samedi 22 août 2020

Hunger Games par Suzanne Collins – avis de lecture

 

A noter : J’ai lu ce roman en anglais

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Résumé :

« Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras...

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.

Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. »

Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Hunger Games est le premier roman de l’univers de Hunger Games. Il est basé dans un cadre dystopique dans le pays fictif du Panem qui comprend 12 districts, qui ressemble aux Etats-Unis ; mais il n’y a aucune référence à celui-ci.

Le Capitole est une métropole riche qui a la contrôle politique dans les 12 districts du Panem et exploite leurs ressources et leur peuple. Le Capitole organise un évènement annuel qui s’appelle « Hunger Games » - où deux adolescents sont choisis par chaque district pour un combat à mort (similaire du jeu de gladiateurs dans l’ancien empire romain). L’intention de cet événement est de rappeler aux districts leur rébellion contre le Capitole.

District douze est un district d’extraction de charbon et très pauvre ; et dans ce district, Katniss Everdeen et sa famille qui comprend sa mère et sa sœur cadet vivent. Même si elle est une adolescente, Katniss a pris la responsabilité pour protéger sa famille, en particulier, sa sœur. Elle chasse dans les forêts avec son ami Gale afin de nourrir sa famille. Sa vie va changer pour toujours, quand sa sœur a été choisi par le district comme le tribut pour le Hunger Games. Cela oblige Katniss à se porter volontaire à la place de sa sœur ; bien que satisfaite d’avoir sauvé sa sœur, elle a très peu d’espoir de survivre aux jeux.

La prémisse du roman était sombre et des éléments plus sombres continuaient d’être ajoutés au fur et à mesure que l’intrigue se développait. Chaque vous lorsque qu’il ne peut y avoir quelque chose de pire dans ce monde, on nous présente un – à partir de pauvreté abjecte, de la suppression, des jeux ; et du fait que les jeux sont une émission télévisée même avec une forte audience. J’ai apprécié ces aspects et j’ai pu imaginer comment, dans des circonstances imposantes, même dans le monde réel, les gens sont susceptibles de céder (on a eu des exemples dans l’histoire aussi). Ce livre a aussi des allusions à la mythologie grecque et à l’ancien empire romain – se mélanger avec les aspects de la télé-réalité d’aujourd’hui.

Le roman a commencé lentement, mais il s’accélère après le commencement des jeux où les enfants de chaque district commencent à entretuer. Cependant, comme je lis ce roman maintenant, je sais qu’il y a des suites, alors, mes pensées en tournant les pages était « comment Katniss survit-il au milieu de tout cela ? » plutôt que « Katniss va survivre ? ». Bien qu’il s’agisse d’un univers, les quelques pages initiales présentaient plusieurs personnages et même à la fin, j’ai pu retenir seuls quelques personnages. L’auteur a bien développé les personnages de Katniss, son partenaire du district 12 – Peeta et leur mentor Haymitch, mais à part eux, je me suis senti un peu dépassé par le nombre de noms et la signification limitée qu’ils avaient. Katniss en particulier, était un personnage rebelle, jusqu’à la toute fin où son refus de jouer avec les récits du Capitole a constitué une bonne prémisse pour la suite.

L’avantage de la suite est que l’auteur a été très mystérieux à propos de cet univers – sur qui a été l’évènement apocalyptique ou ce qui a conduit la rébellion contre Le Capitole. Cela nous permet d’explorer beaucoup plus de choses dans cet univers.

Pour conclure, ce livre fait bien de faire couler le sang ; ce que l’on attend d’un roman dystopique et pose une excellente prémisse pour les romans futurs. Le principal défaut de ce roman outre ce qui a été mentionné précédemment, est la prévisibilité du livre. J’attribue au livre une note de sept sur dix.

