mardi 29 décembre 2020

Ne sois pas triste par Aidh al-Qarni – avis de lecture


 

Ne sois pas triste est une tentative à écrire un livre d’auto-assistance de l’ecclésiastique Aidh al-Qarni. Bien que l’objectif du livre soit de nous inciter à ne pas être triste, le livre aborde d’autres aspects de la vie – comment être reconnaissant, comment servir dieu, comment s’améliorer, etc.

Je vous informe que je suis athée et je n’ai pas grandi dans un environnement islamique – cependant, j’ai lu le livre avec un esprit ouvert et je suis assez mature pour convertir un conseil inspiré par dieu en une élimination des éléments de dieu et en ne prenant en compte que le bien.

Je comprends que le livre est un best-seller et a été très populaire. J’ai lu souvent les critiques selon lesquelles, même si l’auteur s’inspire de l’islam, ce livre plaît à tout le monde. Il y a certains aspects de la religion que je trouve communs à tous ; un dieu (ou des dieux) tout puissant (tous puissants) qui a (ont) tout prédéterminé, un dieu (ou des dieux) aimant (s) qui a (ont) créé l’univers entier, etc. – ce sont donc des aspects auxquels je n’étais pas étranger, même si je ne connais pas tout à fait les enseignements de l’islam. Le gens de toutes des religions, s’ils ont assez ouvert pour lire un texte d’une autre religion, peuvent apprécier ces aspects. J’ai également apprécié qu’il a essayé d’encourager les gens à voyager et à lire.

Mon effort laborieux pour dire quelque chose positif sur le livre se termine ici, le livre n’a été ni bien écrit, ni bien édité, et je ne me soucie normalement pas des petites erreurs d'impression quand le livre est bon, mais pour un livre comme celui-ci, le moins que l'on puisse avoir est une édition sans faille (souvent avec un « 1 » à la place du « l »). De plus, il n’y avait pas de distinction claire entre le moment il citait le Coran et celui où il donnait son propre commentaire ; et pour les premières pages – nous avions du texte en arabe et je ne sais pas pourquoi (il a cité le Coran même dans les parties après mais sans le texte arabe). L'arabe ne me dérange pas car je trouve l'écriture belle même si je ne sais pas lire, mais l'utilisation de l'arabe doit être cohérente. J'ai trouvé que dans les cinquante premiers passages bizarres et puis, c'était juste perdu et il y avait des moments où il était presque impossible de distinguer où il citait les versets et où c'était un commentaire.

Pour parler du contenu, il s’adresse aux musulmans très privilégiés du monde – où il a dit à ses lecteurs de ne pas être « triste » parce qu’ils ont un toit sur la tête, des vêtements à porter, de l’eau à boire, de la nourriture à manger, etc. Je suis d’accord avec le raisonnement de ceux qui ont ces privilèges (et probablement de ceux qui lisent le livre) – mais je ne pense pas qu’il puisse dire ces mots avec un visage droit aux personnes qui luttent au Yémen et en Syrie, aux pauvres en Indonésie, en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, etc. (la raison pour laquelle j’ai pris ces pays comme exemple est que l'auteur affirme à plusieurs reprises qu'il n'y a rien à être triste car ils suivent la seule vraie religion et ont tous leurs besoins de base couverts, ce qui n'est pas vrai pour beaucoup de personnes dans ces pays qui ont une population importante qui adhèrent à l'Islam).

Je fais de mon mieux pour ne pas apporter de logique à un livre qui s'inspire fondamentalement de la religion, mais je dois dire que ce livre a connu des cas où il était involontairement drôle ; parmi les nombreuses contradictions, j'en noterais une - sur le fait que tout est prédéterminé par dieu et qu'il n'y a donc aucune raison d'être triste, mais cela implique aussi que le fait d'être triste à un moment donné est également prédéterminé par dieu et donc, pourquoi on devrait résister à cette décision prédéterminée de dieu d'être triste à un moment donné ?

