lundi 28 décembre 2020

La diversité de la vie par Edward O Wilson – avis de lecture

 


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A noter : J’ai lu le livre en anglais

Quatrième de couverture :

« Quels sont les mécanismes de l'évolution ? D'où vient la diversité, la prolifération des espèces ? Pourquoi la nature ne cesse-t-elle d'inventer de nouvelles formes de vie ? Quel est l'effet des grandes catastrophes sur l'évolution des espèces ? Quel est vraiment l'impact de l'action humaine sur la nature ? Professeur à l'université de Harvard, Edward O. Wilson est l'un des plus importants théoriciens de l'évolution biologique. C'est aussi l'un des défenseurs les plus compétents de la préservation de la nature. »

La diversité de la vie est un livre écrit par le naturaliste et biologiste Edward O Wilson. Le livre a trois parties, la première – qui explore les origines de la vie dans la masse de terrestre (l’auteur a pris l’exemple de Krakatoa). Dans la deuxième, il a expliqué les différents aspects de la biodiversité et dans la dernière, il a discuté les impactes humaines.

L’auteur a élaboré l’importance de la biodiversité – et comment elle aide l’écosystème à survivre. Le livre est très détaillé, parfois un peu trop. C’était un problème pour moi parce que je n’ai pas de formation en biologie et la dernière fois j’avais entendu de parler un mot comme « phylum » était pendant mon collège. Ainsi, c’était difficile de comprendre tous les éléments dans la deuxième partie du livre. Il y avait des illustrations afin d’aider le lecteur / la lectrice mais pour moi, ça n’a pas été d’un grand aide.

Néanmoins, j’aimais la troisième partie – principalement parce que je pouvais m’y identifier, où l’auteur a parlé d’impact humain. Il a analysé l’impact que les humains ont eu depuis le début de la course – l’impact de leur arrivée en Amérique du Nord, Australie, etc. qui a eu une corrélation directe avec une perte de biodiversité. Il a aussi exploré les différents défis économiques auxquels nous sommes confrontés dans la quête de préservation de la biodiversité – car il s’agit souvent d’un choix entre les moyens de subsistance des personnes et la vie d’autres organismes. Le défi est amplifié par le fait que la plus grande partie de la biodiversité se trouve dans le monde en développement et qu’il est difficile de convaincre les gouvernements là de ne pas s’industrialiser de la même manière que les nations développées du passé (l’auteur a proposé des alternatives).

J’ai trouvé le fait que nos habitudes pour les nourritures n’avaient pas changées depuis plusieurs siècles très intéressant – parce qu’il en existe plusieurs variétés de nourritures qui nous donnent des nutriments supplémentaires sont plus faciles à cultiver / à élever (dans le cas du bétail), etc.

C'est un livre très informatif qui pourrait être apprécié par les personnes qui ont une certaine expérience du sujet. Dans mon cas, je n'ai aucune formation en biologie, sauf jusqu'au lycée et donc, c'était aussi l'inconvénient du livre, c'est-à-dire que ce livre donnait l'impression de lire un manuel scolaire. De plus, ce livre fait des allers-retours en matière d'évolution / origine de la vie et j'aurais peut-être personnellement préféré que l'auteur aborde une approche plus chronologique tout en présentant les faits qui auraient été plus faciles à suivre pour moi.

Je dois également mentionner que le livre a été publié en 1992 et que l'auteur était donc inhabituellement optimiste quant à la tendance des politiciens à accepter les faits concernant le changement climatique. L'auteur a adopté une approche pragmatique dans ce qu'il croyait être des solutions - reconnaissant qu'il est difficile d'équilibrer le développement économique et la biodiversité - mais il croyait que les politiciens, quelle que soit leur opinion politique, verraient la menace du changement climatique et que trois décennies plus tard, nous savons que c'est le contraire qui est vrai.