La note – 7/10

Bonne journée,
Andy

samedi 18 juillet 2020

Fragilité blanche par Robin DiAngelo – avis de lecture


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A noter: j'ai lu ce livre en anglais

Résumé :

« La sociologue américaine Robin DiAngelo a passé vingt ans à étudier cette question dans des ateliers sur la diversité et le multiculturalisme. Elle en a tiré un concept fondamental pour comprendre le rapport des Blancs au racisme : la fragilité blanche, un mécanisme de défense ou de déni qui permet de détourner la conversation, empêchant d'identifier le racisme systémique qui persiste dans nos sociétés. Et donc de le combattre. »

Avec la manifestation de #BlackLivesMatter autour du monde d’après l’incidents de brutalités polices aux Etats-Unis ; le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, je sentais que c’est un moment opportun de lire dans le sujet du racisme et la discrimination. Le livre est d’un point de vue américain mais le concept discuté par l’auteur est applicable n’importe où dans le monde parce que aucune partie est libre de la discrimination (certains plus que d’autres).

L’essentiel du livre est d’établir le concept de fragilité blanche – où les blancs deviennent défensifs lorsqu’ils ont confronté à des privilèges potentiels qu'ils ont eus ou au racisme qui prévaut dans la société et même à un comportement raciste occasionnel de leur part (intentionnel ou non est un débat différent). Elle discute également la discrimination au niveau d’institutions et la société quand même. Le livre vise également à dissiper des mythes tels que la suprématie blanche ne doit pas seulement émaner des membres du ku klux klan mais est ancrée dans la société. L'individualisme - un principe de base de la société occidentale - a fait qu'il est très difficile de discuter collectivement d'un comportement discriminatoire en considérant les binaires établis et les gens se considérant uniquement comme des individus - ce qui fait en fait de la fragilité blanche un mécanisme de défense très efficace.

Ce livre met en évidence plusieurs faits ; dans le comportement exposé par des personnes. Certains pourraient réagir avec crainte, d'autres avec choc et quelques-uns pourraient même être offensés car le principe sous-jacent du livre est que si vous êtes blanc, il y a des privilèges associés et que le racisme collectivement suivi a permis à la personne blanche de s'élever ; accusant ainsi chaque personne de faire partie du comportement suprémaciste blanc (remplacez le blanc par le groupe dominant dans l'endroit où vous vivez et cela fonctionnerait encore). Le message principal de ce livre est d’être informer de plusieurs voies de la discrimination qu’une personne noire peut affronter et nous exhorté à écouter quand ils expriment leur voyage dans leur vie que de l’ignorer.

Un problème que de nombreux modérés ou même progressistes ont pu avoir avec son approche était un pointage excessif du doigt - si vous êtes blanc, vous êtes un suprémaciste blanc parce que la société vous a conditionné de cette façon. S'il est vrai que la personne blanche progressiste qui, dans sa vie privée, se fait entendre pour être antiraciste, doit évaluer son privilège de blanc et reconnaître à quel point elle a pu, consciemment ou par inadvertance, faire partie du comportement affiché par la communauté dans son ensemble. Mais on s'attend à ce que, lorsqu'une accusation aussi grave est portée, la personne soit probablement sur la défensive et cela va à l'encontre du but même de l'auteur qui essaie de faire prendre conscience aux gens des actes de discrimination involontaires auxquels les blancs se livrent.

Un autre problème, elle a changé les définitions très souvent - pour moi, la suprématie blanche signifie, pour moi, le racisme signifie, etc. J’ai toujours un problème avec les écrivains qui changent la signification des mots ou expressions existants afin d’établir ses cas. S’il y a une nouvelle signification, utilisez une nouvelle expression – « fragilité blanche » est un bon exemple.