Il faut également noter que cet auteur est un plagiaire connu pour ses multiples allégations de plagiat - y compris pour ce livre (similitudes avec « How to Stop Worrying and Start Living » de Dale Carnegie). Il y avait un commentaire dans son livre où il condamnait la Chine pour l'utilisation de la torture contre leurs prisonniers (et prétendait qu'ils feraient face à la colère de dieu) ; bien que je condamne aussi ces actes, c'était très étrange venant de quelqu'un en Arabie Saoudite - qui est connue pour son bilan en matière de violations des droits de l'homme. De plus, l'Arabie Saoudite prétend faire tout cela au nom de l'Islam - je ne suis pas ici pour débattre de la question de savoir si l'interprétation de l'Arabie Saoudite est correcte, ils ne le sont probablement pas - mais le moins qu'il ait pu faire, si c'était son opinion, était de condamner son propre pays là-bas pour avoir utilisé l'islam à des fins politiques (la succession héréditaire n'est-elle pas contre l'Islam pour commencer ?).

Ce livre peut être lu si l'on peut passer outre à l'utilisation de termes péjoratifs de personnes d'autres religions et pays, si l'on peut passer outre à la misogynie et aux évidentes contradictions logiques. Que vous choisissiez d'être triste ou non est différent, mais ne lisez pas ce livre. J'attribue au livre une note de deux sur dix.

La note – 2/10

Bonne journée,
Andy

lundi 28 décembre 2020

La diversité de la vie par Edward O Wilson – avis de lecture

 


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A noter : J’ai lu le livre en anglais

Quatrième de couverture :

« Quels sont les mécanismes de l'évolution ? D'où vient la diversité, la prolifération des espèces ? Pourquoi la nature ne cesse-t-elle d'inventer de nouvelles formes de vie ? Quel est l'effet des grandes catastrophes sur l'évolution des espèces ? Quel est vraiment l'impact de l'action humaine sur la nature ? Professeur à l'université de Harvard, Edward O. Wilson est l'un des plus importants théoriciens de l'évolution biologique. C'est aussi l'un des défenseurs les plus compétents de la préservation de la nature. »

La diversité de la vie est un livre écrit par le naturaliste et biologiste Edward O Wilson. Le livre a trois parties, la première – qui explore les origines de la vie dans la masse de terrestre (l’auteur a pris l’exemple de Krakatoa). Dans la deuxième, il a expliqué les différents aspects de la biodiversité et dans la dernière, il a discuté les impactes humaines.

L’auteur a élaboré l’importance de la biodiversité – et comment elle aide l’écosystème à survivre. Le livre est très détaillé, parfois un peu trop. C’était un problème pour moi parce que je n’ai pas de formation en biologie et la dernière fois j’avais entendu de parler un mot comme « phylum » était pendant mon collège. Ainsi, c’était difficile de comprendre tous les éléments dans la deuxième partie du livre. Il y avait des illustrations afin d’aider le lecteur / la lectrice mais pour moi, ça n’a pas été d’un grand aide.

Néanmoins, j’aimais la troisième partie – principalement parce que je pouvais m’y identifier, où l’auteur a parlé d’impact humain. Il a analysé l’impact que les humains ont eu depuis le début de la course – l’impact de leur arrivée en Amérique du Nord, Australie, etc. qui a eu une corrélation directe avec une perte de biodiversité. Il a aussi exploré les différents défis économiques auxquels nous sommes confrontés dans la quête de préservation de la biodiversité – car il s’agit souvent d’un choix entre les moyens de subsistance des personnes et la vie d’autres organismes. Le défi est amplifié par le fait que la plus grande partie de la biodiversité se trouve dans le monde en développement et qu’il est difficile de convaincre les gouvernements là de ne pas s’industrialiser de la même manière que les nations développées du passé (l’auteur a proposé des alternatives).

J’ai trouvé le fait que nos habitudes pour les nourritures n’avaient pas changées depuis plusieurs siècles très intéressant – parce qu’il en existe plusieurs variétés de nourritures qui nous donnent des nutriments supplémentaires sont plus faciles à cultiver / à élever (dans le cas du bétail), etc.