Compte tenu de ce qui précède, je donnerais au livre une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée,
Andy

dimanche 6 décembre 2020

La prochaine fois, le feu par James Baldwin – avis de lecture


 

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Quatrième de couverture :

« En dépit des bouleversements psychologiques et sociaux qu'il exige, cet ouvrage ne veut que proposer la solution de bon sens au problème de la place des Noirs dans la société américaine. Malgré le ton parfois menaçant, malgré la satire souvent mordante, La prochaine fois, le feu est avant tout un appel à la modération, une ultime tentative de compromis (en 1963) entre les extrémistes des deux bords aveuglés par la passion. Tant par l'actualité des phénomènes dont il présente l'analyse irréfutable que par le mélange de douleur contenue et d'ironie cinglante qui lui donne ce ton si particulier, ce témoignage ne manquera pas d'attirer l'attention du lecteur qui en retiendra les qualités littéraires autant que l'importance politique. »

A noter : J’ai lu le livre en anglais.

La prochaine fois, le feu est un essai écrit l’écrivain et l’activiste des droits civils américain, James Baldwin. Il y a deux essais dans le livre, le premier est une lettre il a écrit à son neveu adolescent, où il a lui encouragé d’éloigner ses perspectives et rêves afin qu’il puisse échapper des chaînes de ce à quoi la société américaine a conditionné les Noirs américains à aspirer (la médiocrité et pas l’excellence comme il avait dit).

Le deuxième essai est la majorité du livre, où il explore son expérience de grandir comme un homme noir aux Etats-Unis. Il a commencé par s’exprimer comment il a pris l’aide de la religion d’abord – par visiter l’église noir dans la communauté mais il a réalisé qu’il y a plus d’effets néfastes du christianisme sur la communauté noire aux Etats-Unis. Il a aussi décrit sa rencontre avec Elijah Muhammad de « Nation of Islam » : dont il était bientôt désabusé et décrit que le mouvement comme illogique avec un but de créer un « dieu noir » pour contrer le « dieu blanc chrétien ».

C’est un livre court mais un texte puissant, explorer la vie d’une personne noire moyenne à l’époque de l’auteur et aussi montrer clairement la relation entre les races dans la communauté ségréguée. Il critiquait souvent l’idée de dieu, l’idée principale du pays d’Etats-Unis et de ses ancêtres, que l’on connait comme les personnes ayant lutté pour la paix et la « liberté », cette dernière étant ironique tant si l’on considère comment l’idée de supériorité raciale était profondément ancrée ; et il faut aussi noter que l’esclavage était légal il n’y a pas si longtemps.

Cependant, je ne suis pas d’accord où l’auteur a justifié la violence ; pour n’importe quelle raison. Pour être honnête, ses arguments étaient convaincants. Je dois noter qu’il n’a pas directement approuvé la violence mais dans le même temps, condamné la glorification du « nègre pacifique » car les blancs ne veulent imaginer aucune menace pour leurs biens et leurs richesses.

Une autre observation qui n’est pas exactement liée avec le livre que l’époque, je n’étais pas à l’aise par lire le mot « nègre » plusieurs fois. Je comprends que dans les années 60, ce mot était utilisé même dans l’écriture formel mais une note de bas de page de l’éditeur aurait aidé à contextualiser. Je ne serais pas surpris si je citais à l’avenir une ligne de ce livre sans contexte, un quelconque suprémaciste blanc prétendant que le mot a une légitimité.

Le livre était très perspicace et, vu sa taille, il nous a fait réfléchir aux formes de discrimination possibles et à la façon dont, dans une position privilégiée, nous pouvons facilement qualifier les gens de « criminels » alors que, dans une société qui pratique systématiquement la discrimination, il n'y a guère d'intérêt à respecter les règles. Étant donné la situation actuelle aux États-Unis, avec un président (Donald Trump, au moment de la rédaction de cette revue) qui refuse de condamner sans condition les tenants de la suprématie blanche et qui se prosterne devant les groupes d'extrême droite, il est important de faire prendre conscience aux gens des luttes qu'ils ont dû mener pour arriver à la situation que nous connaissons aujourd'hui et que la lutte est loin d'être terminée.

