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A noter: j'ai lu ce livre en anglais
Résumé :
« La sociologue américaine Robin DiAngelo a
passé vingt ans à étudier cette question dans des ateliers sur la diversité et
le multiculturalisme. Elle en a tiré un concept fondamental pour comprendre le
rapport des Blancs au racisme : la fragilité blanche, un mécanisme de défense
ou de déni qui permet de détourner la conversation, empêchant d'identifier le
racisme systémique qui persiste dans nos sociétés. Et donc de le combattre. »
Avec la manifestation de #BlackLivesMatter autour du monde d’après
l’incidents de brutalités polices aux Etats-Unis ; le meurtre de George
Floyd par la police de Minneapolis, je sentais que c’est un moment opportun de
lire dans le sujet du racisme et la discrimination. Le livre est d’un point de
vue américain mais le concept discuté par l’auteur est applicable n’importe où
dans le monde parce que aucune partie est libre de la discrimination (certains
plus que d’autres).
L’essentiel du livre est d’établir le concept de fragilité blanche – où
les blancs deviennent défensifs lorsqu’ils ont confronté à des privilèges
potentiels qu'ils ont eus ou au racisme qui prévaut dans la société et même à
un comportement raciste occasionnel de leur part (intentionnel ou non est un
débat différent). Elle discute également la discrimination au niveau
d’institutions et la société quand même. Le livre vise également à dissiper des
mythes tels que la suprématie blanche ne doit pas seulement émaner des membres
du ku klux klan mais est ancrée dans la société. L'individualisme - un principe
de base de la société occidentale - a fait qu'il est très difficile de discuter
collectivement d'un comportement discriminatoire en considérant les binaires
établis et les gens se considérant uniquement comme des individus - ce qui fait
en fait de la fragilité blanche un mécanisme de défense très efficace.
Ce livre met en évidence plusieurs faits ; dans le comportement exposé
par des personnes. Certains pourraient réagir avec crainte, d'autres avec choc
et quelques-uns pourraient même être offensés car le principe sous-jacent du
livre est que si vous êtes blanc, il y a des privilèges associés et que le
racisme collectivement suivi a permis à la personne blanche de s'élever ;
accusant ainsi chaque personne de faire partie du comportement suprémaciste
blanc (remplacez le blanc par le groupe dominant dans l'endroit où vous vivez
et cela fonctionnerait encore). Le message principal de ce livre est d’être
informer de plusieurs voies de la discrimination qu’une personne noire peut
affronter et nous exhorté à écouter quand ils expriment leur voyage dans leur
vie que de l’ignorer.
Un problème que de nombreux modérés ou même progressistes ont pu avoir avec
son approche était un pointage excessif du doigt - si vous êtes blanc, vous
êtes un suprémaciste blanc parce que la société vous a conditionné de cette
façon. S'il est vrai que la personne blanche progressiste qui, dans sa vie
privée, se fait entendre pour être antiraciste, doit évaluer son privilège de
blanc et reconnaître à quel point elle a pu, consciemment ou par inadvertance,
faire partie du comportement affiché par la communauté dans son ensemble. Mais
on s'attend à ce que, lorsqu'une accusation aussi grave est portée, la personne
soit probablement sur la défensive et cela va à l'encontre du but même de
l'auteur qui essaie de faire prendre conscience aux gens des actes de
discrimination involontaires auxquels les blancs se livrent.
Un autre problème, elle a changé les définitions très souvent - pour
moi, la suprématie blanche signifie, pour moi, le racisme signifie, etc. J’ai
toujours un problème avec les écrivains qui changent la signification des mots
ou expressions existants afin d’établir ses cas. S’il y a une nouvelle
signification, utilisez une nouvelle expression – « fragilité
blanche » est un bon exemple.
Sa solution consistant à reconnaître l'appartenance à la communauté ne m'a
pas convaincu ; il est certain que les gens doivent évaluer la situation dans
la société, les privilèges qu'ils ont acquis et les avantages qu'un individu a
tirés de son appartenance à une communauté bien qu'il n'ait pas consciemment
adhéré à ses valeurs. Pour prendre mon propre exemple, je viens d'une
communauté privilégiée qui a eu une histoire de discrimination contre les
masses et dont les effets continuent à ce jour, mais ce n'est pas une identité
dont je suis fier ni que je voudrais brandir. Je préférerais m'en tenir à
l'individualisme tout en reconnaissant les avantages et les difficultés des
autres (ce que je refusais lorsque j'étais à la fin de mon adolescence).
Le livre est informatif, perspicace et le besoin de comprendre le contexte
historique a été bien expliqué (Re : Chapitre du livre - Les larmes de la femme
blanche). Bien que ce livre soit spécifique aux États-Unis, il peut être
extrapolé à d'autres parties du monde. Sur cette note, je donnerais à ce livre
une note de sept sur dix.
La note – 7 /
10
Bonne journée,
Andy