C'est un livre très informatif qui pourrait être apprécié par les personnes qui ont une certaine expérience du sujet. Dans mon cas, je n'ai aucune formation en biologie, sauf jusqu'au lycée et donc, c'était aussi l'inconvénient du livre, c'est-à-dire que ce livre donnait l'impression de lire un manuel scolaire. De plus, ce livre fait des allers-retours en matière d'évolution / origine de la vie et j'aurais peut-être personnellement préféré que l'auteur aborde une approche plus chronologique tout en présentant les faits qui auraient été plus faciles à suivre pour moi.

Je dois également mentionner que le livre a été publié en 1992 et que l'auteur était donc inhabituellement optimiste quant à la tendance des politiciens à accepter les faits concernant le changement climatique. L'auteur a adopté une approche pragmatique dans ce qu'il croyait être des solutions - reconnaissant qu'il est difficile d'équilibrer le développement économique et la biodiversité - mais il croyait que les politiciens, quelle que soit leur opinion politique, verraient la menace du changement climatique et que trois décennies plus tard, nous savons que c'est le contraire qui est vrai.

Compte tenu de ce qui précède, je donnerais au livre une note de six sur dix.

La note – 6/10

Bonne journée,
Andy

dimanche 6 décembre 2020

La prochaine fois, le feu par James Baldwin – avis de lecture


 

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Quatrième de couverture :

« En dépit des bouleversements psychologiques et sociaux qu'il exige, cet ouvrage ne veut que proposer la solution de bon sens au problème de la place des Noirs dans la société américaine. Malgré le ton parfois menaçant, malgré la satire souvent mordante, La prochaine fois, le feu est avant tout un appel à la modération, une ultime tentative de compromis (en 1963) entre les extrémistes des deux bords aveuglés par la passion. Tant par l'actualité des phénomènes dont il présente l'analyse irréfutable que par le mélange de douleur contenue et d'ironie cinglante qui lui donne ce ton si particulier, ce témoignage ne manquera pas d'attirer l'attention du lecteur qui en retiendra les qualités littéraires autant que l'importance politique. »

A noter : J’ai lu le livre en anglais.

La prochaine fois, le feu est un essai écrit l’écrivain et l’activiste des droits civils américain, James Baldwin. Il y a deux essais dans le livre, le premier est une lettre il a écrit à son neveu adolescent, où il a lui encouragé d’éloigner ses perspectives et rêves afin qu’il puisse échapper des chaînes de ce à quoi la société américaine a conditionné les Noirs américains à aspirer (la médiocrité et pas l’excellence comme il avait dit).

Le deuxième essai est la majorité du livre, où il explore son expérience de grandir comme un homme noir aux Etats-Unis. Il a commencé par s’exprimer comment il a pris l’aide de la religion d’abord – par visiter l’église noir dans la communauté mais il a réalisé qu’il y a plus d’effets néfastes du christianisme sur la communauté noire aux Etats-Unis. Il a aussi décrit sa rencontre avec Elijah Muhammad de « Nation of Islam » : dont il était bientôt désabusé et décrit que le mouvement comme illogique avec un but de créer un « dieu noir » pour contrer le « dieu blanc chrétien ».

C’est un livre court mais un texte puissant, explorer la vie d’une personne noire moyenne à l’époque de l’auteur et aussi montrer clairement la relation entre les races dans la communauté ségréguée. Il critiquait souvent l’idée de dieu, l’idée principale du pays d’Etats-Unis et de ses ancêtres, que l’on connait comme les personnes ayant lutté pour la paix et la « liberté », cette dernière étant ironique tant si l’on considère comment l’idée de supériorité raciale était profondément ancrée ; et il faut aussi noter que l’esclavage était légal il n’y a pas si longtemps.

Cependant, je ne suis pas d’accord où l’auteur a justifié la violence ; pour n’importe quelle raison. Pour être honnête, ses arguments étaient convaincants. Je dois noter qu’il n’a pas directement approuvé la violence mais dans le même temps, condamné la glorification du « nègre pacifique » car les blancs ne veulent imaginer aucune menace pour leurs biens et leurs richesses.

Une autre observation qui n’est pas exactement liée avec le livre que l’époque, je n’étais pas à l’aise par lire le mot « nègre » plusieurs fois. Je comprends que dans les années 60, ce mot était utilisé même dans l’écriture formel mais une note de bas de page de l’éditeur aurait aidé à contextualiser. Je ne serais pas surpris si je citais à l’avenir une ligne de ce livre sans contexte, un quelconque suprémaciste blanc prétendant que le mot a une légitimité.