Sa solution consistant à reconnaître l'appartenance à la communauté ne m'a pas convaincu ; il est certain que les gens doivent évaluer la situation dans la société, les privilèges qu'ils ont acquis et les avantages qu'un individu a tirés de son appartenance à une communauté bien qu'il n'ait pas consciemment adhéré à ses valeurs. Pour prendre mon propre exemple, je viens d'une communauté privilégiée qui a eu une histoire de discrimination contre les masses et dont les effets continuent à ce jour, mais ce n'est pas une identité dont je suis fier ni que je voudrais brandir. Je préférerais m'en tenir à l'individualisme tout en reconnaissant les avantages et les difficultés des autres (ce que je refusais lorsque j'étais à la fin de mon adolescence).

Le livre est informatif, perspicace et le besoin de comprendre le contexte historique a été bien expliqué (Re : Chapitre du livre - Les larmes de la femme blanche). Bien que ce livre soit spécifique aux États-Unis, il peut être extrapolé à d'autres parties du monde. Sur cette note, je donnerais à ce livre une note de sept sur dix.

La note – 7 / 10

Bonne journée,
Andy


samedi 30 mai 2020

Un instant d’abandon par Philippe Besson – commentaire




Résumé :

« L’histoire commence là, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient et, avec lui, c’est le passé qui resurgit. Des années plus tôt, il a été condamné pour un crime, peut-être le plus impardonnable qui soit. Les gens n’ont pas oublié. Il ne revient pas demander pardon. Il veut retrouver au plus âpre de lui-même cet état d’innocence dont on l’a si violemment privé. Mais en finit-on jamais avec ses disparus et le temps d’avant ? »

Un instant d’abandon par Philippe Besson est un roman s’agit de Thomas Sheppard, un pêcheur de Falmouth à Cornouailles en Angleterre sud-est.  Il revient de sa ville d’après plusieurs années de prison, mais le crime pour lequel il est allé en prison n’est pas oublié par les gens de Falmouth et il est traité comme un paria. Il partage sa version de son histoire et aussi sa vie en prison avec autres « parias » ; un épicier pakistanais, et une vendeuse de journaux (et aussi une mère célibataire).

Le livre a quatre parties avec des chapitres courtes – c’était facile à lire pour moi. Le personnage de Thomas a été très bien mise en place – une vie de solitude – sa femme a lui quitté, les gens de la ville lui détestent, et il déteste la ville de Falmouth lui-même. C’est intéressant qu’un auteur français choisissait de situer son intrigue entièrement dans une petite ville en Angleterre. Thomas n’est pas une personne louable mais pas aussi mauvais qu'on le prétend. Il m’a rappelé Meursault du Etranger par Albert Camus. Les personnages d’épicier pakistanais (Rajiv) et la vendeuse (Betty) aussi était détaillé mais c’est dommage que ces personnages aient un rôle uniquement dans les chapitres qui s'y rapportent.

Mais si c’est Angleterre ou un autre village de pêche ailleurs dans le monde, il n’y aura pas aucune différence dans l’histoire ; l’auteur n’utilise pas la ville ou la région (Cornouailles est une région très intéressante). Aussi, je me suis senti que Thomas nous partage la même histoire trois fois pendant le roman et c’était trop répétitif. Shakespeare pourrait dire « Qu'y a-t-il dans un nom ?» - mais le prénom Rajiv était un choix bizarre pour une personne d’origine pakistanaise – parce que Rajiv est un prénom indien. Il y a de possibilité de trouver quelqu’un avec ce prénom à Pakistan (il y a des minorités) mais il n’y a pas aucune possibilité pour quelqu’un avec ce prénom qui est né en Angleterre de s’identifier à une origine pakistanaise.

La fin du livre était trop faible et je n’avais pas convaincu – je songe que l’auteur a eu postulat brillant mais il a gâché son opportunité de créer une histoire intéressante pendant le déroulement de l'intrigue. Ce roman peut être recommandé aux des personnes qui envie d’avoir une lecture courte et facile (pour le sujet il a pris, ce livre est vraiment facile à lire – c’est très positif !).

Je donnerais ce livre une note de quatre sur dix.

