Résumé (depuis Amazon fr) :
‘Dans le contexte actuel, celui des attentats, de
la résurgence des fondamentalismes et des grands débats sur la laïcité, une
réédition qui s'impose comme une évidence et une nécessité. Un brûlot culte par
celui qui fut l'un des principaux penseurs de l'athéisme.
Avec un mélange jubilatoire d'érudition et
d'humour, s'appuyant sur une argumentation rigoureuse et une parfaite
connaissance des textes sacrés et des classiques, Christopher Hitchens nous
livre un pamphlet intelligent et incisif, un brûlant plaidoyer pour un nouvel
humanisme des Lumières.
Que l'on soit fidèle croyant, fervent athée ou
indécis, cet ouvrage soulève le débat et fait souffler un vent de liberté de
pensée et de parole.’
A noter : J’ai lu ce livre en anglais
Pendant plusieurs ans, ce livre était dans ma liste « à lire ».
J’ai toujours me suis amusé par lire les articles et écouter les discours et débats
de Christopher Hitchens. J’ai suivi ses œuvres lorsqu’il était vivant et quelquefois,
je le trouve difficile d’imaginer que ça fait déjà dix ans depuis sa mort ;
c’est la puissance de sa rhétorique et son écriture compte tenu l’impacte qu’ils
ont à ce jour. C’était une question de temps avant que je commence à lire ce
livre et je vais évaluer dans ce commentaire si c’était valait la peine d’attendre.
Dans ce livre, l’écrivain construit son cas contre les religions organisées
(en fait, si on traduit mot par mot le titre original au Royaume-Uni, c’est Dieu
n’est pas grand : le cas contre la religion). C’est une attaque
directe dans le rôle de la religion à l’époque jusqu’à d’aujourd’hui dans notre
société ; et selon son avis est une influence qui fait plus de mal que de
bien. Le criticisme contre d’un collègue leader dans le domaine du nouvel athéisme,
Professeur Richard Dawkins, est que plus de ses livres sont focalisés sur les
religions abrahamiques (je rejette ce criticisme, afin de savoir pourquoi,
cliquez ici pour lire mon commentaire en Pour en finir avec dieu par Richard Dawkins – en anglais à l’instant, bientôt disponible en français). Cependant,
Christopher Hitchens ne peut pas être accusé par la même car il a des sections focalisées
sur les religions asiatiques et natif américain – souvent avec les anecdotes
personnelles intéressantes (d’Inde, d’Irak, etc.).
Les arguments principaux de Hitchens sont : comment la religion est l’origine
pour de nombreuses pratiques odieuses mais normalisées autour du monde, comment
il n’y a pas de connexion entre la religion et la moralité, comment il n’y a
pas aucune raison de suggérer que les livres qui ont écrit avant plusieurs siècles
ne sont pas des inventions humaines, et même si on prend les livres tels quels –
il y a très peu de moralité à en tirer à moins d’en exclure consciemment
certaines parties (ce que font la plupart des personnes religieuses) et enfin,
démystification de questions souvent posées aux athées (comme le pari de Pascal).
L’écrivain a joué sur ses forces dans ce livre ; il était connu sa
capacité de débattre (après d’avoir vu plusieurs, je peux en témoigner). Ainsi,
il était efficace dans la construction de son cas contre les religions
organisées. Il était aussi connu pour sa capacité d’écriture et c’était évident
dans ce livre en examinant comment un sujet qui pouvait être considéré comme
ennuyeux et devant parfois discuter d'événements / pratiques très inconfortables
a été bien mis en avant. D’abord, j’ai eu l’impression que l’écrivain a cité
plusieurs personnes et livres sans citations mais à la fin, j’ai trouvé un chapitre
élaboré pour les références et dans mon édition de Kindle, ils étaient tous
liés par des hyperliens et donc, si quelqu'un veut vérifier ses affirmations
faites pendant le livre, c'est simple.
Il y avait un bon contraste entre Dawkins et Hitchens, où le premier est un
scientifique - une grande partie de ses arguments étaient centrés sur la
science et le second étant un journaliste, il avait de nombreuses anecdotes de
l'histoire, des nouvelles (une grande partie semble être de l'histoire
maintenant, mais ce sont des questions sur lesquelles il a activement fait rapport)
et aussi des références de ses nombreux voyages autour du monde. Les arguments
de Hitchens sont assez puissants et en tant qu'athée moi-même, j'ai souvent
utilisé des arguments inspirés de lui - mais c'était parfois le revers du livre
pour moi personnellement car j'avais déjà lu beaucoup de ses essais et écouté
ses discours et débats ; ainsi, beaucoup de contenus ici, me semblaient être
une répétition (et pourrait être vrai pour quiconque a suivi Hitchens avant de
lire ce livre).
Bien sûr, quelqu’un va dire que Hitchens a mal interprété les écritures et
il présente une image unilatérale - mais c'est précisément le point ; que vous
ne pouvez pas être la vérité absolue et être sujet à l'interprétation en même
temps. C'est sans parler des multiples contradictions au sein des religions
organisées et de la façon dont leurs organisations ont souvent justifié et soutenu
les pires crimes contre l'humanité. Même une seule exception fait tomber
l'argument selon lequel la religion est la source de la moralité et de la
connaissance, bien qu'en réalité, il existe de multiples contradictions comme expliqué
l'écrivain dans ce livre.
On pourrait toujours dire que mon approbation de ce livre est le résultat
d'un préjugé de confirmation, mais je serais quand même assez audacieux pour
risquer de supposer que les personnes à l'esprit ouvert, quelle que soit leur
appartenance religieuse, apprécieront ce livre. C’est un cas bien écrit contre
la religion, rédigé par l'écrivain. Bien que je ne crois pas en une vie après
la mort, ce qui nous rapproche le plus d'une vie après la mort a été rendu
possible par de grandes inventions humaines (écriture, impression, internet,
etc.) grâce auxquelles les pensées de Hitchens résonnent encore aujourd'hui.
Sur cette note, je donnerais au livre une note de neuf sur dix. Ainsi,
l'attente en valait certainement la peine.
La note – 9 /
10
Bonne journée,
Andy
Andy