Le livre était très perspicace et, vu sa taille, il nous a fait réfléchir aux formes de discrimination possibles et à la façon dont, dans une position privilégiée, nous pouvons facilement qualifier les gens de « criminels » alors que, dans une société qui pratique systématiquement la discrimination, il n'y a guère d'intérêt à respecter les règles. Étant donné la situation actuelle aux États-Unis, avec un président (Donald Trump, au moment de la rédaction de cette revue) qui refuse de condamner sans condition les tenants de la suprématie blanche et qui se prosterne devant les groupes d'extrême droite, il est important de faire prendre conscience aux gens des luttes qu'ils ont dû mener pour arriver à la situation que nous connaissons aujourd'hui et que la lutte est loin d'être terminée.

Je donnerais ce livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée,
Andy

samedi 19 septembre 2020

Les versets sataniques par Sir Salman Rushdie – avis de lecture


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Résumé :

« Un jumbo jet explose au-dessus de la Manche. Au milieu de membres humains éparpillés et d'objets non identifiés, deux silhouettes improbables tombent du ciel : Gibreel Farishta, le légendaire acteur indien, et Saladin Chamcha, l'Homme aux Mille Voix. Agrippés l'un à l'autre, ils atterrissent sains et saufs sur une plage anglaise enneigée. Gibreel et Saladin ont été choisis pour être les protagonistes de la lutte éternelle entre le Bien et le Mal. Mais par qui ? Les anges sont-ils des diables déguisés ? Tandis que les deux hommes rebondissent du passé au présent se déroule un cycle extraordinaire de contes d'amour et de passion, de trahison et de foi avec, au centre, l'histoire de Mahound, prophète de Jahilia, la cité de sable, Mahound, frappé par une révélation où les versets sataniques se mêlent au divin. »

A noter : j’ai lu ce roman en anglais ; alors, dans cet article, je vais utiliser les orthographes anglaises pour tous les personnages (exemple : Ayesha en place d’Aïcha).

Le titre du roman est connu de tous, compte tenu de la controverse il a généré dans les années quatre-vingt, d’après sa publication au Royaume Uni. La synthèse d’évènements qui a suivi sont ; une prime de $1 million a été placée sur la tête de l’auteur par le Guide suprême de l’Iran de l’époque, l’auteur a dû se cacher pendant plusieurs années dans sa résidence au Royaume Uni. Salman Rushdie est un de mes auteurs favoris, indépendamment de la controverse ; bien sûr, j’ai entendu de parler de son nom pour la première fois grâce à elle parce que je suis né après la fatwa d’Iran. J’ai pris beaucoup plus du temps avant que je puisse commencer ce livre et c’est un livre j’ai cherché frénétiquement (et j’ai envie de posséder une copie physique du livre pour faire une déclaration).

Afin d’introduire l’intrigue ; un avion est détourné au-dessus de La Manche, et finit par exploser, présumé n’avoir aucun survivant. Par miracle, deux survivants se retrouver dans une plage en Angleterre – Gibreel Farishta, un acteur célèbre en Inde et Saladin Chamcha, un artiste basé à Londres, qui a plus de mille vois différentes. Les problèmes commencent ici, Gibreel est réuni avec sa copine anglaise, mais il est dérangé par des hallucinations qui l’ont conduit à prendre la personnalité d’archange Gabriel. Dans l’autre côté, Saladin a eu un passé troublé, un présent où il semblable qu’il est content avec un avenir qui va prendre un virage pour le pire. Il commence de prendre la personnalité du diable, dans l’apeurance et aussi le comportement. Après une trahison par Gibreel, il est arrêté pour être un « immigrant clandestin » car personne n’a cru son histoire de survie ; et il cherche désespérément à se venger de ceux qui l'ont mis dans cet état.