La note – 4/10

Bonne journée,
Andy

samedi 23 mai 2020

Repenser la pauvreté (Poor Economics) par Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo – commentaire




Note : J’ai lu ce livre en anglais

Repenser la pauvreté a été publié en 2011 par les économistes de MIT, Abhijit Banerjee et Esther Duflo, des années avant qu’ils aient éventuellement reçu le prix Nobel d’économie. Ce livre explore la vie des pauvres dans les pays en développement, avec des échantillons provenant principalement d’Inde, Indonésie, Kenya et un peu d’Amérique latine. Ce livre a deux parties – la première est la vie privée où les écrivains discutent les vies et la gestion des finances personnelles des pauvres. Il y a de question classique – « comment pouvez-vous de vivre 99 centimes par jour ? ». La deuxième partie se concentre sur les institutions, tant gouvernementales que privées (comme la microfinance).

Les deux économistes sont connus pour la mise en œuvre de leurs essais contrôles randomisés, utilisés principalement en médicine dans le domaine de l’économie. Nous n’avons pas des réponses claires quant à savoir si les régimes d’aide sociale ou d’autres politiques publiques fonctionnent et malgré cela, les économistes et les gens en général ont des opinions fortes sur leur efficacité. Pour explorer la même, l’auteurs utilisent des essais contrôles randomisés dans différentes parties du monde en développement.

La question que l’auteurs explorent est l’existence du piège de la pauvreté – où, si les gens se trouvent dans le piège de la pauvreté, ils ne pourraient jamais atteindre des niveaux de revenus qui peux leur aider d’échapper ce piège. Les économistes ont de vue contradictoire sur ce sujet, certains d’entre eux niant l’existence de ce piège. Les auteurs nous présentent des résultats de leur essais contrôles randomisés qu’ils ont menés sur les personnes échappant au piège de la pauvreté.

Nous avons certaines notions fondamentales selon lesquelles, dans les économies en développement, le fait d'être envoyé à l'école et d'avoir des revenus plus élevés pourrait être une panacée au problème de la pauvreté. Cependant, de nombreux enfants qui ont suivi plusieurs années d'études au Kenya ou en Inde sont incapables de lire un paragraphe de base dans une langue quelconque (leur langue maternelle ou la lingua franca). Des problèmes similaires ont été constatés en termes d’augmentation des niveaux de revenus – où les gens ne consomment pas plus de calories, mais préfèrent avoir des aliments plus savoureux ou sucrés (dépenses élevées en sucre, riz de meilleure qualité, etc.

Ce livre nous donne une vision de la vie moyenne des pauvres – en particulier la question de la vision à court terme contre par rapport à celle à long terme. Tout comme il y a un consensus sur l'inclination politique des auteurs de ce livre, celui-ci est objectif dans chacun de ses exemples ; il explore également les arguments des économistes qui ont des points de vue opposés (on pourrait m'accuser de parti pris de confirmation en choisissant ce livre compte tenu de mon alignement avec les économistes en termes de politique).

La première moitié nous a fait découvrir le monde des pauvres et a même dissipé certaines idées populaires selon lesquelles les programmes sont difficiles à mettre en œuvre chez les pauvres en raison de l'analphabétisme ou de l'ignorance, alors que leurs croyances déclenchant une résistance sont souvent échangées contre une petite mesure sociale (comme un sac de lentilles pour vacciner votre enfant).

La deuxième partie sur les institutions est la partie la plus faible du livre, où l'auteur explore la microfinance, les politiques et la politique qui l'entoure et, les entrepreneurs (qu'il s'agisse de réussites ou non). L'analyse portait moins sur les institutions et semblait être une extension de la première partie du livre où les auteurs avaient encore une fois analysé l'impact sur la vie des individus en fonction de l'aide apportée par l'institution. Bien que je comprenne qu'à travers ces essais contrôlés randomisés, on en vienne finalement à analyser des vies individuelles, le titre était une fausse appellation qui m'a donné une expectation différente.

