Résumé :
« Le véganisme a le vent en poupe, mais
lorsque Tesla propose des habitacles en cuir végétal ou quand des antispécistes
s’allient à l’extrême droite, cette cause est utilisée pour cacher les aspects
moins reluisants de certains groupes. Calqué sur le greenwashing qui dénonce
les stratégies de communication permettant aux entreprises polluantes de
redorer leur image, le terme « veganwashing » dénonce une
récupération similaire. Il apparaît pour la première fois en Israël en 2013, en
réaction à une campagne de soutien au gouvernement Nétanyahou pour ses
relatives avancées dans la cause animale – une contestation qui résonne
d’autant plus fort lorsque, dix ans plus tard, l’état-major israélien traite
les Palestiniens d’animaux pour justifier leur génocide.
Quelles sont les caractéristiques qui font du
véganisme, qui répond pourtant à une réelle urgence, un mouvement si vulnérable
aux récupérations politiques ? Pour que la cause animale ne soit plus
pervertie, il convient de démasquer le veganwashing, t c’est ce à quoi cet
ouvrage tente de contribuer. »
Veganwashing est un essai écrit par le chercheur et journaliste Jérôme
Segal, qui a déjà écrit sur le sujet d’antispécisme. Ici, il explore et
explique le phénomène de « veganwashing », ou plusieurs pays,
entreprises et les politiques utilisent véganisme pour blanchir son image. Dans
le livre, il commence par donner l’exemple de Tesla, la marque américaine de
voitures électriques qui a introduit les intérieurs végans – qui coûtera 30 000
$ plus cher si vous allez les choisir. On sait bien que le propriétaire du
Tesla, le milliardaire Elon Musk, n’a rien à voir avec le véganisme ou l’environnement,
que le fait qu’ici il a trouvé un marché qui sera rentable pour lui.
Le livre est divisé en quatre chapitres principaux – l’état des lieux sur
le véganisme, la naissance du concept de veganwashing, le mariage entre
véganisme et le capitalisme et finalement à propos des mouvements radicaux autour
du véganisme. La naissance est bien expliquée par l’auteur, et avec l’actualités
en ce moment, il a bien fait comment les pays comme Israël utilise le véganisme
pour nettoyer son image – qui nomme même des fonctionnaires pour promouvoir le
véganisme, mais cette propagande aide à détourner l'attention du monde des
violations des droits humain.e.s en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et même
en Israël. J’ai critiqué la partie de son dernier livre (Animal Radical) sur Israël – vous pouvez
le lire en cliquant ici vous pouvez le lire en cliquant ici, mais je crois que ce livre remet les pendules à
l'heure.
J’ai trouvé le lien entre veganwashing et capitalisme expliqué par l’auteur
intéressant, particulièrement avec l’invention de cette catégorie
fléxitarien.ne. L'auteur explique que si les entreprises du secteur de la
viande s'inquiètent des mouvements en faveur du véganisme, elles sont
satisfaites du concept de fléxitarisme, étant donné que ce terme est largement
dénué de sens puisque les gens continuent à consommer de la viande comme avant.
Plusieurs autres exemples aussi ont été donnés par l’auteur pour montrer
comment les différents entreprises utilise le véganisme pour cibler un nouveau
marché (en gardant toutes les autres pratiques contre le mouvement du véganisme
– décrit par l’auteur comme « un idiot utile du capitalisme »).
Selon vos intérêts, vous pourriez trouver certaines parties du livre plus
intéressantes que les autres. Par exemple, j’ai eu beaucoup d’informations dans
les premiers trois chapitres – avec l’histoire, le phénomène du veganwashing et
également le lien avec capitalisme. Cela dit, j’ai survolé une majeure partie du
dernier chapitre qui a concentré sur les différents mouvements culturel, autour
de la musique, cinéma, etc. – qui n’est pas mon domaine d’intérêt – mais si c’est
votre truc, merci de laisser un commentaire exprimant votre sentiment sur le
quatrième chapitre.
Pour conclure, c’est une lecture courte mais pas forcement facile étant
donné qu'il est dense, en ce qui concerne le niveau d'information présenté. J’ai
bien profité en lisant ce livre et l'on peut en déduire qu'il faut être
vigilant lorsqu'on évalue un « produit végane » d'une grande entité,
pour savoir si elle fait réellement partie du mouvement ou si elle est en train
de laver son image par veganwashing. Compte tenu de tous ces éléments,
j'attribue à ce livre une note de huit sur dix.
La note – 8/10
Bonne journée
Andy
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