Le thème primaire de ce roman est la question d’identité – les deux personnages principaux ont l’origine de musulman indien ; Gibreel qui est connu pour avoir joué des rôles avec des thèmes religieux (à travers toutes les religions) et Saladin qui a l’envie de sortir de l’Inde et adopter complétement une identité anglaise. Cette crise d’identité a créé des problèmes dans leur relations et dans le cas de Saladin – il n’était pas accepté comme « l’un d’entre nous » ni en Inde, ni au Royaume Uni, que se lui rendre comme un personnage très intéressant.

Il y avait plusieurs thèmes politiques sous-jacents – quelques hallucinations de Gibreel ont été allusions aux évènements politiques de l’époque, avec la révolution islamique en Iran (soit dit en passant, une fatwa a été émise plus par la personne même à laquelle il a fait l’allusion). Toutes les hallucinations étaient accompagnées du style d’écriture habituel de Rushdie et bien que cela semble contradictoire, « subtil mais direct » - c’est-à-dire que ceux qui sont habitués de lire ses œuvres savent exactement à quoi il fait référence dans chacun de ces évènements.

Les autres hallucinations de Gibreel portaient sur la religion et comment le foi aveugle fait aux gens. Il y avait l’histoire d’un village indien où une femme avec une maladie grave et n’ayant rien à perdre fait suivre le village vers un pèlerinage dangereux (bien sûr, les autres avait tout à perdre). Les hallucinations couvraient également la manière dont la religion était utilisée par les personnes au pouvoir afin de servir leurs intérêts politiques ou commerciaux.

En vu de la complexité du livre, j’avais l’impression de lire deux romans différents (mais pas entièrement déconnecté) – un, avec des hallucinations de Gibreel (plutôt, il a finalement senti qu’elles pouvaient être des révélations) et de l’autre, l’histoire dans le monde réel – de Gibreel et Saladin, celles de vieilles relations tendues, des histoires d’amour et jalousie et d’identité confuse. La satire impliquant la chasse au chat et à la souris entre le mal et bien (étant Saladen et Gibreel) étaient bien placées dans le livre. Si l’intrigue de Les enfants de minuit est complexe, l’intrigue de ce livre me semblait au moins trois fois plus complexe que celle de son précèdent. Ce n’est ni une simple lecture ni un genre de livre qui vous permet de quitter après un certain temps.

Rushdie a toujours admis d’être inspiré de Gabriel García Márquez et j’ai vu quelques parallèles avec Cent ans de solitude – les thèmes politiques (la bataille entre conservateurs et libéraux inclus), les relations familiales complexes et plusieurs personnages avec le même nom ! Il y avait trois personnages avec nommés Ayesha dans ce livre et j’ai apprécié chacun des personnages dans leur partie respective partie de l’intrigue.

Pour parler de la controverse, j’ai lu plusieurs comptes-rendus où certains sont affirmés que c’était absolument offensifs et d’autres qui on dit qu’il n’y avait rien de chose d’être offenser et les choses étaient démesurées. Dans ce livre, avec l’approche subtil mais directe de Rushdie, l’attaque contre l’islam était apparente et toute personne avec une connaissance étendue de la religion et de ses pratiques (ce que vous avez probablement si vous avez au moins un ami musulman dans votre entourage) comprendrait à quoi il fait allusions dans ses allusions. Cela dit, il n’a pris le nom de l’islam, même si le nom il a choisi dans ce livre rendait pitoyablement évident – qui était une traduction du mot de l’arabe en français (je crois que c’est pareil dans la version française comme la version originale). Ainsi, je comprends pourquoi un musulman, même à moitié dévot, pourrait être offensé par ce livre ; mais mon avis personnel sur ce sujet a toujours été que les gens ont les droits, les idéologies qu’ils tiennent n’ont pas. Et la religion est un type d’idéologie et on est permis de critiquer comme on a des droits de critiquer, moquer ou faire une satire sur les idéologies politiques comme communisme, nationalisme, etc. Il y a plusieurs raisons lesquelles les gens peuvent se sentir offensés par le livre ; dans ce cas, écrire de mauvais avis sur le livre, inciter tout le monde à boycotter le livre, mais les droits arrêtent là ; personne n’a les droits de menacer ou d’interdire un livre pour s’être moqué d’une idéologie ou d’une religion (mon opinion diffère si un livre / discours incite à des menaces violentes contre un groupe). Bien que Rushdie soit toujours vivant, malheureusement, beaucoup de ses traducteurs n’ont pas eu de chance comme lui et c’est dommage, mais j’adore Rushdie de ne pas avoir reculé.