L'un des points forts et l'un des points faibles de ce livre est qu'il a été simplifié. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en économie pour comprendre ou apprécier le livre et vous n'êtes pas surchargé d'équations ou de courbes incompréhensibles et les graphiques utilisés ont été expliqués en détail par les auteurs. Cependant, j'aurais préféré qu'ils utilisent davantage d'illustrations pour démontrer certains de leurs résultats. Quelqu'un qui connaît bien l'économie aurait pu penser que le livre manquait de profondeur.

Le livre ne promettait aucune solution et en fait, le titre du chapitre de conclusion est « au lieu d'une conclusion générale » (je ne connais pas le titre exact en français, mais bien sûr il sera quelque chose similaire). Pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'expérience ou de connaissances sur la vie dans les pays en développement, ce livre pourrait fournir des indications - sur les facteurs économiques et sociaux qui entrent en jeu.

Sur ce point, je donnerais au livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée, 
Andy

samedi 9 mai 2020

La vie secrète des arbres par Peter Wohlleben – commentaire




A noter : J’ai lu ce livre en anglais. La langue originale est allemande


La vie secrète des arbres est un livre par le forestier Peter Wohlleben qui explore la vie des arbres – est-ce qu’ils communiquent entre eux comme les créatures sensibles ? Est-ce qu’ils partagent leurs ressources ? Est-ce qu’ils protègent leurs jeunes et se réunir pour une crise ? Ou ils ont comme les objets avec une vie ? Ces sont les questions Peter Wohlleben a répondu dans ce livre basé sur ses recherches et ses observations dans la forêt pendant sa profession.

« Dans ‘Feminisme et communautés écologiques : une éthique de l'épanouissement’ (original anglais : Feminism and Ecological Communities : An Ethic of Flourishing) Chris J. Cuomo critique la position des droits des animaux qui procède uniquement de la logique selon laquelle certains animaux sont sensibles et peuvent sentir la douleur, parce qu’il privilégié la sensibilité dans une écologie qui repose sur des êtres à la fois sensibles et non sensibles. Ce privilège, elle écrit, ‘vient d’une hypothèse que les humains sont des objets éthiques paradigmatiques et que les autres formes de vie n’ont de valeur que dans la mesure où elles sont considérées comme similaire aux humains »

-          How to do Nothing par Jenny Odell (traduit depuis la version originale en anglais au mieux de mes capacités)

J’ai cité ce paragraphe depuis d’un des livres j’ai lu avant, je n’ai pas envie de discuter des mérites de la citation ou l’éthique des militants des droit des animaux – probablement ils ne croient pas que on peut valoriser les formes de vie seulement s’ils ressemblent aux humains. Cependant, il est vrai que le traitement éthique des membres du « règne végétal » n’a pas été un sujet de discussion populaire. Ainsi, l’écrivain apporte les caractéristiques des arbres qui ressemblent des êtres sensibles – leur sens de la douleur, comment ils partagent les ressources entre eux, leur façon de défense pendant un évènement de crise et un sens de la communauté.

L’écrivain a observé des arbres principalement dans la région de Rhénanie-Palatinat en Allemagne – et analysé leur comportements et l’esprit communautaires des hêtres. Même si plupart de livre a été focalisé en Europe centrale, les gens qui sont familiers des forêts peuvent se référer aux anecdotes de l'écrivain - telles qu'elles sont exprimées par différentes personnes connaissant le sujet dans l'avant-propos du livre.

L’écrivain a commencé très bien par nous expliquer comment les arbres créent un réseau pour la communication entre eux, le mécanisme de défense qu’ils développent pour se protéger, etc. – en gros, sa tentative d’humaniser des arbres. Le livre a été bien structuré, où il a établi dans le titre pour chaque chapitre que qu’est-ce qu’il va expliquer. Pour garder le lecteur / la lectrice engagé, il a souvent tiré des conclusions simplistes très fortes qui vont totalement à l'encontre d'une perception commune, puis il a expliqué en quoi ce n'est pas aussi simple que cela. Par exemple, il a fait une observation sur la façon dont les fortes émissions de carbone ont aidé les arbres à pousser plus vite, mais avec l'inconvénient que les arbres ont évolué d'une manière telle qu'ils sont censés prendre du temps pour arriver à maturité.

