumé :

« L’information est tombée à la radio. Léger bourdonnement dans les oreilles, ma vision se trouble, je m’assieds :ne pas flancher. Je regarde les petits jouer, inconscients de la bombe qui vient de s’abattre.

Raphaël s’approche, m’agrippe la main. La serre, de plus en plus fort. Je sais ce qu’il attend de moi. Acéré, son souffle me transperce.

Je m’appelle Joséphine, j’ai 26 ans et deux enfants à protéger. Et nous voilà confinés pour une durée indéterminée. »

Emprise est un roman écrit par la jeune auteure belge, Manon Terwagne. Le roman a été écrit après la pandémie de la covid-19 et l’histoire se déroule pendant le confinement en 2020, en Belgique. Le personnage principal est Joséphine, une mère de deux ans qui se retrouve dans une relation abusive avec son mari Raphaël. Elle subi les violences conjugales et également doit protéger ses deux enfants, Marie et Achille.

Raphaël est trop possessif de sa femme, et il n’aime pas si elle parle avec ses ami.e.s, essaie à trouver un job, etc. Chaque fois, Raphaël répond qu’il gagne assez pour la famille comme un médecin et également rappelle à Joséphine qu’elle n’est « rien » sans lui.

Le roman n’est pas écrit dans une façon chronologique et chaque chapitre a la date entête et ça tourne entre 2013 et 2020, quand les deux sont tomber amoureux.eses. Pour moi c’était déjà un problème que j’ai trouvé le personnage de Joséphine comme quelqu’un très faible, qu’elle est tombée amoureuse malgré les plusieurs signaux d’alarmes qui existait déjà, comme le fait que Raphaël n’aimait pas quand Joséphine s’habille en maillot de bain pour aller à la piscine et lui hurle. Ce que j’ai compris aussi est le fait que les deux ne viennent pas du même classe social, Raphaël fait partie de la bourgeoisie et Joséphine du class moyen, et alors, j’ai trouvé qu’elle a accepté Raphaël malgré toutes ses fautes à cause de sa richesse.

Mais cela dit, je vais aussi dire que c’est une histoire réaliste pour beaucoup des gens et couples qui ont vécu dans une relation abusive et été forcé.e.s de rester dans cette situation à cause du confinement. Parfois, on a la peur pour le personnage de Joséphine et on espère qu’elle peut sortir de cette situation difficile. Elle n’a pas beaucoup de soutien de sa belle-famille, même sa belle-mère.

Pour conclure, c’était un roman court et facile à lire, c’est réaliste et probablement une situation beaucoup de gens ont vécu pendant la pandémie de la covid-19, mais le personnage principal m’a déçu, et alors, je n’ai pas eu une lecture très agréable. Je donnerai le livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée
Andy

samedi 5 août 2023

L’architecte du sultan d’Elif Shafak – avis de lecture

 


Résumé :

« Istanbul, XVIème siècle. Le jeune Jahan débarque dans cette ville inconnue avec pour seul compagnon un magnifique éléphant blanc qu’il est chargé d’offrir au sultan Soliman le Magnifique. Chemin faisant, il rencontre des courtisans trompeurs et des faux amis, des gitans, des dompteurs d'animaux, ainsi que la belle et espiègle Mihrimah. Bientôt, il attire même l'attention de Sinan, l'architecte royal : une rencontre fortuite qui va changer le cours de son existence. »

C’est un roman historique écrit par l’auteure turque Elif Shafak, qui se passe à Istanbul au XVIème siècle. L’intrigue est centrée sur le personnage de Jahan, un jeune garçon de douze ans qui est venu à Istanbul avec un éléphant qui s’appelle Chota, comme un cadeau pour le sultan. L’autres personnages principaux sont de véritables personnages historiques fictionnalisés par l’auteure, qui comprend le sultan Soliman le Magnifique, sa fille Mihrimah et l’architecte royal - Mimar Sinan.

L’histoire se déroule pendant l’ère de trois différents sultans, de Soliman jusqu’à son petit fils Mourad III. L’auteure touche sur la société turque à cet époque, l’aspect multiculturel d’Istanbul, un creuset d’ethnies multiples, comme les tur.c.que.s, arménien.ne.s, serbes, bosniaques, iranien.ne.s, etc. Même les meilleures amis du personnage principal, Jahan, ont des origines différents.

L’intrigue a bien suivi le développement de son personnage, un garçon qui a été un mahout au début, qui était reconnu par le sultan en raison des performances de son éléphant Chota lors des guerres dans les Balkans. Il y a aussi l'intrigue romantique entre la fille du sultan, la princesse Mihrimah, et Jahan, un amour interdit qui n'aurait jamais pu se concrétiser en raison du statut social inférieur de Jahan. Puis, il devient l’apprenti de l’architecte royal Sinan, et l'histoire se poursuit jusqu'à sa vieillesse.

J’ai aimé comment elle a utilisé les différents aspects de la société ottomane historique. Ce qui sont intéressé.e.s par les romans historiques et l’histoire du moyen âge, vont adorer ces aspects. J’ai pu bien visualiser Istanbul du XVIème siècle d’après la description de l’auteure. La relation entre Sinan et Jahan, et également les secrets sur la vie de Jahan et Sinan étaient gardés jusqu’à la fin du livre.

Lorsque j’ai adoré l’histoire, et j’ai même appris beaucoup des choses sur l’histoire de l’Empire ottomane, j'ai trouvé que l'intrigue n'était pas le point fort du roman. C’était trop long et il n’y avait pas beaucoup de mouvement au niveau de l’histoire même si il y avait trois changements de sultans. L’amour entre Mihrimah et Jahan est bien écrit mais c’est évident depuis le début pour chaque lect.eur.ice que ça ne va pas au profondeur.

Pour conclure, je vais dire que c’était un roman un peu trop long sans beaucoup de mouvements au niveau de personnages ou l’intrigue mais c’était quand même intéressant de lire un roman qui se passe à l’Empire Ottoman historique. Je donnerai le roman une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bone journée
Andy