Je donnerais ce livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée,
Andy

samedi 19 septembre 2020

Les versets sataniques par Sir Salman Rushdie – avis de lecture


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Résumé :

« Un jumbo jet explose au-dessus de la Manche. Au milieu de membres humains éparpillés et d'objets non identifiés, deux silhouettes improbables tombent du ciel : Gibreel Farishta, le légendaire acteur indien, et Saladin Chamcha, l'Homme aux Mille Voix. Agrippés l'un à l'autre, ils atterrissent sains et saufs sur une plage anglaise enneigée. Gibreel et Saladin ont été choisis pour être les protagonistes de la lutte éternelle entre le Bien et le Mal. Mais par qui ? Les anges sont-ils des diables déguisés ? Tandis que les deux hommes rebondissent du passé au présent se déroule un cycle extraordinaire de contes d'amour et de passion, de trahison et de foi avec, au centre, l'histoire de Mahound, prophète de Jahilia, la cité de sable, Mahound, frappé par une révélation où les versets sataniques se mêlent au divin. »

A noter : j’ai lu ce roman en anglais ; alors, dans cet article, je vais utiliser les orthographes anglaises pour tous les personnages (exemple : Ayesha en place d’Aïcha).

Le titre du roman est connu de tous, compte tenu de la controverse il a généré dans les années quatre-vingt, d’après sa publication au Royaume Uni. La synthèse d’évènements qui a suivi sont ; une prime de $1 million a été placée sur la tête de l’auteur par le Guide suprême de l’Iran de l’époque, l’auteur a dû se cacher pendant plusieurs années dans sa résidence au Royaume Uni. Salman Rushdie est un de mes auteurs favoris, indépendamment de la controverse ; bien sûr, j’ai entendu de parler de son nom pour la première fois grâce à elle parce que je suis né après la fatwa d’Iran. J’ai pris beaucoup plus du temps avant que je puisse commencer ce livre et c’est un livre j’ai cherché frénétiquement (et j’ai envie de posséder une copie physique du livre pour faire une déclaration).

Afin d’introduire l’intrigue ; un avion est détourné au-dessus de La Manche, et finit par exploser, présumé n’avoir aucun survivant. Par miracle, deux survivants se retrouver dans une plage en Angleterre – Gibreel Farishta, un acteur célèbre en Inde et Saladin Chamcha, un artiste basé à Londres, qui a plus de mille vois différentes. Les problèmes commencent ici, Gibreel est réuni avec sa copine anglaise, mais il est dérangé par des hallucinations qui l’ont conduit à prendre la personnalité d’archange Gabriel. Dans l’autre côté, Saladin a eu un passé troublé, un présent où il semblable qu’il est content avec un avenir qui va prendre un virage pour le pire. Il commence de prendre la personnalité du diable, dans l’apeurance et aussi le comportement. Après une trahison par Gibreel, il est arrêté pour être un « immigrant clandestin » car personne n’a cru son histoire de survie ; et il cherche désespérément à se venger de ceux qui l'ont mis dans cet état.

Le thème primaire de ce roman est la question d’identité – les deux personnages principaux ont l’origine de musulman indien ; Gibreel qui est connu pour avoir joué des rôles avec des thèmes religieux (à travers toutes les religions) et Saladin qui a l’envie de sortir de l’Inde et adopter complétement une identité anglaise. Cette crise d’identité a créé des problèmes dans leur relations et dans le cas de Saladin – il n’était pas accepté comme « l’un d’entre nous » ni en Inde, ni au Royaume Uni, que se lui rendre comme un personnage très intéressant.

Il y avait plusieurs thèmes politiques sous-jacents – quelques hallucinations de Gibreel ont été allusions aux évènements politiques de l’époque, avec la révolution islamique en Iran (soit dit en passant, une fatwa a été émise plus par la personne même à laquelle il a fait l’allusion). Toutes les hallucinations étaient accompagnées du style d’écriture habituel de Rushdie et bien que cela semble contradictoire, « subtil mais direct » - c’est-à-dire que ceux qui sont habitués de lire ses œuvres savent exactement à quoi il fait référence dans chacun de ces évènements.