Le livre aussi nous donné une nouvelle perspective sur les arbres dans les jardins ou dans les rues pour ses beautés, leur vie n'est pas très différente de celle du bétail dans une cruelle ferme laitière. Il était intéressant de savoir que le hêtre à feuilles rouges que nous trouvons beau est la conséquence d'un « état de santé » négatif de l'arbre.

Cela dit, l'écrivain suppose beaucoup de choses sur le lecteur / la lectrice – d’abord que la plupart d'entre nous ont une certaine connaissance des forêts/arbres en général. Si l'on me montre une photo de dix arbres différents que l'on trouve couramment, je serais surpris de pouvoir en identifier plus de deux. De plus, je n'ai jamais été très intéressé par les forêts ou le tourisme de nature en général - et l'écrivain fait souvent des déclarations du genre « comme nous aimons tous être dans les forêts » ; en fait, j'ai moi-même visité la région de Rhénanie-Palatinat, mais plus pour rendre une visite de la maison de Karl Marx que des forêts.

Pour conclure, ce livre pourrait être d'un grand intérêt pour ceux qui ont la main verte et qui aiment les forêts. Dans mon cas, il pourrait bien s'agir d'un autre cas de bon livre entre de mauvaises mains. C'était instructif au départ, mais je l'ai perdu au milieu du livre lorsqu'il est allé trop loin dans les forêts et le comportement des forêts. Si l'écrivain avait eu quelques images dans le livre pour illustrer ses observations, le livre aurait pu mieux aider un lecteur comme moi. Dans la mesure où il m'a donné une nouvelle perspective lorsqu'il s'agit de regarder les arbres, les forêts, les champignons qui les entourent - je considérerais que l'écrivain a réussi à faire passer son message.

En raison de ces sentiments mitigés que j'ai éprouvés à l'égard du livre, je m'assiérais sur la barrière concernant ce livre et lui attribuerais une note de cinq sur dix.

La note – 5 / 10

Bonne journée,
Andy

dimanche 19 avril 2020

Lettres d’un soldat français (1914 – 1918) par Reymond Molle – commentaire

Palais de la Pais à La Haye en l'arrière plan, où les lettres sont stockées aujourd'hui

Aux Champs Elysées, à d’Arc de Triomphe, nous avons la flamme éternelle pour commémorer les « soldats inconnus » qui sont morts pendant plusieurs guerres (principalement la première et la deuxième guerre mondiale). Mais, chacun soldat « inconnu » a eu sa propre histoire, ses émotions, pendant les périodes sombres. Reymond Molle a été l’un des soldats inconnus, qui on connait aujourd’hui par les lettres il a écrit à sa femme.

La famille de Reymond composée de lui, sa femme Emma et leur fils Georges qui a eu trois ans pendant le début de la guerre. Dans ce florilège, on a les lettres à partir de novembre 1914 lorsqu’il était dans un poste administratif de l’armée à Villefranche-sur-Mer à côté de la frontière avec Italie en sud jusqu’à ce qu’il se déplace dans les tranchées du nord. Il a écrit plusieurs fois à sa femme et la plupart de lettre concerne d’inquiétude il a eu de la santé de Emma et Georges.

La guerre et l’héroïsme des soldats ont été romancés par plusieurs films et romans qu’on a une image où tous les soldats sont formés de perdre tous ses émotions, détester l’ennemis et ne se soucient pas de la mort pour son pays. Mais, la réalité pour on soldat en première ligne est vraiment différente – ils attendent avec impatience le jour où la guerre sera terminée et retourneront dans leur famille.

