Résumé :
« L’antispécisme – la lutte contre toute
discrimination fondée sur l’appartenance à une espèce animale – est plus
explicitement politique que le végétarisme ou véganisme, qui sont essentiellement
des modes de vie. Dès ma fin du XIXe siècle, des
communautés végétariennes et des groupes de pression ont lutté contre l’exploitation
des animaux, mais c’est en Grande-Bretagne, au milieu du XXe siècle,
qu’une autre forme de militantisme radical est née, notamment avec la création
du Front de libération animale (ALF).
Le présent ouvrage remonte aux origines de la
cause animale et analyse la diversité des mouvements qui s’en réclament en étudiant
de plus près l’antispécisme en France, au Canada et en Israël. L’auteur y
aborde les points les plus sensibles de centres d’extermination ou encore les
liens avec l’esclavage et le sexisme. Il traite aussi du veganwashing, qui consiste à utiliser
le véganisme pour occulter des injustices. L’ouvrage évalue ainsi les progrès
de la cause animale et, plus globalement, de l’ouverture de nos sociétés aux
questions liées à notre rapport aux animaux. Il a été écrit par un militant
antispéciste, mais il ne s’agit pas d’un manifeste. C’est un portrait honnête
fondé sur une trentaine d’entretiens et qui ne craint pas d’aborder les côtés
moins reluisants du mouvement. »
Animal Radical est un livre écrit sur les droits d’animaux, véganisme, les
progrès réalisés au niveau mondial dans ces domaines au fil des ans. C’est écrit
par le chercheur et journaliste, Jérôme Segal. Le livre parle de l’histoire et
sociologie de l’antispécisme.
Le livre est bien structuré, définissant des termes rarement utilisés dans
nos conversations quotidiennes et alors, il est important de donner la
définition de chacun de ces mots. Il a commencé par expliquer la différence entre
végétarisme, végétalisme et véganisme – les deux premiers sont plutôt liés avec
l’alimentation mais le champ d’application de véganisme et plus large – c’est
un mode de vie, qui rejette toutes les formes d’exploitation, par exemple,
soutenir un zoo.
Le deuxième mot qui est important à définir est l’antispécisme qu’il a
encore une fois bien fait, un mot qui est utilisé depuis les années 70s qui
refuse de mettre les être humain.e.s au-dessus de toutes les autres espèces.
Il y avait plusieurs citations intéressant, et en expliquant le mot « radical »,
qui est souvent mal utilisé pour classifier quelques végan.e.s, il explique comment
même le mot est mal compris :
« La radicalité peut s’accompagner d’un
retour au principe fondateur. Pitseys note que, dans ce sense, le Parti
chrétien(démocrate allemand est paradoxalement plus radical que le Parti
communiste chinois (c’est-à-dire plus en phase avec ses valeurs fondatrices). »
Le livre est divisé en deux parties, le premier qui parle aux origines d’antispécisme
radical – aux différents pays et ses origines dans les mouvements anarchistes –
où il cite l’activisme de Marie Huot et Louise Michel. La deuxième partie, il
parle des mouvements nationaux et internationaux afin de bouger vers une
société plus conviviale aux animaux.
J’ai appris beaucoup en lisant ce livre et ça m’a aidé beaucoup à expliquer
aux autres gens curi.eux.euse du sujet – vu que les définitions qu’il donne
dans le livre sont très clairs. J’ai lu le livre pendant le début de ma phase après
être devenu végan (même si j’étais végétarien depuis longtemps) et ça m’a aidé également
a être convaincu sur mes propres choix.
La seule partie qui m’a dérangé, est comme il a essayé de traiter le « veganwashing »
qui est un problème mais il est un peu coupable lui-même j’ai trouvé, en
écrivant un chapitre avec le titre « Israël, l’eldorado des véganes et
des antispécistes ? ». C’est important avec toutes les
informations qu’on a, l’occupation de Cisjordanie depuis des décennies, les
politiques discriminatoires vers la population palestinienne dans les
territoire de Cisjordanie et la Bande de Gaza depuis des années – Israël a
utilisé ce propagande depuis des années, en disant que le Tsahal est l’armée
plus moral du monde parce qu’il y a une brigade végane ou comment Tel-Aviv est
la ville plus « végan-friendly » et « LGBTQ+ friendly »
dans cette région.
En fait, je n’ai pas un problème en expliquant les choses qui se passent
bien en Israël pour promouvoir le véganisme. Je comprends même s'il s'agissait
d'un.e citoyen.e lambda tombant dans le panneau de cette propagande. Mais vu qu’il
est journaliste, il est raisonnable que je m'attende à ce que le chapitre soit
équilibré - et sur ses quelque vingt-cinq pages, la critique n'a pas porté sur
plus de deux pages (où il a fait allusion au « veganwashing »). De plus, dans
tout le chapitre, la Cisjordanie n'a été mentionnée qu'une seule fois et les palestinien.ne.s
ont été mentionnés dans le contexte des objections à l'appropriation par Israël
du houmous dans leur gastronomie. Bien que cela puisse être important en temps
de paix et d'égalité, je suis raisonnablement certain que dans la liste des
préoccupations, cela serait le cadet des soucis des paléstinien.ne.s.
Ma plus grande objection au manque d'équilibre de ce chapitre est que, si
l'antispécisme s'oppose à l'exploitation de tous les animaux, il inclut
également les êtres humains et qu'un pays connu pour ses violations constantes
des droits de l'homme ne pourra jamais être l'« eldorado » pour les végan.e.s.
Pour conclure, c’est un livre très bien écrit et j’ai appris beaucoup de
choses – particulièrement avec les définitions claires sur les mots qu’on
utilise souvent dans la communauté végane mais on est mal à l’expliquer
clairement aux autres. J’ai été prêt à attribuer une note de huit sur dix pour
le livre mais à cause d’une manque d’équilibre dans un de ses chapitres (cité dans
les paragraphes précédentes), je donne une note de sept sur dix.
La note – 7/10
Bonne journée
Andy