Les autres hallucinations de Gibreel portaient sur la religion et comment le foi aveugle fait aux gens. Il y avait l’histoire d’un village indien où une femme avec une maladie grave et n’ayant rien à perdre fait suivre le village vers un pèlerinage dangereux (bien sûr, les autres avait tout à perdre). Les hallucinations couvraient également la manière dont la religion était utilisée par les personnes au pouvoir afin de servir leurs intérêts politiques ou commerciaux.

En vu de la complexité du livre, j’avais l’impression de lire deux romans différents (mais pas entièrement déconnecté) – un, avec des hallucinations de Gibreel (plutôt, il a finalement senti qu’elles pouvaient être des révélations) et de l’autre, l’histoire dans le monde réel – de Gibreel et Saladin, celles de vieilles relations tendues, des histoires d’amour et jalousie et d’identité confuse. La satire impliquant la chasse au chat et à la souris entre le mal et bien (étant Saladen et Gibreel) étaient bien placées dans le livre. Si l’intrigue de Les enfants de minuit est complexe, l’intrigue de ce livre me semblait au moins trois fois plus complexe que celle de son précèdent. Ce n’est ni une simple lecture ni un genre de livre qui vous permet de quitter après un certain temps.

Rushdie a toujours admis d’être inspiré de Gabriel García Márquez et j’ai vu quelques parallèles avec Cent ans de solitude – les thèmes politiques (la bataille entre conservateurs et libéraux inclus), les relations familiales complexes et plusieurs personnages avec le même nom ! Il y avait trois personnages avec nommés Ayesha dans ce livre et j’ai apprécié chacun des personnages dans leur partie respective partie de l’intrigue.

Pour parler de la controverse, j’ai lu plusieurs comptes-rendus où certains sont affirmés que c’était absolument offensifs et d’autres qui on dit qu’il n’y avait rien de chose d’être offenser et les choses étaient démesurées. Dans ce livre, avec l’approche subtil mais directe de Rushdie, l’attaque contre l’islam était apparente et toute personne avec une connaissance étendue de la religion et de ses pratiques (ce que vous avez probablement si vous avez au moins un ami musulman dans votre entourage) comprendrait à quoi il fait allusions dans ses allusions. Cela dit, il n’a pris le nom de l’islam, même si le nom il a choisi dans ce livre rendait pitoyablement évident – qui était une traduction du mot de l’arabe en français (je crois que c’est pareil dans la version française comme la version originale). Ainsi, je comprends pourquoi un musulman, même à moitié dévot, pourrait être offensé par ce livre ; mais mon avis personnel sur ce sujet a toujours été que les gens ont les droits, les idéologies qu’ils tiennent n’ont pas. Et la religion est un type d’idéologie et on est permis de critiquer comme on a des droits de critiquer, moquer ou faire une satire sur les idéologies politiques comme communisme, nationalisme, etc. Il y a plusieurs raisons lesquelles les gens peuvent se sentir offensés par le livre ; dans ce cas, écrire de mauvais avis sur le livre, inciter tout le monde à boycotter le livre, mais les droits arrêtent là ; personne n’a les droits de menacer ou d’interdire un livre pour s’être moqué d’une idéologie ou d’une religion (mon opinion diffère si un livre / discours incite à des menaces violentes contre un groupe). Bien que Rushdie soit toujours vivant, malheureusement, beaucoup de ses traducteurs n’ont pas eu de chance comme lui et c’est dommage, mais j’adore Rushdie de ne pas avoir reculé.

Pour conclure, c’est un livre où j’étais surchargé de travail en termes de marquage de paragraphes ou de citations intéressantes pour la lecture future. Comme j’ai mentionné déjà, ce n’est pas un livre destiné à un séance de lecture intensive de huit heures, vous devez prendre la lecture lentement et il est probablement plus agréable de le lire une deuxième fois dans un certain temps. C’est une œuvre de fiction complexe, mais c’est une des meilleures que j’ai lues ces derniers temps. J’attribuerai une note de neuf sur dix.

La note – 9 / 10

Bonne journée,
Andy


samedi 22 août 2020

Hunger Games par Suzanne Collins – avis de lecture

 

A noter : J’ai lu ce roman en anglais

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Résumé :

« Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras...