Pour conclure, c’est un livre où j’étais surchargé de travail en termes de marquage de paragraphes ou de citations intéressantes pour la lecture future. Comme j’ai mentionné déjà, ce n’est pas un livre destiné à un séance de lecture intensive de huit heures, vous devez prendre la lecture lentement et il est probablement plus agréable de le lire une deuxième fois dans un certain temps. C’est une œuvre de fiction complexe, mais c’est une des meilleures que j’ai lues ces derniers temps. J’attribuerai une note de neuf sur dix.

La note – 9 / 10

Bonne journée,
Andy


samedi 22 août 2020

Hunger Games par Suzanne Collins – avis de lecture

 

A noter : J’ai lu ce roman en anglais

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Résumé :

« Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras...

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.

Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. »

Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Hunger Games est le premier roman de l’univers de Hunger Games. Il est basé dans un cadre dystopique dans le pays fictif du Panem qui comprend 12 districts, qui ressemble aux Etats-Unis ; mais il n’y a aucune référence à celui-ci.

Le Capitole est une métropole riche qui a la contrôle politique dans les 12 districts du Panem et exploite leurs ressources et leur peuple. Le Capitole organise un évènement annuel qui s’appelle « Hunger Games » - où deux adolescents sont choisis par chaque district pour un combat à mort (similaire du jeu de gladiateurs dans l’ancien empire romain). L’intention de cet événement est de rappeler aux districts leur rébellion contre le Capitole.

District douze est un district d’extraction de charbon et très pauvre ; et dans ce district, Katniss Everdeen et sa famille qui comprend sa mère et sa sœur cadet vivent. Même si elle est une adolescente, Katniss a pris la responsabilité pour protéger sa famille, en particulier, sa sœur. Elle chasse dans les forêts avec son ami Gale afin de nourrir sa famille. Sa vie va changer pour toujours, quand sa sœur a été choisi par le district comme le tribut pour le Hunger Games. Cela oblige Katniss à se porter volontaire à la place de sa sœur ; bien que satisfaite d’avoir sauvé sa sœur, elle a très peu d’espoir de survivre aux jeux.

La prémisse du roman était sombre et des éléments plus sombres continuaient d’être ajoutés au fur et à mesure que l’intrigue se développait. Chaque vous lorsque qu’il ne peut y avoir quelque chose de pire dans ce monde, on nous présente un – à partir de pauvreté abjecte, de la suppression, des jeux ; et du fait que les jeux sont une émission télévisée même avec une forte audience. J’ai apprécié ces aspects et j’ai pu imaginer comment, dans des circonstances imposantes, même dans le monde réel, les gens sont susceptibles de céder (on a eu des exemples dans l’histoire aussi). Ce livre a aussi des allusions à la mythologie grecque et à l’ancien empire romain – se mélanger avec les aspects de la télé-réalité d’aujourd’hui.

Le roman a commencé lentement, mais il s’accélère après le commencement des jeux où les enfants de chaque district commencent à entretuer. Cependant, comme je lis ce roman maintenant, je sais qu’il y a des suites, alors, mes pensées en tournant les pages était « comment Katniss survit-il au milieu de tout cela ? » plutôt que « Katniss va survivre ? ». Bien qu’il s’agisse d’un univers, les quelques pages initiales présentaient plusieurs personnages et même à la fin, j’ai pu retenir seuls quelques personnages. L’auteur a bien développé les personnages de Katniss, son partenaire du district 12 – Peeta et leur mentor Haymitch, mais à part eux, je me suis senti un peu dépassé par le nombre de noms et la signification limitée qu’ils avaient. Katniss en particulier, était un personnage rebelle, jusqu’à la toute fin où son refus de jouer avec les récits du Capitole a constitué une bonne prémisse pour la suite.