Dans les lettres d’ici, il a écrit plus sur l’agriculture, en donnant les conseils à sa femme qui gère leur ferme seule, que sur la guerre et la politique qui l’entoure. Il n’a jamais exprimé de haine envers les allemands et en fait, il a prié pour les morts des deux côtés. Les autres aspects de la guerre – il s’inquiète plus des familles qui sont divisées par l’occupation allemande des villages voisins que du territoire.

Cette une histoire triste – il avait une jeune famille jeune qu’il aimait et d’abord, il avait l’espoir que ça finira bientôt mais après il s’est déplacé dans les tranchées, il a perdu ses espoirs et j’ai senti qu’il commençait à prévoir sa mort.

Les guerres n’aboutissent à rien, par exemple, cette guerre à commence avec un problème politique entre l’Autriche et la Serbie mais plus de allemands, français et russes sont morts que les pays où elle a commencé (non pas qu'une statistique contraire aurait donné un sens à la guerre). C’est un cliché mais vrai – les guerres sont les jeux pour les vieux politiciens où les jeunes perdent leurs vies. Enfin, quels ont été les résultats de cette guerre ? On a eu une autre guerre mondiale où plus de gens ont perdu la vie.

Ce livre nous donne angle personnel d’un soldat et aussi une nouvelle perspective de la guerre très différente de ce que nous avons. Je me suis parfois senti d’envahir un espace personnel en lisant ce livre mais la guerre est mieux racontée par des histoires personnelles comme le journal de Anne Frank.

Ce serait une bonne expérience pour nous pourrons lire l’histoire de tous les soldats « inconnus » partout du monde. Pour cette expérience, je donne le livre une note de huit sur dix.

La note – 8 / 10

Bonne journée,
Andy

samedi 7 mars 2020

Dieu n’est pas grand par Christopher Hitchens – commentaire





Résumé (depuis Amazon fr) :

‘Dans le contexte actuel, celui des attentats, de la résurgence des fondamentalismes et des grands débats sur la laïcité, une réédition qui s'impose comme une évidence et une nécessité. Un brûlot culte par celui qui fut l'un des principaux penseurs de l'athéisme.

Avec un mélange jubilatoire d'érudition et d'humour, s'appuyant sur une argumentation rigoureuse et une parfaite connaissance des textes sacrés et des classiques, Christopher Hitchens nous livre un pamphlet intelligent et incisif, un brûlant plaidoyer pour un nouvel humanisme des Lumières.
Que l'on soit fidèle croyant, fervent athée ou indécis, cet ouvrage soulève le débat et fait souffler un vent de liberté de pensée et de parole.’

A noter : J’ai lu ce livre en anglais

Pendant plusieurs ans, ce livre était dans ma liste « à lire ». J’ai toujours me suis amusé par lire les articles et écouter les discours et débats de Christopher Hitchens. J’ai suivi ses œuvres lorsqu’il était vivant et quelquefois, je le trouve difficile d’imaginer que ça fait déjà dix ans depuis sa mort ; c’est la puissance de sa rhétorique et son écriture compte tenu l’impacte qu’ils ont à ce jour. C’était une question de temps avant que je commence à lire ce livre et je vais évaluer dans ce commentaire si c’était valait la peine d’attendre.

Dans ce livre, l’écrivain construit son cas contre les religions organisées (en fait, si on traduit mot par mot le titre original au Royaume-Uni, c’est Dieu n’est pas grand : le cas contre la religion). C’est une attaque directe dans le rôle de la religion à l’époque jusqu’à d’aujourd’hui dans notre société ; et selon son avis est une influence qui fait plus de mal que de bien. Le criticisme contre d’un collègue leader dans le domaine du nouvel athéisme, Professeur Richard Dawkins, est que plus de ses livres sont focalisés sur les religions abrahamiques (je rejette ce criticisme, afin de savoir pourquoi, cliquez ici pour lire mon commentaire en Pour en finir avec dieu par Richard Dawkins – en anglais à l’instant, bientôt disponible en français). Cependant, Christopher Hitchens ne peut pas être accusé par la même car il a des sections focalisées sur les religions asiatiques et natif américain – souvent avec les anecdotes personnelles intéressantes (d’Inde, d’Irak, etc.).