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.

Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. »

Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Hunger Games est le premier roman de l’univers de Hunger Games. Il est basé dans un cadre dystopique dans le pays fictif du Panem qui comprend 12 districts, qui ressemble aux Etats-Unis ; mais il n’y a aucune référence à celui-ci.

Le Capitole est une métropole riche qui a la contrôle politique dans les 12 districts du Panem et exploite leurs ressources et leur peuple. Le Capitole organise un évènement annuel qui s’appelle « Hunger Games » - où deux adolescents sont choisis par chaque district pour un combat à mort (similaire du jeu de gladiateurs dans l’ancien empire romain). L’intention de cet événement est de rappeler aux districts leur rébellion contre le Capitole.

District douze est un district d’extraction de charbon et très pauvre ; et dans ce district, Katniss Everdeen et sa famille qui comprend sa mère et sa sœur cadet vivent. Même si elle est une adolescente, Katniss a pris la responsabilité pour protéger sa famille, en particulier, sa sœur. Elle chasse dans les forêts avec son ami Gale afin de nourrir sa famille. Sa vie va changer pour toujours, quand sa sœur a été choisi par le district comme le tribut pour le Hunger Games. Cela oblige Katniss à se porter volontaire à la place de sa sœur ; bien que satisfaite d’avoir sauvé sa sœur, elle a très peu d’espoir de survivre aux jeux.

La prémisse du roman était sombre et des éléments plus sombres continuaient d’être ajoutés au fur et à mesure que l’intrigue se développait. Chaque vous lorsque qu’il ne peut y avoir quelque chose de pire dans ce monde, on nous présente un – à partir de pauvreté abjecte, de la suppression, des jeux ; et du fait que les jeux sont une émission télévisée même avec une forte audience. J’ai apprécié ces aspects et j’ai pu imaginer comment, dans des circonstances imposantes, même dans le monde réel, les gens sont susceptibles de céder (on a eu des exemples dans l’histoire aussi). Ce livre a aussi des allusions à la mythologie grecque et à l’ancien empire romain – se mélanger avec les aspects de la télé-réalité d’aujourd’hui.

Le roman a commencé lentement, mais il s’accélère après le commencement des jeux où les enfants de chaque district commencent à entretuer. Cependant, comme je lis ce roman maintenant, je sais qu’il y a des suites, alors, mes pensées en tournant les pages était « comment Katniss survit-il au milieu de tout cela ? » plutôt que « Katniss va survivre ? ». Bien qu’il s’agisse d’un univers, les quelques pages initiales présentaient plusieurs personnages et même à la fin, j’ai pu retenir seuls quelques personnages. L’auteur a bien développé les personnages de Katniss, son partenaire du district 12 – Peeta et leur mentor Haymitch, mais à part eux, je me suis senti un peu dépassé par le nombre de noms et la signification limitée qu’ils avaient. Katniss en particulier, était un personnage rebelle, jusqu’à la toute fin où son refus de jouer avec les récits du Capitole a constitué une bonne prémisse pour la suite.

L’avantage de la suite est que l’auteur a été très mystérieux à propos de cet univers – sur qui a été l’évènement apocalyptique ou ce qui a conduit la rébellion contre Le Capitole. Cela nous permet d’explorer beaucoup plus de choses dans cet univers.

Pour conclure, ce livre fait bien de faire couler le sang ; ce que l’on attend d’un roman dystopique et pose une excellente prémisse pour les romans futurs. Le principal défaut de ce roman outre ce qui a été mentionné précédemment, est la prévisibilité du livre. J’attribue au livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée,
Andy

samedi 18 juillet 2020

Fragilité blanche par Robin DiAngelo – avis de lecture


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A noter: j'ai lu ce livre en anglais

Résumé :

« La sociologue américaine Robin DiAngelo a passé vingt ans à étudier cette question dans des ateliers sur la diversité et le multiculturalisme. Elle en a tiré un concept fondamental pour comprendre le rapport des Blancs au racisme : la fragilité blanche, un mécanisme de défense ou de déni qui permet de détourner la conversation, empêchant d'identifier le racisme systémique qui persiste dans nos sociétés. Et donc de le combattre. »

Avec la manifestation de #BlackLivesMatter autour du monde d’après l’incidents de brutalités polices aux Etats-Unis ; le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, je sentais que c’est un moment opportun de lire dans le sujet du racisme et la discrimination. Le livre est d’un point de vue américain mais le concept discuté par l’auteur est applicable n’importe où dans le monde parce que aucune partie est libre de la discrimination (certains plus que d’autres).