L’avantage de la suite est que l’auteur a été très mystérieux à propos de cet univers – sur qui a été l’évènement apocalyptique ou ce qui a conduit la rébellion contre Le Capitole. Cela nous permet d’explorer beaucoup plus de choses dans cet univers.

Pour conclure, ce livre fait bien de faire couler le sang ; ce que l’on attend d’un roman dystopique et pose une excellente prémisse pour les romans futurs. Le principal défaut de ce roman outre ce qui a été mentionné précédemment, est la prévisibilité du livre. J’attribue au livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée,
Andy

samedi 18 juillet 2020

Fragilité blanche par Robin DiAngelo – avis de lecture


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A noter: j'ai lu ce livre en anglais

Résumé :

« La sociologue américaine Robin DiAngelo a passé vingt ans à étudier cette question dans des ateliers sur la diversité et le multiculturalisme. Elle en a tiré un concept fondamental pour comprendre le rapport des Blancs au racisme : la fragilité blanche, un mécanisme de défense ou de déni qui permet de détourner la conversation, empêchant d'identifier le racisme systémique qui persiste dans nos sociétés. Et donc de le combattre. »

Avec la manifestation de #BlackLivesMatter autour du monde d’après l’incidents de brutalités polices aux Etats-Unis ; le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, je sentais que c’est un moment opportun de lire dans le sujet du racisme et la discrimination. Le livre est d’un point de vue américain mais le concept discuté par l’auteur est applicable n’importe où dans le monde parce que aucune partie est libre de la discrimination (certains plus que d’autres).

L’essentiel du livre est d’établir le concept de fragilité blanche – où les blancs deviennent défensifs lorsqu’ils ont confronté à des privilèges potentiels qu'ils ont eus ou au racisme qui prévaut dans la société et même à un comportement raciste occasionnel de leur part (intentionnel ou non est un débat différent). Elle discute également la discrimination au niveau d’institutions et la société quand même. Le livre vise également à dissiper des mythes tels que la suprématie blanche ne doit pas seulement émaner des membres du ku klux klan mais est ancrée dans la société. L'individualisme - un principe de base de la société occidentale - a fait qu'il est très difficile de discuter collectivement d'un comportement discriminatoire en considérant les binaires établis et les gens se considérant uniquement comme des individus - ce qui fait en fait de la fragilité blanche un mécanisme de défense très efficace.

Ce livre met en évidence plusieurs faits ; dans le comportement exposé par des personnes. Certains pourraient réagir avec crainte, d'autres avec choc et quelques-uns pourraient même être offensés car le principe sous-jacent du livre est que si vous êtes blanc, il y a des privilèges associés et que le racisme collectivement suivi a permis à la personne blanche de s'élever ; accusant ainsi chaque personne de faire partie du comportement suprémaciste blanc (remplacez le blanc par le groupe dominant dans l'endroit où vous vivez et cela fonctionnerait encore). Le message principal de ce livre est d’être informer de plusieurs voies de la discrimination qu’une personne noire peut affronter et nous exhorté à écouter quand ils expriment leur voyage dans leur vie que de l’ignorer.

Un problème que de nombreux modérés ou même progressistes ont pu avoir avec son approche était un pointage excessif du doigt - si vous êtes blanc, vous êtes un suprémaciste blanc parce que la société vous a conditionné de cette façon. S'il est vrai que la personne blanche progressiste qui, dans sa vie privée, se fait entendre pour être antiraciste, doit évaluer son privilège de blanc et reconnaître à quel point elle a pu, consciemment ou par inadvertance, faire partie du comportement affiché par la communauté dans son ensemble. Mais on s'attend à ce que, lorsqu'une accusation aussi grave est portée, la personne soit probablement sur la défensive et cela va à l'encontre du but même de l'auteur qui essaie de faire prendre conscience aux gens des actes de discrimination involontaires auxquels les blancs se livrent.

Un autre problème, elle a changé les définitions très souvent - pour moi, la suprématie blanche signifie, pour moi, le racisme signifie, etc. J’ai toujours un problème avec les écrivains qui changent la signification des mots ou expressions existants afin d’établir ses cas. S’il y a une nouvelle signification, utilisez une nouvelle expression – « fragilité blanche » est un bon exemple.

