jeudi 11 avril 2024

Ségou : Les Murailles de terre de Maryse Condé – avis de lecture

 


Résumé :

« A la fin du XVIIIe siècle, l’Afrique est un continent noble et sauvage. Entre Bamako et Tombouctou, Ségou est un royaume florissant ; les Bambaras, polythéistes et animistes, un peuple invincible.

Culte des ancêtres, sacrifices rituels, chants des griots... Tout semble immuable. Portant, de grands bouleversements se préparent. L'esclavage fait rage. Les Européens se prennent pour de grands civilisateurs. L'islam, d'abord considéré comme une culture exotique apportée par les caravanes, gagne du terrain... Le temps des malheurs commence. La famille de Dousika Traoé, noble bambara, sera la plus touchée. Quatre de ses fils seront jetés comme des fétus de paille dans le tourmente de l'Histoire et aurant des destinées terribles...”

Ségou : Les murailles de terre est le premier tome de la série d’écrivaine Maryse Condé. L’histoire se déroule en Afrique de l’Ouest (actuel Mali) pendant le XVIIIème siècle, avant l’arrivée des religions organisées, y compris l’islam et le christianisme. Les personnages principaux sont ceux de famille de Dousika Traoré, un noble dans les cercles de pouvoirs chez les Bambaras de la ville de Ségou. C’est pendant cette période que la société et l’histoire de l’Afrique de l’Ouest va changer pour toujours, avec l’arrivé des européen.ne.s et le commerce triangulaire, de “vendre” des esclaves.

L’intrigue commence avec l’introduction sur Dousika Traoré, un noble de la communauté des Bambaras, proche du Mansa (roi). Il a ses fils, Tiékoro, qui a adopté l’islam, Malobali qui a été vendu comme un esclave et l’histoire suis les prochaines générations et l’impact d’esclavage, de européen.ne.s et l’islam. L’histoire se déroule dans les familles européennes (avec des esclaves), le cour de rois actuels dans les royaumes d’Afrique, et ça remonte également les problèmes sociaux, comme les tensions interethniques, comme entres les peul.e.s  et les bambaras. Il y avait aussi le problème que la majorité de la société était analphabète et la seule façon d’apprendre à lire était de rejoindre une des religions, soit le christianisme ou l’islam.

Je n’ai jamais lu un roman historique qui se déroule à Sahel, et j’ai appris beaucoup de choses, y compris le fait que l’entrée des religions organisées est assez récente dans son histoire. L’autrice a bien montré la complicité des rois locaux qui ont participé dans le commerce triangulaire, et comment ça n’a même pas laissé les familles privilégiées (même s'ils.elles l'avaient évité, cela ne justifie pas la pratique, mais dans la plupart des maux sociaux, les privilégié.e.s échappent largement aux pires conséquences).

Ce n’est pas un roman facile à commencer, vu qu’il y a beaucoup des personnages et j’ai dû regarder l’arbre généalogique donné par l’autrice afin que je puissent comprendre les personnages et ses relations familiales – ça m’a rappelé un autre lecture difficile que j’ai fait à l’époque à cause de la même raison – Cent Ans de Solitude de Gabriel García Márquez. La lecture n’est pas très facile non plus, parce qu’il y en a beaucoup des moments de violences (viols contre les femmes, exploitation), exécutions injuste, etc.

J’ai trouvé que le personnage de Tiékoro était le plus intéressant mais parfois, c’était difficile à concentrer aux personnages puisque il y avait trop. Cependant, considérant le fait que c’est le premier tome, on a besoin autant d’informations autour de différents personnages et les lieux.

Pour conclure, je vais dire que ce roman a commencé bien la série, et j’attribuerai une note de sept sur dix. J’ai hâte de lire le prochain tome.

La note – 7/10

Bonne journée
Andy

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