L’essentiel du livre est d’établir le concept de fragilité blanche – où les blancs deviennent défensifs lorsqu’ils ont confronté à des privilèges potentiels qu'ils ont eus ou au racisme qui prévaut dans la société et même à un comportement raciste occasionnel de leur part (intentionnel ou non est un débat différent). Elle discute également la discrimination au niveau d’institutions et la société quand même. Le livre vise également à dissiper des mythes tels que la suprématie blanche ne doit pas seulement émaner des membres du ku klux klan mais est ancrée dans la société. L'individualisme - un principe de base de la société occidentale - a fait qu'il est très difficile de discuter collectivement d'un comportement discriminatoire en considérant les binaires établis et les gens se considérant uniquement comme des individus - ce qui fait en fait de la fragilité blanche un mécanisme de défense très efficace.

Ce livre met en évidence plusieurs faits ; dans le comportement exposé par des personnes. Certains pourraient réagir avec crainte, d'autres avec choc et quelques-uns pourraient même être offensés car le principe sous-jacent du livre est que si vous êtes blanc, il y a des privilèges associés et que le racisme collectivement suivi a permis à la personne blanche de s'élever ; accusant ainsi chaque personne de faire partie du comportement suprémaciste blanc (remplacez le blanc par le groupe dominant dans l'endroit où vous vivez et cela fonctionnerait encore). Le message principal de ce livre est d’être informer de plusieurs voies de la discrimination qu’une personne noire peut affronter et nous exhorté à écouter quand ils expriment leur voyage dans leur vie que de l’ignorer.

Un problème que de nombreux modérés ou même progressistes ont pu avoir avec son approche était un pointage excessif du doigt - si vous êtes blanc, vous êtes un suprémaciste blanc parce que la société vous a conditionné de cette façon. S'il est vrai que la personne blanche progressiste qui, dans sa vie privée, se fait entendre pour être antiraciste, doit évaluer son privilège de blanc et reconnaître à quel point elle a pu, consciemment ou par inadvertance, faire partie du comportement affiché par la communauté dans son ensemble. Mais on s'attend à ce que, lorsqu'une accusation aussi grave est portée, la personne soit probablement sur la défensive et cela va à l'encontre du but même de l'auteur qui essaie de faire prendre conscience aux gens des actes de discrimination involontaires auxquels les blancs se livrent.

Un autre problème, elle a changé les définitions très souvent - pour moi, la suprématie blanche signifie, pour moi, le racisme signifie, etc. J’ai toujours un problème avec les écrivains qui changent la signification des mots ou expressions existants afin d’établir ses cas. S’il y a une nouvelle signification, utilisez une nouvelle expression – « fragilité blanche » est un bon exemple.

Sa solution consistant à reconnaître l'appartenance à la communauté ne m'a pas convaincu ; il est certain que les gens doivent évaluer la situation dans la société, les privilèges qu'ils ont acquis et les avantages qu'un individu a tirés de son appartenance à une communauté bien qu'il n'ait pas consciemment adhéré à ses valeurs. Pour prendre mon propre exemple, je viens d'une communauté privilégiée qui a eu une histoire de discrimination contre les masses et dont les effets continuent à ce jour, mais ce n'est pas une identité dont je suis fier ni que je voudrais brandir. Je préférerais m'en tenir à l'individualisme tout en reconnaissant les avantages et les difficultés des autres (ce que je refusais lorsque j'étais à la fin de mon adolescence).