Sa solution consistant à reconnaître l'appartenance à la communauté ne m'a pas convaincu ; il est certain que les gens doivent évaluer la situation dans la société, les privilèges qu'ils ont acquis et les avantages qu'un individu a tirés de son appartenance à une communauté bien qu'il n'ait pas consciemment adhéré à ses valeurs. Pour prendre mon propre exemple, je viens d'une communauté privilégiée qui a eu une histoire de discrimination contre les masses et dont les effets continuent à ce jour, mais ce n'est pas une identité dont je suis fier ni que je voudrais brandir. Je préférerais m'en tenir à l'individualisme tout en reconnaissant les avantages et les difficultés des autres (ce que je refusais lorsque j'étais à la fin de mon adolescence).

Le livre est informatif, perspicace et le besoin de comprendre le contexte historique a été bien expliqué (Re : Chapitre du livre - Les larmes de la femme blanche). Bien que ce livre soit spécifique aux États-Unis, il peut être extrapolé à d'autres parties du monde. Sur cette note, je donnerais à ce livre une note de sept sur dix.

La note – 7 / 10

Bonne journée,
Andy


samedi 30 mai 2020

Un instant d’abandon par Philippe Besson – commentaire




Résumé :

« L’histoire commence là, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient et, avec lui, c’est le passé qui resurgit. Des années plus tôt, il a été condamné pour un crime, peut-être le plus impardonnable qui soit. Les gens n’ont pas oublié. Il ne revient pas demander pardon. Il veut retrouver au plus âpre de lui-même cet état d’innocence dont on l’a si violemment privé. Mais en finit-on jamais avec ses disparus et le temps d’avant ? »

Un instant d’abandon par Philippe Besson est un roman s’agit de Thomas Sheppard, un pêcheur de Falmouth à Cornouailles en Angleterre sud-est.  Il revient de sa ville d’après plusieurs années de prison, mais le crime pour lequel il est allé en prison n’est pas oublié par les gens de Falmouth et il est traité comme un paria. Il partage sa version de son histoire et aussi sa vie en prison avec autres « parias » ; un épicier pakistanais, et une vendeuse de journaux (et aussi une mère célibataire).

Le livre a quatre parties avec des chapitres courtes – c’était facile à lire pour moi. Le personnage de Thomas a été très bien mise en place – une vie de solitude – sa femme a lui quitté, les gens de la ville lui détestent, et il déteste la ville de Falmouth lui-même. C’est intéressant qu’un auteur français choisissait de situer son intrigue entièrement dans une petite ville en Angleterre. Thomas n’est pas une personne louable mais pas aussi mauvais qu'on le prétend. Il m’a rappelé Meursault du Etranger par Albert Camus. Les personnages d’épicier pakistanais (Rajiv) et la vendeuse (Betty) aussi était détaillé mais c’est dommage que ces personnages aient un rôle uniquement dans les chapitres qui s'y rapportent.

Mais si c’est Angleterre ou un autre village de pêche ailleurs dans le monde, il n’y aura pas aucune différence dans l’histoire ; l’auteur n’utilise pas la ville ou la région (Cornouailles est une région très intéressante). Aussi, je me suis senti que Thomas nous partage la même histoire trois fois pendant le roman et c’était trop répétitif. Shakespeare pourrait dire « Qu'y a-t-il dans un nom ?» - mais le prénom Rajiv était un choix bizarre pour une personne d’origine pakistanaise – parce que Rajiv est un prénom indien. Il y a de possibilité de trouver quelqu’un avec ce prénom à Pakistan (il y a des minorités) mais il n’y a pas aucune possibilité pour quelqu’un avec ce prénom qui est né en Angleterre de s’identifier à une origine pakistanaise.

La fin du livre était trop faible et je n’avais pas convaincu – je songe que l’auteur a eu postulat brillant mais il a gâché son opportunité de créer une histoire intéressante pendant le déroulement de l'intrigue. Ce roman peut être recommandé aux des personnes qui envie d’avoir une lecture courte et facile (pour le sujet il a pris, ce livre est vraiment facile à lire – c’est très positif !).

Je donnerais ce livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée,
Andy