jeudi 19 septembre 2024

Mahar le lionceau d’Anne Poiret et Lars Horneman – avis de lecture

 


Résumé :

« Mahar n’a que 10 ans lorsque l’Etat islamique le kidnappe au Kurdistan irakien et anéantit une partie de son peuple, les Yézidis. Il va vivre trois ans au sein du califat. Mahar a connu l’endoctrinement des écoles coraniques, la violence des centres d’entraînement pour enfants soldats, l’enfer des combats. À 12 ans, il se battait à Deir ez-Zor, en Syrie, et à Mossoul, en Irak, où il ira jusqu’à se porter candidat à un attentat-suicide. »

Mahar le lionceau est une bande dessinée d’Anne Poiret, journaliste française, illustrée par le scénariste danois Lars Horneman. Il s’agit d’un garçon yézidi qui s’appelle Mahar, qui devient un soldat pour le Daech après leur conquête de Sinjar en Irak par le groupe terroriste. Il est kidnappé lorsqu’il était adolescent et également endoctriné avec les principes d’islam radicale, pour lui rendre contre son propre peuple, les yézidis.

Après le reprise de la ville par la coalition, l’autrice rencontre Mahar dans le camp et il commence a raconter son histoire. La BD est divisée en six chapitres – avec la vie normale à Sinjar avec ses frères et sœurs – jusqu’à l’invasion par Daech, son recrutement, la guerre et son retour éventuel dans les camps établi par l’ONU.

L’histoire a bien montré l’impacte d’une guerre, dans les familles, dans les sociétés – ici, même la famille de Mahar a été séparé et allé partout et c’était même un effort pour réunir la famille. L’autrice a aussi bien montré l’effet d’endoctrinement – comment c’est facile a faire le monde à l’envers pour un adolescent, vu que Mahar est devenu quelqu’un convaincu par les idées de Daech.

J’ai aussi bien adoré les dessins de Lars Horneman – bien colorées et détaillées, particulièrement les cartes qui expliquent le pouvoir et le territoire politique dans la région. J’ai bien apprécié le fait que le visage de Mahar montré par l’autrice et le dessinateur est une tête « imaginaire » vu qu’il est toujours adolescent et sa confidentialité est important.

J’aurais plus apprécié la BD s’il y a avait davantage de conversations montré entre le psychologue de Mahar et lui, après son retour au camp, et comment il a aidé Mahar. L’épilogue a été un peu triste également, qui a bien montré qu’après toutes les invasions fait par les différents pays, il ne reste rien en Irak comme l’opportunité économique pour les jeunes comme Mahar.

Pour conclure, je donnerai une note de huit sur dix pour cette BD.

La note – 8/10

Bonne journée
Andy

jeudi 12 septembre 2024

Trois femmes puissantes de Marie NDiaye – avis de lecture

 


Résumé :

« Trois femmes tentent d’infléchir le cours du destin. Norah, avocate, parviendra-t-elle à innocenter son frère accusé de meurtre à Dara Salam ? Fanta sauvera-t-elle son mari, obsédé par son passé et sa culpabilité ? Khady Demba échappera-t-elle à la misère en se lançant sur les routes de l’exil depuis le Sénégal ? »

Trois femmes puissantes est une anthologie sur trois femmes d’origine sénégalaise – Norah, Fanta et Khady. Chacune de ces femmes a des problèmes différents – Norah, c’est un problème du présent, de sauver son frère tant qu’un avocat ; Fanta pour sauver son mari qui n’arrive pas à vivre dans le présent ou Khady, qui n’est plus acceptée dans sa belle-famille est part du Sénégal, dans un chemin dangereux. Le roman a été reconnu par le prix Goncourt en 2009.

L’autrice a bien écrit son roman et j’ai bien visualisé chaque personnage et leurs alentours lorsqu’elle a décrit, dans la première histoire, de Norah. On voit la vie dans la ville de Dara Salam, y compris leurs coutumes sociales et la position des femmes dans la société.

Cela dit, je n’ai pas apprécié ma lecture. Le premier problème n’est pas la faute de l’autrice – je ne connais pas le contexte autour des familles françaises d’origine sénégalaise et je n’arrive pas à m’identifier avec les problèmes décrits par elle. Mais il existe également des romans où je ne connais rien du tout sur la culture locale mais je suis quand même arrivé à l’apprécier grâce à l’écriture de l’aut.eur.rice.

J’ai pris trois tentatives pour finir cette lecture – la première fois, il y a trois ans et pas pendant ma meilleur état de santé non plus – et je me suis dit que je dois être dans un état d’esprit plus clair afin d’apprécier ce livre. Mais même aujourd’hui, c’était une lecture pénible pour moi.

Les trois histoires ne sont pas de la même taille – l’histoire de deuxième femme – Fanta, est la plus longue et également, la plus ennuyeuse que j’ai trouvé. J’ai eu certains points à apprécier sur l’histoire de Norah et Khady – la détermination de ces deux femmes, et la société que ne l’aide pas. Mais sur Fanta, je n’avais même pas compris comment elle est une femme puissante – j’ai trouvé que son mari Rudy a été un personnage plus important et beaucoup plus cité que Fanta dans la deuxième histoire.

Pour conclure, j’ai trouvé le roman pénible à lire et j’attribue une note de trois sur dix. Le roman n’est pas pour moi.

La note – 3/10

Bonne journée
Andy