Le livre est informatif, perspicace et le besoin de comprendre le contexte historique a été bien expliqué (Re : Chapitre du livre - Les larmes de la femme blanche). Bien que ce livre soit spécifique aux États-Unis, il peut être extrapolé à d'autres parties du monde. Sur cette note, je donnerais à ce livre une note de sept sur dix.

La note – 7 / 10

Bonne journée,
Andy


samedi 30 mai 2020

Un instant d’abandon par Philippe Besson – commentaire




Résumé :

« L’histoire commence là, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient et, avec lui, c’est le passé qui resurgit. Des années plus tôt, il a été condamné pour un crime, peut-être le plus impardonnable qui soit. Les gens n’ont pas oublié. Il ne revient pas demander pardon. Il veut retrouver au plus âpre de lui-même cet état d’innocence dont on l’a si violemment privé. Mais en finit-on jamais avec ses disparus et le temps d’avant ? »

Un instant d’abandon par Philippe Besson est un roman s’agit de Thomas Sheppard, un pêcheur de Falmouth à Cornouailles en Angleterre sud-est.  Il revient de sa ville d’après plusieurs années de prison, mais le crime pour lequel il est allé en prison n’est pas oublié par les gens de Falmouth et il est traité comme un paria. Il partage sa version de son histoire et aussi sa vie en prison avec autres « parias » ; un épicier pakistanais, et une vendeuse de journaux (et aussi une mère célibataire).

Le livre a quatre parties avec des chapitres courtes – c’était facile à lire pour moi. Le personnage de Thomas a été très bien mise en place – une vie de solitude – sa femme a lui quitté, les gens de la ville lui détestent, et il déteste la ville de Falmouth lui-même. C’est intéressant qu’un auteur français choisissait de situer son intrigue entièrement dans une petite ville en Angleterre. Thomas n’est pas une personne louable mais pas aussi mauvais qu'on le prétend. Il m’a rappelé Meursault du Etranger par Albert Camus. Les personnages d’épicier pakistanais (Rajiv) et la vendeuse (Betty) aussi était détaillé mais c’est dommage que ces personnages aient un rôle uniquement dans les chapitres qui s'y rapportent.

Mais si c’est Angleterre ou un autre village de pêche ailleurs dans le monde, il n’y aura pas aucune différence dans l’histoire ; l’auteur n’utilise pas la ville ou la région (Cornouailles est une région très intéressante). Aussi, je me suis senti que Thomas nous partage la même histoire trois fois pendant le roman et c’était trop répétitif. Shakespeare pourrait dire « Qu'y a-t-il dans un nom ?» - mais le prénom Rajiv était un choix bizarre pour une personne d’origine pakistanaise – parce que Rajiv est un prénom indien. Il y a de possibilité de trouver quelqu’un avec ce prénom à Pakistan (il y a des minorités) mais il n’y a pas aucune possibilité pour quelqu’un avec ce prénom qui est né en Angleterre de s’identifier à une origine pakistanaise.

La fin du livre était trop faible et je n’avais pas convaincu – je songe que l’auteur a eu postulat brillant mais il a gâché son opportunité de créer une histoire intéressante pendant le déroulement de l'intrigue. Ce roman peut être recommandé aux des personnes qui envie d’avoir une lecture courte et facile (pour le sujet il a pris, ce livre est vraiment facile à lire – c’est très positif !).

Je donnerais ce livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée,
Andy

samedi 23 mai 2020

Repenser la pauvreté (Poor Economics) par Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo – commentaire




Note : J’ai lu ce livre en anglais

Repenser la pauvreté a été publié en 2011 par les économistes de MIT, Abhijit Banerjee et Esther Duflo, des années avant qu’ils aient éventuellement reçu le prix Nobel d’économie. Ce livre explore la vie des pauvres dans les pays en développement, avec des échantillons provenant principalement d’Inde, Indonésie, Kenya et un peu d’Amérique latine. Ce livre a deux parties – la première est la vie privée où les écrivains discutent les vies et la gestion des finances personnelles des pauvres. Il y a de question classique – « comment pouvez-vous de vivre 99 centimes par jour ? ». La deuxième partie se concentre sur les institutions, tant gouvernementales que privées (comme la microfinance).