Les arguments principaux de Hitchens sont : comment la religion est l’origine pour de nombreuses pratiques odieuses mais normalisées autour du monde, comment il n’y a pas de connexion entre la religion et la moralité, comment il n’y a pas aucune raison de suggérer que les livres qui ont écrit avant plusieurs siècles ne sont pas des inventions humaines, et même si on prend les livres tels quels – il y a très peu de moralité à en tirer à moins d’en exclure consciemment certaines parties (ce que font la plupart des personnes religieuses) et enfin, démystification de questions souvent posées aux athées (comme le pari de Pascal).

L’écrivain a joué sur ses forces dans ce livre ; il était connu sa capacité de débattre (après d’avoir vu plusieurs, je peux en témoigner). Ainsi, il était efficace dans la construction de son cas contre les religions organisées. Il était aussi connu pour sa capacité d’écriture et c’était évident dans ce livre en examinant comment un sujet qui pouvait être considéré comme ennuyeux et devant parfois discuter d'événements / pratiques très inconfortables a été bien mis en avant. D’abord, j’ai eu l’impression que l’écrivain a cité plusieurs personnes et livres sans citations mais à la fin, j’ai trouvé un chapitre élaboré pour les références et dans mon édition de Kindle, ils étaient tous liés par des hyperliens et donc, si quelqu'un veut vérifier ses affirmations faites pendant le livre, c'est simple.

Il y avait un bon contraste entre Dawkins et Hitchens, où le premier est un scientifique - une grande partie de ses arguments étaient centrés sur la science et le second étant un journaliste, il avait de nombreuses anecdotes de l'histoire, des nouvelles (une grande partie semble être de l'histoire maintenant, mais ce sont des questions sur lesquelles il a activement fait rapport) et aussi des références de ses nombreux voyages autour du monde. Les arguments de Hitchens sont assez puissants et en tant qu'athée moi-même, j'ai souvent utilisé des arguments inspirés de lui - mais c'était parfois le revers du livre pour moi personnellement car j'avais déjà lu beaucoup de ses essais et écouté ses discours et débats ; ainsi, beaucoup de contenus ici, me semblaient être une répétition (et pourrait être vrai pour quiconque a suivi Hitchens avant de lire ce livre).

Bien sûr, quelqu’un va dire que Hitchens a mal interprété les écritures et il présente une image unilatérale - mais c'est précisément le point ; que vous ne pouvez pas être la vérité absolue et être sujet à l'interprétation en même temps. C'est sans parler des multiples contradictions au sein des religions organisées et de la façon dont leurs organisations ont souvent justifié et soutenu les pires crimes contre l'humanité. Même une seule exception fait tomber l'argument selon lequel la religion est la source de la moralité et de la connaissance, bien qu'en réalité, il existe de multiples contradictions comme expliqué l'écrivain dans ce livre.

On pourrait toujours dire que mon approbation de ce livre est le résultat d'un préjugé de confirmation, mais je serais quand même assez audacieux pour risquer de supposer que les personnes à l'esprit ouvert, quelle que soit leur appartenance religieuse, apprécieront ce livre. C’est un cas bien écrit contre la religion, rédigé par l'écrivain. Bien que je ne crois pas en une vie après la mort, ce qui nous rapproche le plus d'une vie après la mort a été rendu possible par de grandes inventions humaines (écriture, impression, internet, etc.) grâce auxquelles les pensées de Hitchens résonnent encore aujourd'hui. Sur cette note, je donnerais au livre une note de neuf sur dix. Ainsi, l'attente en valait certainement la peine.

La note – 9 / 10

Bonne journée,
Andy