Les deux économistes sont connus pour la mise en œuvre de leurs essais contrôles randomisés, utilisés principalement en médicine dans le domaine de l’économie. Nous n’avons pas des réponses claires quant à savoir si les régimes d’aide sociale ou d’autres politiques publiques fonctionnent et malgré cela, les économistes et les gens en général ont des opinions fortes sur leur efficacité. Pour explorer la même, l’auteurs utilisent des essais contrôles randomisés dans différentes parties du monde en développement.

La question que l’auteurs explorent est l’existence du piège de la pauvreté – où, si les gens se trouvent dans le piège de la pauvreté, ils ne pourraient jamais atteindre des niveaux de revenus qui peux leur aider d’échapper ce piège. Les économistes ont de vue contradictoire sur ce sujet, certains d’entre eux niant l’existence de ce piège. Les auteurs nous présentent des résultats de leur essais contrôles randomisés qu’ils ont menés sur les personnes échappant au piège de la pauvreté.

Nous avons certaines notions fondamentales selon lesquelles, dans les économies en développement, le fait d'être envoyé à l'école et d'avoir des revenus plus élevés pourrait être une panacée au problème de la pauvreté. Cependant, de nombreux enfants qui ont suivi plusieurs années d'études au Kenya ou en Inde sont incapables de lire un paragraphe de base dans une langue quelconque (leur langue maternelle ou la lingua franca). Des problèmes similaires ont été constatés en termes d’augmentation des niveaux de revenus – où les gens ne consomment pas plus de calories, mais préfèrent avoir des aliments plus savoureux ou sucrés (dépenses élevées en sucre, riz de meilleure qualité, etc.

Ce livre nous donne une vision de la vie moyenne des pauvres – en particulier la question de la vision à court terme contre par rapport à celle à long terme. Tout comme il y a un consensus sur l'inclination politique des auteurs de ce livre, celui-ci est objectif dans chacun de ses exemples ; il explore également les arguments des économistes qui ont des points de vue opposés (on pourrait m'accuser de parti pris de confirmation en choisissant ce livre compte tenu de mon alignement avec les économistes en termes de politique).

La première moitié nous a fait découvrir le monde des pauvres et a même dissipé certaines idées populaires selon lesquelles les programmes sont difficiles à mettre en œuvre chez les pauvres en raison de l'analphabétisme ou de l'ignorance, alors que leurs croyances déclenchant une résistance sont souvent échangées contre une petite mesure sociale (comme un sac de lentilles pour vacciner votre enfant).

La deuxième partie sur les institutions est la partie la plus faible du livre, où l'auteur explore la microfinance, les politiques et la politique qui l'entoure et, les entrepreneurs (qu'il s'agisse de réussites ou non). L'analyse portait moins sur les institutions et semblait être une extension de la première partie du livre où les auteurs avaient encore une fois analysé l'impact sur la vie des individus en fonction de l'aide apportée par l'institution. Bien que je comprenne qu'à travers ces essais contrôlés randomisés, on en vienne finalement à analyser des vies individuelles, le titre était une fausse appellation qui m'a donné une expectation différente.

L'un des points forts et l'un des points faibles de ce livre est qu'il a été simplifié. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en économie pour comprendre ou apprécier le livre et vous n'êtes pas surchargé d'équations ou de courbes incompréhensibles et les graphiques utilisés ont été expliqués en détail par les auteurs. Cependant, j'aurais préféré qu'ils utilisent davantage d'illustrations pour démontrer certains de leurs résultats. Quelqu'un qui connaît bien l'économie aurait pu penser que le livre manquait de profondeur.

Le livre ne promettait aucune solution et en fait, le titre du chapitre de conclusion est « au lieu d'une conclusion générale » (je ne connais pas le titre exact en français, mais bien sûr il sera quelque chose similaire). Pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'expérience ou de connaissances sur la vie dans les pays en développement, ce livre pourrait fournir des indications - sur les facteurs économiques et sociaux qui entrent en jeu.

Sur ce point, je donnerais au livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée, 
Andy